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XXIII -'--
mofns de dreits
a
!'estime publii!
J.Ue.Elles vivaient dans une s.0rte de
retraite et dans le recueillement et elles étaient tenues d'ebserver une
cenduité exemplaire. Si elles venaient
a
se remarier, ce qui arrivait
rarement, elles étaient assez mal vues, de mém.e que leurs
fianc~s,
a
meins I
!J.Ueceux-éi" ne fussent également :veufs
(l).
Ce haut degré de
censidératien dent jeuissait la femme chez les· Incas n'est pas le trait
le m0ins saillant de l'état de culture merale de ce peuple.
Nen-s"eulem.ent les histeriens péruviens, mais une feule de pen-·
seurs et d'écrivains
ren0~més,
en remuant les cendres enc0re chaudes
de cette
civi~isati0n·
auj0urd'hui éteinte, 0nt rendu largement h0m.-
mage au :Péreu des Incas.
.
•
L'érudit Barcia, dans s0n épttre .dédicat0ire de
ÍAiJS
C@mentarilí>s
Reales
de Garcilas@, ' adressée
a
:Philippe V, s'exprime en ces termes : .
"Le m@nde lit avec admirati0n la description de ce gGmvernement de
barbares fendé sur une p0litique si sage tiJ.u'il rivalise avec ceux des
anciens Grecs et des anciens Romains que les Incas surpasserent en
vertus sans jamais descendre aussi bas dans le vice., Le· savant :PuffeR–
d0r1f, dans son
Intrlí>duotilí>n
a
l'Histoire Ues prinoipattX Étatsexistant
auj&w·d'hui en Eurlí>pe,
dit : ·" Il
y
a peu de nati0ns qui puissent se
vanter d'av0ir été supérieures aux Incas dans l'établissement de sages
reglements pelitiques. " Dans un autre passage, il aj@ute: "Les anciens ..
habitants (les Incas) ne S@nt sous aucun rappert aussi ign0rants et
barbares que le cr@ient beauc@up de gens, car
il
existait chez eux des
leis et des rnreurs d<init l'absence devrait étre la honte des Eur@péens.- "
Le chevalier Jauceurt (
2 )
pense que "Manc0-Capac et Cenfucius ent
été des législateurs qui 0nt rendules.h0mmes plus m0dérés et plus hu–
mains, et partant plus h0nnetes aussi, et que pendant une périede de ·
cinq cents ans,
il
y
a eu en Chine et au
Pére~
plus d'hemmes de bien et
de gens heureux que depuis le commei_J.cement du mende sur le reste de
la terre. ,
Cantu, Marmontel et d'autres écrlvains également renommés, pour–
raient aussi.nous fournir des jug·ements nen meins honerables peur la
nati0n !!._0nt neus· retragens
a
gr.ands traits le tableau.
Puisse la postérité en dire autant des Hispan0-Américains d'aujour-
d'hui
!...
Dans ce
t~bleau,
la figure de Ma11ce-Capac se détache entre toutes et
(1)
Garcilaso de •la Vega,
Comenta1·ios Reales,
l•
Part., Lih. IV, Cap. 7.
( 2 )
Passage cité par Don Ignaciq de Castro dans ses célebres
Fiestas del Ctt:rco,
p. 9.