Table of Contents Table of Contents
Previous Page  284 / 464 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 284 / 464 Next Page
Page Background

lUO-

1260 Sumaj 1)1Shu hon-kitu

Imapit<Jj hankamalla

Hu1uJ.rhankrhan urpitu?

Imanashan ñika qalla,

Imanashan hanha, pitu

1

1265 Kay waüuywan piilskanlo,

_Kay haraywan wanki-wanki.

sceur' be! oiseau

a

la poitrine d'or,

De que! crime es-tu coupable,

ma colombe, pour souffrir ainsi?

Par quelle cruauté es-tu dans un

te! supplice, ma compagne

1

La mort t'étouffe sous la forme

de ce serpent.

1260.

Kitu

cst une colomhe plus petitc que la colomhe ordinaire, et dont la poitrine

,iaune d'or miroite au soleil. C'est pout· cela qu'elle est appelée généralement

hon–

kitu,

pigean do-ré.

hon,

a>', placé avant un autre suhstantif, équivaut

il.

l'adjectir

do¡•é,

ce qui

a

lieu également avec tous les suhstantifs qui renferment quelque qualité

remarquahle. Ainsi

runtu,

ceuf,

renfermant la r¡ualité de blancheur, suivi d'un autre

substantif, signifie simplement

blanc.

Ex.:

runtu uya,

visage blanc.

1263-1266. Yoici le mot-a-mot:

Imanashan

Pourquoi

flika

tant

qalla,

hlesséc,

Imanashan

Pourquoi

hanha, pi tu,

Kay wafmywan

Dans cette

rnort

Ka

y

Ce

haraywun

serpent

toi

compagnc,

pitlskanlu,

es-tu agonisante,

wank1-wank11

fétouífant

1

t;)alla,

mot commun au Cuzco comme adjectif, est le radical du verhe

¡¡allay,

qui

veut dire

couper, mutile;·, blesser.

Le verbe

pit1y,

expire/',

et son dérivé

pitiskay,

ét1·e expirant

ou

agoniser,

sont aussi trés-communs. Le verbe

wank1y,

entaurer

avec une carde,

forme, au moyen de la réduplication, l'adverbe

wank1-wank1

r¡ui

ajoute

il.

l'idée du verbe

entow·er,

celle

d'enroulu plusiew·s (ais la carde en serrant

avec (o1·ce,

et qui s'applique parfaitement a un serpent, ce que nous avons rendu par

étouffer.

Tschudi a traduit ainsi ce passage : «A quoi bon tant de

tub~rcules1-

A quoi te sert cette farine 1- Avcc cette nourriture, tu péris.- Avec cet aliment, tu

meurs!)) Toute cette version s'éloigne complétement du vrai sens. Le mot

qalla,

modifié par l'advet·he

hika,

ne peut étre qu'un adjectif ou un participe et jamais un

substantif. La longue explication de Tschudi pour justitier la signification de

tuber–

cules

(knollen) qu'illui donne, toute scientifique qu'elle paraisse, cst inadrnissible. Chez

les lndiens, on applique le qualifkatif

qalla,

u

lessé,

aux pommes de terre et

il.

beau–

coup d'autt·es fruits, quand le froid ou la chaleur les a gct•cés ct r¡u'ils sont tout fen–

dilles.

Pitu,

carnpagne,

cst au vocatif. Ce mot, qui

v~ut

dire aussi

deux ensemble,

est

le radical du verbe

pituy,

qui signitie

méle;· des choses diffüentes,

et qu'on applique.

spé<:ialement

a

l'action de fait·e plusieurs

esp~ces

de bouillics, mélanges de farine, de

lait et d'autres substances. l\Iais ce mut n'a rien

a

faire dans cet endroit. Le mot

haraywa,

dans le demicr vers, avec la désinence

n

du nominatif, est le sujet de la

prop0sition. Les variantes de Tschudi.

han¡Hlj

au lieu rle

hanlta, huywaywan

an licu de

wañuywun,

et

wañuskanki

au lieu de

wanlu-wanki,

ne

font

qu'ohs-