Salla.
Asllatap~s
miqnriwaj ;
Pajta,
~lla,
pis•pawaj.
Kusi;..hoyllnr.
1255
Ima aswantan munaskarú
Hika asqa watamanta · .. ,
Huh wawata hawamanta·
Yaykumujta rihuskam!
Ima-sumaj.
Ay! Ñustallay; sumaf1;alla;
·'
'
SALLIA:
Prends un pe
u
de "i10urriture;
·Peut:..etre sans · cela, ma sre).lr, tu
succomberais.
STELLA.
Cambien je
~-uis
l1eureuse d:e voir
apres·de
~i
longues années un vi–
sage nouveau dañs cette jeune filie
qui t'accompagne
1, ·.
BELLA.
Ah
r
m
a princesse, charmante
1254."
Da~s-le
2•..
texte de T.s.chudi, la variante
kallpa
au lieu de
1;alla,
quise trouve
dans tousles autres textes, outre·qu'elleestinut.ile,estinadmissible.
Talla,
titre donné
il. '
Stelia, est au vocatif, et lui avoir substitué le nom commun
kallpa,
force,
~ans
y
ajou·
tct• aucun suffixe, est une absurdité grammaticale, dont le mot-a-n19t scrait:
Peut–
étre, force, t!t manquerais,
comme si la
{orce
était personnifiée; ce qui n'a pas de
sens dans le passage, puisi:¡ue c'est a Stella que Sallia adresse la-parole. La version .
que Tschudi fait du vers remanié par luí,
aftn que tu n'épuises pas tes {orces,
si ·elle
a
un sens raisonnable, li'est pas exacte. Pour rendre cette idée, le quechuij. dévrait
étre :
Ama p'ÍS1panaykip8j :
ou, en conservant -le mot
pajta,
peUt-i"tre,
dil texte,
qu~
n'a pas· ici le sens
d'aftn· que,
que Tschudi lui donne, il faudrait d·ire'
~
Pajta
kallpayk1 pis1pa:nman;
mais ce.tte ·le9on méme. c;orrecte quant
a
la· cl:lnstruetion
gramm_a.ticale, présente· un pléonasme que rien ne justifie: car
le
verbe'
pisipay
renferme en lui-.meme, non-seulement l'idée
deperdre·les {orces,
mais celle dé
s'affai–
blir jusqú'd la mo•·t
ou de
succomber.
Ajouter·a. ce verbe le mot
kaUpa,
c'estcomme
si l'on disait en fran9ais:
Peut-étre te manquerait lá {orce de ta {orce,
ce qui. est la
traduction littérale de
notr~
det'nier ·exemple.
'
· ·
1259.
Talla,
le9oli correcte de notre texte, a été changé par Tschudi en
palla,
probablement paree que dans son
1"
texte, par suite d'une faute .de copie ou d'im·
pression, on lisait
halla.
Ayant déja parlé longuementde
1;alla,
nous aJoute¡•ons seu–
lement ici que·
palla,
outre"qu'il est int>tile, est un
contre-se~s
dans cet endroit.
Stella, qui plusieilrs fois est nommée
ñusta,
princesse,
car elle était tille du roi, ne
pouvait etre appelée
palla,
ce tih•e étant réservé aux concubinas du"roi et
11.
toutes
les femmes mariées d'un certain
Age.
Bella, qui ne savait pas encore que Stella était
mariée, ne pouvait, surtout dans le meme vers. l'<Lppeler
ñusta
et
palla,
deux titres
contl-adictoires, tandis que
talla
était bien employé, puisque la princesse n'étant pas
Vierge d'Élite professe, pouvait recevoir ce titre qui équh·aut a
novice.
Au sujet de
palla,
voir Garcilaso de la Vega, P.
r, L.""J,
cap:
26.
·