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Kay '!'ampup1 Hatun Raym1 :

1180 ltaypatJ.a h.otJ.ukunaymi,

ltaypatJ.ata,tml witJ.ayp1

Tukuypas

h.ot~

ukamusun.

Rum1-Ñawi.

Kimsa

puntJ.aw

raym1 katmn,

Kusdmypas tahsa kanman,

1185 ltaypa,t

itJ.as

alhyayman,

Sonh.uykn tJ.aypa,t

rimatJ.un

.

Ollantay.

Hinan kanh.a. Kimsa tutan

Hatun Intita watasun,

Kusip1 tukuy tiyasun,

1190

WisqasuntJ.Is

kay Tamputan.

Rum1-Ñawi.

'Varmakunatan kunana,

Paykuna,t tutanm1 kanh.a!

Paykunan kayp1 samanh.a,

Warim h.osh.anta apana!

Nous célébrerons a Tambo la fete

solennelle :

Ce jour-la, je le donne a la joie,

Et sur les hauteurs de mes do–

maines, tout le monde· se réjouira.

CEIL-DE-PIERRE.

Ces trois jours de fete seront

Un allégement pour moi;

Peut-etre je serai déja guéri, et

nos coours se donneront au plaisir.

ÜLLANTAi.

Il en sera ainsi. Trois nuits nous

veillerons en l'honneur du Soleil,

Et pourmieuxnous livrer a lajoie,

nous nous enfermerons a Tambo.

<EIL-DE-PIERRE.

Que lesjeunesgens comme toujours,

trouvent en ces nuits leurs délices!

Qu'ils se reposent de leurs fati–

gues en em'l\enant les épouses

qu'on leur a données.

1179. La grande fete du Soleil, appelée

Hatun Raiml,

était le jour le plus solen–

nel chez les Incas. Garcilaso de la Vega l'a longuement décrite daos

Los Comentarios

Reaks,

P.

I,

L.

VI,

cap. 20.

1194. Ce vers, dont le seos littéral est :

Warm1 h.osh.anta

apana

La femme

a

luí donnée il doit emmener,

a été traduit par uous au pluriel paree qu'en quechua, le pronom

il

est pris ici daos

un seos distributif, et équivaut

a

chacun.

Garcilaso de la Vega (P.

I,

L.

IV,

cap. 6) dit

que l'Inca distribuait les femmes

a

tous les nobles et aux hommes qu'il voulait dis–

tinguer. Dans le chap.

8•

du meme livre,- il ajoute que le mariage n'était pas célébré

par le grand pretre, mais par l'Inca lui-meme,

et

que pour dire

une- (emme légitime,

on préfé1•ait la locution

{emme donnée de

la

main de l'Inca.

Le langage d'<Eil-de–

Pierre en cet endroit est une nouvelle preuve de l'ancienneté du drame. Aucun auteur

moderne n'aurait si bien connu les usages de l'antiquité, ou du moins, s'il avait fait

allusion

a

celui dont il s'agit ici,

il

aurait donné plus de développement

A

sa pensée,

pour la rendre intelligible, tandis qu'<Eil-de-Pierre emploie seulement le mot

h.os

hanta,

dont le seos était parfaitement connu des auditeurs de son temps.