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- 134

YupayflasaJ yanaykita.

Ñoh.aman pakawankifln

~

Ollantay.

Kay hnshopm flinkarirhan

·

Wayllnkush.ay

urp1llayha.

1625

Hnh punflawllan pitn payh.a

Hnhpltajml

pawarirh.an

.

Muspa-muspan

mas~

arh.am

Hinantinta tapnknspa.

Hallpapunm millpnpnspa

1630

ltinkafliwan : hinan kam

!

1623·1626. Mot·A·mot:

Hay hnsh.o-pm

Je la comblerai de bienfaits.

Pourquoil'as-tucachée

a

mesyeux~

ÜLLANTAI.

Dans le Cuzco meme a disparu

cette colombe adorée.

Unjour elle futma compagne, et

le lendemain la vit s'envoler.

Fou de douleur, je l'ai cherchée

en demandant partout ce qu'elle

était devenue.

11 me semble que la terra l'a en–

gloutie et la cache

a

mes yeux

~

voila mon malheur

!

Ce

Cuzco dans

flinkarirh.an

était perdue

Wayllnkush.ay

Cette mon adorée

urpillayh.a.

macolombe.

Hnh punflaw-llan pitn payh.a,

Un

jour

seul compagne elle était

Hnhpltajml

"Qawarirh.an

.

Et un autre elle avait disparu.

Construction logique:

«

Cette mienne colombe, adorée par moi, était perdue dans

ce Cuzco; ellefut ma compagne un seuljour, et elle a disparu un autre (jour).l> La

simple comparaison de ces deux constructions fera comprendi'e la ditférence de la

place qu'ocCUJlent dans les deux langues les diverses partíes du iliscours. Dans le

3m•

vers de ce quatrain,

pay,

elle,

avec la désinence

h.a

du nominatif, renferme ellipti·

quement l'idée du verbe

étre,

comme

il

arrive généralement avec ce verbe, qui se

sous-entent! presque toujours quand le sujet porte la désinence du nominatif. Aussi les

simples mots

warmlyml, payh.a, runan,

veulent dire:

C'est ma femme, c'est elle,

c'est l'homme,

tellement que dans certains cas l'addition du verbe

étre

serait un vrai

pléonasme. Notre drame nous en présente de nombreux exemples. Ainsi, dans le vera

1219,

Kay mnyapm h.ah.a punkn,

le mot

muya,

jardin,

avec le suffixe

pl,

(muyap1)

veut dire

dans ce jardin,

etavecle sufftxe

n

du nominatif en plus,

muyapm

renferme l'it!ée du verbe

étre

ou

exister,

ct la traduction !ittérale de tout ce vers est:

Dans ce jardin il existe une porte de pierre;

ou

il

est

a

remarquer que, quoique

muyap1,

dans ce jardin,

ne soit pas le sujet de la proposition,

il

prend néanmoins

la désinence

n

du nominatif, pour que le verbe

étre

soit sous-entendu. Dans le vera

1303.

Hnh flunka hinafla watan,

le mot

wata,

année,

avec la désinence

n,

ren·

ferme le ver

be,

de la phrase: car ce vers forme une proposition distincte de celle du

vers suivant:

«

Dix ans

peu~tre

elle a:- C'est comme cela queje les compte.

»

leí .

c'est le >erbe

avoir

qui est sous·entendu, mais la signification est équivalente

a

celle

du verbe

ét1·e.