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Ñan hantaha ñikushayk1,

Ant1a llakitan rikunk1,

Millay kutm y J.lUyunlu.

Ima-SumaJ.

1215

Manan piman _willasaftm

Ima haykata rikuspapas ; .

Amapunx pakawaytm,

MillpusaJ!lll tukuytapas

Salla.

Ka-y muyapm haha punku...

1220

Kayllallap1 suyakuway

ILip1 mama puñutmnku :

Ñan tutaña; tiyaykuskay.

(lLOjSill.)

1212-1214. Voici le mot-a-mot:

ü5

Mais je fen préviens, le triste

spectacle que tu verras te fera

pleurer longtemps.

BELLA.

Jamais je ne parlerai de ce que

tu vas me dévoiler; ne me cache

done rien, je renfermerai tout en

.moi-meme.

SALLIA.

Il y

a

dans ce jardín une porte

de pierre.... Mais, reste ici jusqu'A

ce que les meres soient endormies.

La nuit vient, assieds-toi en m'at–

tendant.

(Elle sort.)

Ñan kantaha

ñdmshaylo

Mais

toi

je vais te prévenil•.

An'ha

llakitan

rikunk1,

Beaucoup de tristesse

tu verras,

Milla

¡y

kutm . y P.Uyunlu._

Maintes

fois,

oui,

tu pleureras.

Au lieu de

ñ1kushayk1

qui se lit dans mon texte, tous les autres textes portent

-rikushayki,je

te ver1•ais,

en sorte. que le verbe

rikuy,

s'y trouvant trois fois ré–

·pété dans l'espace de quatre vers, est dans celui-ci tout-11.-fait en désaccord avec le

contexte; preuve évideute que cette

le~on

est due

il.

une faute. de copie remontant ala

plus ancienne trauscription du drame, et reproduite ensuite dans tO!JS les autt·es ma–

.nuscrits. Ce qui est singulier, c'est que Tschudi, qui. dans le texte quechua, a la

le~on

fautive, traduit cependant comme si sa

le~on

étalt correcte.

Ndtny,

dérivé de

n1y,

dú·e, signitieprévenir, avise¡·, a1¡pele1·l'attention

sur quelque chose; tandis que

rikuy,

voir,

n'a jamais cette signification. Dans ce passage,' Tschudi, devanQant la

pensée de Sallia, parle d'une femme triste,

(eine Traurige),

quand

il

ne s'agit que de

la tristesse en géuéral.· Le verbe

P.Uyny,

bruine1·,

est pris ici métaphoriquement

pour

pl.t!WCI'.

1218. Le mot

millpuy,'

manger avec avidité, avaler,

pris au sens moral, veut dire

ga¡·der fidelement un sec1·et, l'enseveli1·

cm

{ond de son camr.

Un ludien, pour dire

qu'il

garde~·a

tm

sec1•et,

dit

qu'ill'at•alel•a.