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Intx-watana punf1awp1
Ollantayna no'fmknspa,
Paywan kuska maf1aknspa,
1405
Hinantm runapas f1aypx.
Ña kimsa punfw.w tihrasna
ltawpx tutan hatar1yku,
Hawanta nama rimaspa
Tampnnmanmxllapa rxykn.
1410
Runaykx mana bawaspa
Hinapm tarm tojllaspa
lLapata karaJ illapa
Tuknyñinkn y manf1asna.
Hinata llipx llukuska
1415
HinataJ rihran watasna..
Ollantaytan
mas~ar1ykn;
Ñan paytapa:s lluknsnafia
Rumx-Ñaw1, y kasnaña
Unkn paypaJ: hinan tarxykn.
Le grand jour de la tete arrivé,
Ollantai se doíme a la joie et
s'enivre avec <Eil-de-Pierre, ainsi
que tous ses guerriers. .
Le troisiemejourune fois écoulé,
nous nous sommes levés a minuit,
et sans faire aucun bruit, nous
avons pénétré tous dans leur
forteresse.
Tes guerriers, sans aucun égard
pour eux, les voyant tombés dans
le piége, les accablerent de fleches,
et la peur acheva leur défaite.
Bientót tous mis dans le réseau
et les bras solidement liés...
Nous cherchons Ollantar;
Déja <Eil-de-Pierre l'avaitenlacé
aussi, en lui mettant la camisola de
force : c'est ainsi que nous l'avons
trouvé.
14.05-1406.
Tschudi a fait de ces deux vers une proposition qu'il tt·aduit: e Et tous
les hommes ensemble avaient déjA pnssé trois jours dans l'orgie et dans l'iv¡•esse :.,
tnudis que ces deux vers n'ont ensemble aucune liaison, ninsi qu'on peut le voir dans
ma trnduction.
Tihray,
,·ouler sw· une pente inclinée,
s'emploie ici dans un sens
moral pom· exprimer l'idée d'un temps qui s'écoule dans l'inquiétude, et dont le terme
est un événement impol'tant. Tschudi lui donne ici lo sens de SE.'
livrer
á
l'orgie de
l'ioresse
(in Trunkenheit schwelgen), qui ne s'nccordc pas nvec la signification
d'ea:–
ploi"BI", batt1·e la campagne,
(durchforschen), qu'il a donnée 11 ce verbe au vers
716.
14.10.
Tschudi a remplacé
runayki,
tes guerrie1·s,
le~on
con·ecte de tous les Lextes,
pn1·
awhaykx,
tes e11 11emis,
qui est un contre-sens.
Le
ve•·be
mana bawaspa
étaut
au gérondif, vcut dire littéralement
ne regardant pas;
mais. en quechua, ce verbe
11c
pas regarder,
tran~itif
de sa nntm·e, devient neutre quand il n'a pas de régime, E.'t
prend ici l'acception de
n'avoi1• pas lfgard
Aquelqu'un ou Aquelq ue chose; et, comme
dans tout ce passage,
il
s'agit des eunemis du roi abnttus par la ruse d'<Eil-de-Pierre,
et que méme dans le ve1•s précédent, on parle de
leur
forteresse, le verbe neutre
mana
baway
se rappo¡•te ici directement Aces ennemis, et le mot·A mot de ce vers est:
e Tes guorriers n'ayaut pas égard
a
eux :.. Avec la variante de Tschudi, le scns se–
rait : e Tes ennemis n'ay,lllt pas égard A eux :., et
il
est difficile de savoü·
il
qui s'ap–
pliquerait le p1·onom
e1t.
·;ou du moins la phrase, quoique vague, donnerait Aenten–
dt-e que les vainquem•s étaient les ennemis, et les vaincus les guerriers du roi, ce qui
ne s'accorde en nucune maniere avec le contexte.
1416-1419.
Unkn
est une
esp~ce
de blouse
particuli~re
aux Indiens.
Le
messager,
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