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plus- importante de
toute~.
Maintenant que nous avons fait connattre
quélques détails que nous
con~idérons
comme d'un tres":"grand. intéret
pour les philologues, revenons
a
notre sujet.
Le Cacique général,.repi'ésentant immédiat de l'autorité du monarque,
était le chef principal dans chacune de ces provinces ou états. Son auto–
rité s'y trouvait secondée par tous les employés subalternes, dont la
hiérarchie
en
descendant allaít aboutir aux décurions memes. En e:ffet,
tous lessujets se trouvant divisés, d'apres le systeme décima!, engroupes
de dix, de cinquante, de cent, de cinq cents et de mille individus, cha–
cune de ces divisions et subdivisions avait son chefspécial, de sorte que
la bienfaisante infiuence des lois administrativas et pénales s'étendait
a
tous les habitants sans exception (
1 ).
Il y avait dans ce systeme de
décuries et de centuries une certaine 'analogie entre les Incas et les
Romains. La législation des Incas offre un vaste champ d'observations
au législateur et au philosophe. Des lois agraires au moyen desquelles
dans la réparW;ton des terres on avait résolu un grand nombre de pro–
blemes qui, meme de nos jours, paraissent
insoluble~
malgré les efforts
du socialisme moderne
(2);
des lois locales et de police garantis.sant le
bien-etre général et la sécurité publique, et qui sillonnerent de routes et
de chemins le territóire entier (
3
);
une organisation.postale mettant en
eomm!lnication, par les quipos et les messagers, tous les centres de po–
pulation(4); un systeme d'impóts modéré qui eut pour e:ffet d'accumuler
dans la métropole des trésors fabuleux.
~
5
);
l'obligation imposée aux
(1)
Garcilaso de la Vega,
Comentarios Re'lzles,
I• Part. Lib. II, Cap. 12 et 14.
(2)~La
loi du partage des terres,dit Marmontel,pt•escrit aussi le
tribut.Detrois pa1··
ties égales du terrain cultivé,l'une appartenait au Soleil, l'autre il.l'Inca, et l'autre ·au
peuple. Chaque famille avait son apanage; et plus elle'croissait en nombre, plus on
étendait les limites du champ qui devait la nourrir. C'est
a
ces biens que se bornaient
les richesses d'un p.euple heureux.
ll
possédait en abondance les plus précieux des
métaux; mais il les réservait pour décorer les temples et les ·palais de sas rois.
L'homme en naissant, doté par la patrie, vivait riche de son travai!,
et
rendait, en
.mourant, ce qu'il avait
re~u.
Si le peuple, pour viv1·e dans une douce aisance, n'avait
pas assez de ses hiens,ceux du SoleH
y
suppléaient.»
(Les
Incas,chap.2).-Garcilaso
de la Vega.
Comentarios Reales,
1• Part.,Lib. Y, Cap. 1, 2, 3 et 4.
(3)
Garcilaso de la Vega,
Comentario~
Reales,
1•
Part., Lib. V, Cap.16. - Rivera
y
Tschudi
Antigüedades Pet•uanas,
Cap.
10.
(') Garcilaso de la Vega,
Comentm•ios Reales,
1• Part., Lib. VI, Cap.
7.
(5)
Garcilaso de la Vega,
Comentarios Reales,
1• Part., Lib; V, Cap.
5,
ti,
7, 15
et 16,