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YupayflasaJ yanaykita.
Ñoh.aman pakawankifln
~
Ollantay.
Kay hnshopm flinkarirhan
·
Wayllnkush.ayurp1llayha.
1625
Hnh punflawllan pitn payh.a
Hnhpltajml
pawarirh.an.
Muspa-muspan
mas~
arh.amHinantinta tapnknspa.
Hallpapunm millpnpnspa
1630
ltinkafliwan : hinan kam
!
1623·1626. Mot·A·mot:
Hay hnsh.o-pm
Je la comblerai de bienfaits.
Pourquoil'as-tucachée
a
mesyeux~
ÜLLANTAI.
Dans le Cuzco meme a disparu
cette colombe adorée.
Unjour elle futma compagne, et
le lendemain la vit s'envoler.
Fou de douleur, je l'ai cherchée
en demandant partout ce qu'elle
était devenue.
11 me semble que la terra l'a en–
gloutie et la cache
a
mes yeux
~
voila mon malheur
!
Ce
Cuzco dans
flinkarirh.anétait perdue
Wayllnkush.ayCette mon adorée
urpillayh.a.
macolombe.
Hnh punflaw-llan pitn payh.a,
Un
jour
seul compagne elle était
Hnhpltajml
"Qawarirh.an.
Et un autre elle avait disparu.
Construction logique:
«
Cette mienne colombe, adorée par moi, était perdue dans
ce Cuzco; ellefut ma compagne un seuljour, et elle a disparu un autre (jour).l> La
simple comparaison de ces deux constructions fera comprendi'e la ditférence de la
place qu'ocCUJlent dans les deux langues les diverses partíes du iliscours. Dans le
3m•
vers de ce quatrain,
pay,
elle,
avec la désinence
h.a
du nominatif, renferme ellipti·
quement l'idée du verbe
étre,
comme
il
arrive généralement avec ce verbe, qui se
sous-entent! presque toujours quand le sujet porte la désinence du nominatif. Aussi les
simples mots
warmlyml, payh.a, runan,
veulent dire:
C'est ma femme, c'est elle,
c'est l'homme,
tellement que dans certains cas l'addition du verbe
étre
serait un vrai
pléonasme. Notre drame nous en présente de nombreux exemples. Ainsi, dans le vera
1219,
Kay mnyapm h.ah.a punkn,
le mot
muya,
jardin,
avec le suffixe
pl,
(muyap1)
veut dire
dans ce jardin,
etavecle sufftxe
n
du nominatif en plus,
muyapm
renferme l'it!ée du verbe
étre
ou
exister,
ct la traduction !ittérale de tout ce vers est:
Dans ce jardin il existe une porte de pierre;
ou
il
est
a
remarquer que, quoique
muyap1,
dans ce jardin,
ne soit pas le sujet de la proposition,
il
prend néanmoins
la désinence
n
du nominatif, pour que le verbe
étre
soit sous-entendu. Dans le vera
1303.
Hnh flunka hinafla watan,
le mot
wata,
année,
avec la désinence
n,
ren·
ferme le ver
be,
de la phrase: car ce vers forme une proposition distincte de celle du
vers suivant:
«
Dix ans
peu~tre
elle a:- C'est comme cela queje les compte.
»
leí .
c'est le >erbe
avoir
qui est sous·entendu, mais la signification est équivalente
a
celle
du verbe
ét1·e.