Table of Contents Table of Contents
Previous Page  297 / 464 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 297 / 464 Next Page
Page Background

- 113

Intx-watana punf1awp1

Ollantayna no'fmknspa,

Paywan kuska maf1aknspa,

1405

Hinantm runapas f1aypx.

Ña kimsa punfw.w tihrasna

ltawpx tutan hatar1yku,

Hawanta nama rimaspa

Tampnnmanmxllapa rxykn.

1410

Runaykx mana bawaspa

Hinapm tarm tojllaspa

lLapata karaJ illapa

Tuknyñinkn y manf1asna.

Hinata llipx llukuska

1415

HinataJ rihran watasna..

Ollantaytan

mas~ar1ykn;

Ñan paytapa:s lluknsnafia

Rumx-Ñaw1, y kasnaña

Unkn paypaJ: hinan tarxykn.

Le grand jour de la tete arrivé,

Ollantai se doíme a la joie et

s'enivre avec <Eil-de-Pierre, ainsi

que tous ses guerriers. .

Le troisiemejourune fois écoulé,

nous nous sommes levés a minuit,

et sans faire aucun bruit, nous

avons pénétré tous dans leur

forteresse.

Tes guerriers, sans aucun égard

pour eux, les voyant tombés dans

le piége, les accablerent de fleches,

et la peur acheva leur défaite.

Bientót tous mis dans le réseau

et les bras solidement liés...

Nous cherchons Ollantar;

Déja <Eil-de-Pierre l'avaitenlacé

aussi, en lui mettant la camisola de

force : c'est ainsi que nous l'avons

trouvé.

14.05-1406.

Tschudi a fait de ces deux vers une proposition qu'il tt·aduit: e Et tous

les hommes ensemble avaient déjA pnssé trois jours dans l'orgie et dans l'iv¡•esse :.,

tnudis que ces deux vers n'ont ensemble aucune liaison, ninsi qu'on peut le voir dans

ma trnduction.

Tihray,

,·ouler sw· une pente inclinée,

s'emploie ici dans un sens

moral pom· exprimer l'idée d'un temps qui s'écoule dans l'inquiétude, et dont le terme

est un événement impol'tant. Tschudi lui donne ici lo sens de SE.'

livrer

á

l'orgie de

l'ioresse

(in Trunkenheit schwelgen), qui ne s'nccordc pas nvec la signification

d'ea:–

ploi"BI", batt1·e la campagne,

(durchforschen), qu'il a donnée 11 ce verbe au vers

716.

14.10.

Tschudi a remplacé

runayki,

tes guerrie1·s,

le~on

con·ecte de tous les Lextes,

pn1·

awhaykx,

tes e11 11emis,

qui est un contre-sens.

Le

ve•·be

mana bawaspa

étaut

au gérondif, vcut dire littéralement

ne regardant pas;

mais. en quechua, ce verbe

11c

pas regarder,

tran~itif

de sa nntm·e, devient neutre quand il n'a pas de régime, E.'t

prend ici l'acception de

n'avoi1• pas lfgard

Aquelqu'un ou Aquelq ue chose; et, comme

dans tout ce passage,

il

s'agit des eunemis du roi abnttus par la ruse d'<Eil-de-Pierre,

et que méme dans le ve1•s précédent, on parle de

leur

forteresse, le verbe neutre

mana

baway

se rappo¡•te ici directement Aces ennemis, et le mot·A mot de ce vers est:

e Tes guorriers n'ayaut pas égard

a

eux :.. Avec la variante de Tschudi, le scns se–

rait : e Tes ennemis n'ay,lllt pas égard A eux :., et

il

est difficile de savoü·

il

qui s'ap–

pliquerait le p1·onom

e1t.

·;ou du moins la phrase, quoique vague, donnerait Aenten–

dt-e que les vainquem•s étaient les ennemis, et les vaincus les guerriers du roi, ce qui

ne s'accorde en nucune maniere avec le contexte.

1416-1419.

Unkn

est une

esp~ce

de blouse

particuli~re

aux Indiens.

Le

messager,

8