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Munash.aym1 kay Awkiha.

Imanashan sapaykiha,

1157

bis

Mana110 mant1anlu wañny?

Rnm1-Ñawi.

Mosuj Inkan 11ay hnshop1

Tupaj·Yupanlu tiyaykun;

liGO

Kaymi tukuyllata rayknn

Kawsaj yawar r.osuh.op1.

Hinantmtaña boruspa

Manan sonhun tiyaykunfm ;

Tnkuy üuhhu puka suhun;

116:5 Tnkuytan sipm mosh.uspa.

!1()

Pour mon chefbien-aiíné.

Comment es-tu ven u seul,

Sans craindre la mort

1

<EIL-DE-PIERRE.

Comme nouveau roi au Cuzco

Toupac Youpanqui s'est installé.

Contre le vceu de tous,

il

s'est élevé

surunftotécumantdesang humain.

S'il ne fait trancher la Hite

a

tous,

Son crour n'est pas tranquille;

La fteur rouge du

Ñucclw

coule

partout, car

il

immole tout dans

son délire .

ll5i

bis.

Ce vers, qui n'existc pas daos le l" texte de Tschudi, ct dont l'absencc

l:tissait le sens du passage incomplet, se lit aiusi dans llfarkham et dans le 2•• texte

de Tschudi.

Manan kanTm h.anpaj wañuy.

ll

n'y a 1Jas mort pour toi.

On voit

que le nótre est diffét•ent, et nous l'avons conservé comme plus en hat·monie avec le

C<lntextc; cat· ríen n'est plus naturel que la q uestion d'Ollanta'i, comment, étant venu

seul, <Eil-de-Pierre n'avait pas eu peur de la mort. Apres tout, je crois que la le9on

primitive a été perdue, et remplacée postérieurement selon l'idée des copistes.

1160. Avec la désinence

lla,

qui, ainsi que nous l'avons déja dit au sujet du vers

914, cxp!·ime le peu d'importancc d'une chose,

tukny,

tous,

prend une signification

tout-a-fait diffét•ente. Sans cet!R. désinence, le seos serait que Toupac-Youpanqui s'était

fa.it

roi

g¡·dce

a

tous

(tnkuywan),

c'est-a-rlire par la volonté générale, tandis qu'avee

la désinence

lla

suivie de

ta,

signe du complément direct,

tukuyllata,

signifie

con–

tre tous,

c'est-a-dil·e contre la volonté générale. Tschudi, qui, dans ses corrections,

J:'a

pas égarrl aux regles de la vcrsification, nous donne ici un vet·s de neuf syllabes

"ans aueun rhythme:

Kay tukny llajtata

(non

llajtajta) raykun,

et dont le seos:

JI

est ent1·e dans tous ces villages,

est injustifiable, car

il

n'est question de l'cntrée du

roi dans aucun village. Ce qui est cncore plus singulier, c'cst que, pour éviter cette

inconséqucnce, il fait de sa propre variante une traduction purement arbitraire :

ll

¡·uine toutes les vil/es de {ond en cambie.

11~2-1165.

Mot-a-mot:

Hinantmtaüa

borospa

Le

monde cntier

en décapitant

~Ianan

sonhun tiyaykuntm

Kon

son cceur

se tieut plus.

Tukuy iiuhnn

puka

sui1nn,

Tout

le ñue-ehu

rouge

glisse,

Tukuytnn

sipm

moshuspa.

Car tous

il

¡le roí) tue

délirant.

Hinantm,

entie¡·,

s'applir¡ue aux personnes aussi hien qu'aux choses. Exemples:

IIinantm runa,

l'humanité cntiéi'c.

Hinantm llajta,

les ?:illes· entieres.

Ce mot,