Kusi-h.oyllu~
..
, SumaJ. wawa, -waylluy ruru,'
Ñoh.ah.a huh warmm kam '
Kay pi.tytu!n, panti
m~ru.
:
1270
Ñoh.anh.o¡¡a:hakurkapl ·
~nh
ñaw1y ruruta hina, · ·
Payn
h.oku
~arh.an~iña!
Manan
yaf1arh.an:hn Inka
Paywan
wa~ash.a
kaskayta,
101-
S•rELLA.
Charmante enfant, semeilce d'a–
mour, fieur de· mon creur, je suis
une paJ1vre femnie enfoncée dans
cet-abime. Je me suis unie a
~n
homme comme la prunelle est uni
e
a
1:ren, mais l'ingrat m'a abandon,.
née! ·
Le roi· ignorait que_des liens
indissolubles m'unissent déja·a lui,
"
'1
curcir complétement le passage quechua, t!·es-clair
par. lui-m~me.
Pour
s'aj~ster
8.
1¡¡. version de Tschudi,, le quéchua iu1rait dli etre ainsi
con~u
:
Imapajtaj kay ñika
qallakunah.a
1
-
Imaynataj allmyasunk1 kay pitush.a hakur1? - Kay
miquywan pu:hukankm. ..:. Kay h.arash.aywanh.a wañunkm.
·
1268-1269:L'interprétation.que _Tschudi donne
a
ces deu:s: vers:
«
Quandj'étais U)lll
femme en germe; ·comine la semence du
pan~i,:.
s'éloigne entierement du
v~ai seils~
·
Voici le inot-a-mot :.
'
Noh.ah.a huh wannm kam
Moi
une
femme .,je suis
Kay puytup1, pant1
muru
Au .fond de ce puits, de
PANTI
chose émaillée.
Puytn,
puits,
avec la désinence
pi,
V\lUt dire
au (ond de ce puits,
et, au· sens
fi–
guré, a tout-a-fait la valeur que nous luí donnons,
en(oncée dans cet .abíme.
Pantl
est le nom d'une fieur tres-estimée.des Indiens; cat· elle était chez e:u:s: un embleme de
téndresse. Aussi, au Cuzco, on entend a chaque moment des e:s:pressions
care~santes .
telles que
pant1 ruru,
semence 'de ,panti;
pant1 muru,
émail de Panti,
car
muru
ind-ique toute chose de couleurs variées·;
pan
ti
llika,
réseau fait de panti,
et une
foule d'autres expressions qu'il est impossible de rendre en franQais avec toute la
force qu'elles ont en quechua. Dans ce passage,
panti muru
est au .vocatif, et c'est
probablement le défaut d·e ponctuation qui a égaré les traducteurs. Nous l'avons rendu
simplement pat;
fleur de mon cámr.
,
1270. Au lieu de
h
.osa:hakurh.am,
.on Iisait
da~s
tous les autres te:s:tes,
kasara–
kurh.am,
mot dérivé de l'espagnol
casarse,
et qui ne peut avoir ·été substitué a l'au–
tre que postérieureinent a
Ia:
conquéte espagnole : car ce n'est qu'alors ·qu'il s'est in- •'
troduit dans la langue des Indiens en meme temps que le mariage catholique. Pour
les· anciens Pét·uviens, le mariag<\ n'étant· pas l'effet d'un consentement réciproque,
puisque la-femme .était donnée
a
l'homme. par une autorité suprema, ils n'avaient pas
dan·s leur langue de mot
qu~
correspondit au verbe réciproque
se
ma1·ie1:.
L'honime,
pour dire qu'il se mariait, employait le verbe
warm1:hakuy,
se procw·erune femme,
et la femme, le verbe
h.osaf1akuy,
se p1·ocu1
·er.unmari.
cLes.vet•bes
warm1yakuy,
devenir épouse,
et
h.osayakuy,
devenir mari,
dont Tschudi parle.dans ses notes,
sont t>eaucoup .moins. usités que les autt•es. ,.Nodal, dans le texte bizart·eritent
refait par !uf, introduit le vers "
h.ollawan,
~
osayarh.am"
qui est un contre-sens :
>.