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- ·130-

Rumr-Nawr.

lskayñafm kanha, Inka,

Kay Antr-suyn waminha

1

Inka Yupanki.

1580 Manan, Rum1, 1skayf:tu kanha.

Orhu-Waranhan kama'hinka

Ant1-suyuta: 'hay kajtmha,

Ollantayha hushopm kanha,

Inka rantm beparinan. ·

<EIL-DE-PIERRE.

Illustre roi,y aura-t-il done déux

grands chefs dans la provínce des

Andes1

LE

ROl

YoUPANQUI.

Il n'y en aura pas deux, <Eil-de–

Pierre.

Une fois que le Chef-Montagnard

prend le commandement de la pro–

'\"ince des Andes, Ollantai s'instal–

lera au Cuzco, en qualité de repré–

sentant du roi.

plus de trace dans la langue actuelle des lndiens. Tschudi croit, comme nous, que

c'était un titre d'honneur que l'on donnait aux chefs, et

il

en allégue pour rai§on que

l'oiseau ainsi nommé était l'embleme du courage, A cause des combats acharnés

auxquels les mli.les se livrent pendant la saison des amours. Cette conjectUI·e ne

manque pas de vraisemblance: mais

il

est ponrtant A remarquer que, quoique

l'oiseau existe encore aujourd'hui, jamais les Indiens ne se servent de son nom en

l'appliquant aux guerriers ou aux gens courageux. Bien que le vers

1577

des autres

textes, pris isolément, équivaille Aquelque chose comme :

Sois brave, toi, nouveau

chef, nouveau capitaine,

sens tout-A-faitacceptahleenlui-méme, il ne saurait trouver

place

á

la fin de ce quatrain, paree que sous le rapport grammatical

il

ne peut faire

suit.e au vers précédent

ce sien panache

et

ces siennes fleches,

qui ne serait ¡>lus que

le fragment d'une proposition mutilée, tandis que notre leyon, grammaticalement

irréprochable, a un sens.complet.

1579.

Aprés ce vers,

il

y en a encore deux autres chez Markham. Les voici tels qu'ils

s'y lisent :

Puma paj'hn kanha mirka - Yunkapi anha matinha ;

mais, en

corrigeant les fautes évidentes de typographie, qui sont sans doute la cause pour la·

quelle ils ont été inintelligibles pou¡• Tschudi,

il

faut les lire ainsi :

Pumapaj'hu kanha minka

1.

Est-ce que le lion aura son associé

r

Yunkap1 an'han matinha.

Dans la vallée trop

il

opp1•imerait.

On voit que la traduction que donne Markham: « The lion

will

not brook - An

enemy in bis valley, »

Le lion ne pourra souffril• ttn ennemi dans sa vallée,

est

inexacte. Ces deux vers, avec lesquels il y aurait ici un qt:atrain monorime, sont évi·

d€mment une addition moderne. Car, quoique dans le drame on trouve souvent une

répétition des mémes assonances dans tous les vers d'un passage, cela n'arrive jamais

avec les rimes consonnantes, et

il

est

á

remarquer que ces exemples de passages

monorimcs ne se trouvent que dans les additions qu'a subies le texte de Markham.C'est

m6me cette circonstance, ainsi q\te les fautes de langage et le défaut d'homogéhéité

du style, qui font voir clairement que ces passages ne sont pas de l'auteur primitif du

drame.