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- XVIU

plus- importante de

toute~.

Maintenant que nous avons fait connattre

quélques détails que nous

con~idérons

comme d'un tres":"grand. intéret

pour les philologues, revenons

a

notre sujet.

Le Cacique général,.repi'ésentant immédiat de l'autorité du monarque,

était le chef principal dans chacune de ces provinces ou états. Son auto–

rité s'y trouvait secondée par tous les employés subalternes, dont la

hiérarchie

en

descendant allaít aboutir aux décurions memes. En e:ffet,

tous lessujets se trouvant divisés, d'apres le systeme décima!, engroupes

de dix, de cinquante, de cent, de cinq cents et de mille individus, cha–

cune de ces divisions et subdivisions avait son chefspécial, de sorte que

la bienfaisante infiuence des lois administrativas et pénales s'étendait

a

tous les habitants sans exception (

1 ).

Il y avait dans ce systeme de

décuries et de centuries une certaine 'analogie entre les Incas et les

Romains. La législation des Incas offre un vaste champ d'observations

au législateur et au philosophe. Des lois agraires au moyen desquelles

dans la réparW;ton des terres on avait résolu un grand nombre de pro–

blemes qui, meme de nos jours, paraissent

insoluble~

malgré les efforts

du socialisme moderne

(2);

des lois locales et de police garantis.sant le

bien-etre général et la sécurité publique, et qui sillonnerent de routes et

de chemins le territóire entier (

3

);

une organisation.postale mettant en

eomm!lnication, par les quipos et les messagers, tous les centres de po–

pulation(4); un systeme d'impóts modéré qui eut pour e:ffet d'accumuler

dans la métropole des trésors fabuleux.

~

5

);

l'obligation imposée aux

(1)

Garcilaso de la Vega,

Comentarios Re'lzles,

I• Part. Lib. II, Cap. 12 et 14.

(2)~La

loi du partage des terres,dit Marmontel,pt•escrit aussi le

tribut.De

trois pa1··

ties égales du terrain cultivé,l'une appartenait au Soleil, l'autre il.l'Inca, et l'autre ·au

peuple. Chaque famille avait son apanage; et plus elle'croissait en nombre, plus on

étendait les limites du champ qui devait la nourrir. C'est

a

ces biens que se bornaient

les richesses d'un p.euple heureux.

ll

possédait en abondance les plus précieux des

métaux; mais il les réservait pour décorer les temples et les ·palais de sas rois.

L'homme en naissant, doté par la patrie, vivait riche de son travai!,

et

rendait, en

.mourant, ce qu'il avait

re~u.

Si le peuple, pour viv1·e dans une douce aisance, n'avait

pas assez de ses hiens,ceux du SoleH

y

suppléaient.»

(Les

Incas,chap.2).-Garcilaso

de la Vega.

Comentarios Reales,

1• Part.,Lib. Y, Cap. 1, 2, 3 et 4.

(3)

Garcilaso de la Vega,

Comentario~

Reales,

1•

Part., Lib. V, Cap.16. - Rivera

y

Tschudi

Antigüedades Pet•uanas,

Cap.

10.

(') Garcilaso de la Vega,

Comentm•ios Reales,

1• Part., Lib. VI, Cap.

7.

(5)

Garcilaso de la Vega,

Comentarios Reales,

1• Part., Lib; V, Cap.

5,

ti,

7, 15

et 16,