1
.,
.~
Usu}piljku
sah.1~ank11
PlmanñataJ kutlrisaJ,
KutinRuyar1 ñaw1ynian?
1320 Pimariñataj asb.ykusaj, .·
Hampuyar1 kay mak1ymail-? .
Salla.
Ama h.apar¡yiiu, ama !
·Ñoh.apajtaj llak1 kanman.
Haku, pur1y ! Pajta uyanman·
1325 Mamakuna sapankama.
)
Ima-Sumaj.
Asllatawan muhuriskay
Kay awh.a.watay
wasi.ta!
Horh.ush.aykm, bepariskay
Kay pisl punhaw, h.asita! ·
105
Me déla1sseras-tti. dans mon
.·abaissemimt
1
Vers qui me tournerai-Je· pour
que tu sois rendue
a
mes yeux? .
De·
qui m'approcherai-je. pour
·que tu restes dans mes · bras
1
SALLIA.
N
e faites pas de bruit!
Il
pourrait m'arriver malhél!-r.
Partons vite
t'
Les meres peuvent
s'apercevoir de notre
~bsence.
BELLA.
Souffre encore quelque · temps
Dans cette maison de mes tristes
années! Et jusqÚ'a ce que je te
fasse sortir, prends patience encore
pour
qu~lquesjours!
1318-1321.
Voici la traduction interlinéaire de ce quatt•ain:
Pimanñataj
kutlrisaj
•Vers qui
me tourne¡;ai-je
Kutinpuyar1
naw1yinan
1
Que tu pui;sses ¡•et\Jurner a mes yeux.t
Pimanñataj · asuykusaj,
Vers qui
m'approche¡•ai-je,
Hampuyar1
kay mak1yman?
Que tu puisses revenir dans
mes bras
!
Les subjonctifs kutinpuyar1,
que tu retournes,
et hampuyar1,
que
nt
1·eviennes,
ont tout-a-fait la valeur de la forme optative que uous leur donnons ci-dessus. Tschudi
a confondu qet optatif avec l'impé¡·atif : ca¡•
il
ne se rend pas compte des diverses va–
leurs que les mémes mots peuvent avoir selon la
~onction
qu'ils remplissent dans la
proposition. Ainsi, le mot hampuyan, absolument employé, se¡•ait
effectivem~nt
a
l'impératif et voudrait dire
viens en tout cas,
car le suffi:s:e·arl,
oui,
lui donne cette
force. Mais ce méme mot daus noke te:s:te, comme conséquence de la phrase précé·
dente qui exprime un désir, une espérauce, prend immédiatement le sens optatif que
nous lui av_ons donné. Hampuy, dérivé de hamuy,
ve.nir-,
signifie
reveni1·,
et se
·prononce avec l'initiale aspirée. Tschudi l'a .traduit par
s'aide¡·
(sicll helfen) acception
que nous ignorons et_qui serait complétement déplacée dáns ce passage. Ex.cepté ce .
ver
be,
uous pouvons dire que la traduction allemande est presque mot-a-mot, et néan–
moins elle ne rend nullement le vrai sens. Ces méprises ne se bornent pas au:s: dési–
uences, elles portent aussi sur les mots; en voici enco1•e une autre: dans ce passage,
mak1 est traduit comme si ce mot n'avait d'autre •significatiou que
main,
'tandis qu'il
signifie aussi
bras,
comme on peut le voir dans Garcilaso.
(P.
r, L. u, Cap.
5.)