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Inka Yupanlu.
Yawárh.a hi'hakurh.anfm?
Rmm-Ñaw1.
Manan, awk1, manapunm,
1450
Huntanm kunash.aykita.
Watamunm Antlykita,
Orlmn rawran,
orh.nn1;unm.
Inka Yupankl.
Maypitaj 'hay awh.akuna
1
Rum1-Ñaw1.
Rurumpm tukuy suyanku,
1455.
Karaj, huh wañuyta sip1p1.
haparispan Ilip1-llip1
Wañunanta munaskanku.
LE ROl YOUPANQUI.
Y a-t-il eu beaiteoup de sang versé
1
<EIL-DE-PIERRE.
Non, Seigneur, pas une
go~tte.
Tes ordres ont été exécutés.
Les Antis sont seulement garrot–
tés, mais la forteresse est écronlée
et réduite en cendres.
LE ROI YoUPANQUI.
Ou sont ces rebelles
1
<EIL-DE-PIERRE.
Ils sont sur la place et s'atten–
dent pleins d'angoisse
a
périr par
!acorde.
Tout le peuple pousse des cris
En demandant lenr mort.
asa défaite, et dans les trois suivants,
11.
la vengeance qu'il en a tirée. Jouant sur
son nom, il ·dit qu'accablé de pierres par ses adversaires, a son tour, étant lui-méme
une pierre, il a roulé sur eux et les a écrasés. Le vet•be
wikupay
n'Pxprime généra–
lement que les t•avages que fait un bloc de rocher qui tombe de la montagne.
1456-1457. Mot-a-mot:
haparispan,
En criant
Wañunanta
Leur mort
llipl-llipl
tout le monde
munaskanku.
est demandant.
Notre
le~on
h.aparispan
ditl'et·e de celle de tous les autres textes qui porten.t
qoparispan,
sans autre différence dans l'orthographe ancienne qu'un
a
snbstitué
a
un O.
Qopar1y,
ramasse1•la poussie1·e,
eilt-il méme la signification que luí donne
Tschudi, serait déplacé en
cet
endroit, car ce verbe devrait avoir une autre désinencc
pour justificr :sa vet·sion. En outre, en faisant des captifs le sujet de la proposition,
il
traduit: e En' se serrant tous les uns conke les autres, ils (les
c~p.tifs) s?uhaiten~
leur
propre mort "·ce quise dirait en quechua«
qopanakuspan lllpl-lllpl wanuy–
ñinta munaskanku "•
ou la désinence
nakuy,
du verbe
qopa11akuy,
est indis–
pensable pour exprimer la t•éciprocité de l'action de
se p1·esse1·,
et ou la désinence
ñinta
du mot
wañuy,
mo1•t,
ne J'est pas moins pout• indiquer que la mort est de·
mandée par les captifs eux·memes.
lLip1-llip1,
tout le monde, tous sans exception,
ne peut se rappot•ter aux captifs dans la vt·aie iuterprétation du texte: car le
complément
wañuy,
mo1·t,
avec la désinence
nanta,
exprime clairemeut que la mort
demandée n'est pas la propre mort, mais la mort d'autrui.