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-132-

Inka Yupank1.

Hatnn llawtuta

h~rkomny,

~elln

nmaT1ata Tmraspa.

Willat-Uma, kan, nbbaspa,

1595 Hatnn hamp1tawan h.omny.

Inka rantm kayka ñispa,

Tukuyta kunan willariy.

· h.ann Ollantay bepar1y

Inka ranti pah.arispa.

LE ROI YOUPANQUI.

Qu'on apporte le grand diademe,

en

y

attachant le gland jaune.

Grand pretre, Mte-toi de lui re–

, mettre cet insigne avec la grande

massue.

Annonce

a

tout le monde qu'il

prend la place du roi.

Oui, Ollantal, reste pour etre roi

a

roa place, et t'élever comme l'as-

tre du jour.

·

410,

Ray hanka runakunaka,

ces hommes ldches,

runakuna est au plul'iel paree

qu'il s'agit de certains hommes déterminés, c'est-a-dire des guerriers de Chayanta.

Nous trouvons dans la Iangue allemande quelque chose de semblable: certains subs–

tantifs, tels que

PFUND,

lim·e;

Fuss,

pie~,

etc. employés comme noms de mesure, et

MANN,

homme,

employé pour

soldat,

ne prennent pas la forme du pluriel aprés un

adjectif numéral. En quechua pareillement, on dit toujours Iskay haki, 1mnka

mita, kimsa killa,

deux pied, dix (ois, trois mois,

avec la particularité qu'on ne

met pas le pluriel meme quand on e'mploiP les mots hak1, mita, killa, dans ie sens

propre. Au vers

1405

et

1410,

on voit r'tma au singulier, bien que le sens exige le

pluriel, paree qu'il s'agit de guerriers en général. Avec les adjectifs numéraux, le

nom se met communément au singulier, comme hunka wasi,

dix maison;

tawa

warmi,

quatre (emme,

Iskay mak1,

deux main.

Mettre le pluriel en disant

hunka _watakuna, quoique logique, serait inoui en quechua. Dans le texte de

Markham, le vers

1591

manque, et a sa place on trouve huit autres vers monorimes et

dont plusieurs sont si obscurs qu'il est évident que c'est une addition moderne.

1593.

Mot-a-mot:

~elln

nmahata huraspa.

Jaune

le gland

en attachant.

C'est-a-dire

En attachant

le

glandjaune.

La construction en quechua est tout-il.-fait

logique, mais absolument contraire a la construction

fran~aise.

En regle générale,

l'adjectü précéde toujours le substantif comme en anglais et en allemand, et le gé–

rondif ftnit généralement la phrase, commeon le voit d¡¡ils une multitude de passages

d'Ollantal, et spécialement dans les vers 482 et suivants, ou se trouve une suite de

quatre gérondüs. En

fran~ais,

la construction logique exige que le gérondü précéde

son complément; en quechua c'est précisément le contraire. Tschudi a traduit le mot

~elln,

jaune,_par gros,

sens que n'a jamais ce mot. La variante unanha,

banniere,

au Jieu d'UIDa'fia, est inacceptable: urna veut dire

téte,

nmaha,

petite téte, et

c'est

le nom qu'ondonnait a un gland, a une houppe, a un pommeaude canne, et a beaucoup .

d'autres choses ajoutées comme ornement a l'extrémité de quelque objet. Ce mot se

trouve dans tous les textes, et Tschudi, qui n'en comprenait pas le sens, affirme

catégoriquement dans ses notes, mais sans en donner aucune raison, que ce mot se

trouve par erreur dans son 1" texte et dans celui de Markham. Dans le meme endroit,

il applique au gland la couleur

jaune,

qu'il remplace par le qualiftcatü

gros

dans se.

traduction. Cet auteur qui donne ici au mot unan1J.a le sens de

gland,

le traduít

correctement par

étendard

au vers 767.