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108 -

f

Dialogue seconcl.]

LEs PRÉCÉDENTS, UN INDIEN, arrivant comme messager avec un

quipo

a

la main.

Runa

Rum1-Ñawm kat1amuwan

Kay

~ipuwan

pah.ar

-pahar.

Inka Yupanki.

(Willaj-Umata.)

han bawariy imatas ñm.

Willat-Uma.

Kay

~ipupm

kay killimsa;

1355

Ñan.Ollantay ruP.ashaña;

L'INDIEN.

Ce matin a u point du jour <Eil–

de-Pierrem'aenvoyéavec ce quipo.

LE RO! YOUPANQUI• ..

(A l'Astrologue.)

'

Regarde ce qu'il ,dit.

L'ASTROLOGUE.

Ce nooud couleur de charbon

indique qu'Ollantai est brtilé; .

plus général,

i1

équivaut

~punir

séverement, chdtier avec rigueur.

'fustusnn est

la 1" pers. plut•. du futur, et avec la désinence 'ius (lustnsuntus) renferme l'idée que

le chatiment dans ce cas est naturel,

c'est-~·dire

qu'il est juste et bien mérité. La

méme chose arrive avec une foule d'autres verbes. Ex. : Risnn,

nous irons,

avec la

désinence tus, donne l'idée que l'action

d'aller

est, dans un cas donné, exigée par les

convenances, et risunh1s voudrait dire :

nous irons, bien entendu.

Dans ce méme

quatrain, yanapawasunh1s, 1" pers. du futur du verbe yanapaway prend la

meme désinence, qui a la méme valeur. Ce suffixe équivaut quelquefois au suffixe

lll,

dont nous avons parlé dans la note au vers 38, et dans ce passage, tustusunm1 aurait

exactement la meme valeut• que·tustnsunhiS.

1350. Sayay,

se tenil· debout,

exprime plus généralement l'idée d'ctre fixe dans un

état, de tenir solidement un emploi. Ainsi, un gouverneur qui se sert simplement de

la locution kayp1 sayam indique par la qu'il parle de sa charge comme d'une chose

qu'il posséde a bon droit. Cette méme locution, dans la bouche du roi, signifie ici

je

suis roí légitime.

La version de Tschudi est trop littérale dans ce vers el dans le pré–

cédent, comme dans presque tous les cas o

u

les mots quechuas ont plusieurs sens

dont il ne conna!t qu'un seul, et on voit clairement que la crainte de s'égarer fait

qu'il se tient constamment trop prés du mot-8.-mot.

.

1354. Le mot

~ipn

est pris, dans ce ver!!, dans son sens commun, qui est

ntEUd.

C'est le radical de

~ipny,

nou9r,

En quechua, le mot killimsa,

charbon de bois,

s'emploie pour exprimer la couleur noire,

~

peu prés comme en

fran~ais,

on dit

mar–

ron, cerise,

etc., pour exprimer la couleur de ces fruits. Tous les autres traducteurs,

ne comprenant pas cette circonstance, ont traduit le passage comme si le charbon