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Willa,J-Uma.
1335
ftism llojsim banajta
Willkanuta sajsakama;
Jtaypm rikum asltama
"\Vatash.ata runakunata.
.
Ant1punm haykunah.a:
1340
Ñas atisha ·uapallankn.
Ñas qosñiskan awarankn:
Ñas ruQaskan tukny hah.a.
· Inka Yupank1.
Ollantaytar1 hapmkuhns
~
!'ha,h.1spm hay runaha
!
Willa.t-Uma.
1345
ltay rawraypm tlay Ollanta;
Ñan rawrasha llip1llanta.
Inka Yupanlu.
Intm yanapawasunhis,
Paypa yawarñinm1 kam;
Payltunatan tustnsunh1s,
1350
ltaypaJml kayp1 sayam!
)
-.
L'
ASTROLOGUE.
Itier soir je suis sorti sur les ·
Jiauteurs escarpées de Vilcanota;
La,j'ai aper{:U
a
distance pas .mal
de gens liés.
Sans doute c'étaient dés Antis :
car on dit qu'ils sont tous écr'asés.
Les chardons de la montagne fu–
ment; ·
Déja la forteresse est ,en flammes.
LE Ror YoUPANQUI.
Et Ollantai .sera-t-il pris
~
Lui, peut-etre s'est-il sauvé!
L'
ASTROLOGUE.
Ollantai était sans doute au
milieu des flammes, car on dit que
tous ont été consumés.
LE ROl YOUPANQUI.
Le Dieu-Soleil ne peut manquer
de nous protéger. Je suis de son .
sang; nous leur infligerons le
cMt~ment
qu'ils
mérite~t;
c'est
pour cela queje suis sur le tróne
!
lantai; car elle se trouve dans tous les textes. Au lieu de ma le9on, qui est l'unique
possible, Tschudi a mis la variante
sonh.nypah miyny
(incorrectement écrit
miuy)
poison pow· mon
ccmt~·,
qui dénature le sens si clair du texte et embarrasse la suite
du discours. Avec cette IC9on, le passage voudrait dire littéralement: <Ah 1 ma mere,
je sors morte avec un poison dans mon creur amoureux. ))
1341.
Dans la montagne qui protége la forteresse d'Ollantai
é.
Tambo, croissent de
grandes quantités de chat•dons, dont les piquants sont assez longs pour que les In–
diens en fasseut des aiguilles. Le nom de cette plante est
awarankn
ou
awarunkn.
Nous igli.orons que l'usage des Indiens fut, comme Tschudi l'affirme dans mie note
sut•le vers
To3,
de mettre le feu
é.
des amas de cette plante pour donner le signa! de
la guert·e. Le mot
awarankn
n'existe pas dans le vers 753 de notre texte, et quant
au passage qui nous occupe maintenant,
il
ne resulte pas du contexte que le chardon
ait été brQlé comme signa! de gnerre : c11r l'Astrologue constate senlement le fait
de l'iucendie de la forteresse, qu'il a pu t•econnattre de tt·es-loin
A
la fumée épaisse des
chard9ns en dammes. Ce vet·s qui, sans cette explication, parattt-ait obscur, était sana
nucun doute tres-clair et plein d'iutérét pour les spectateurs de l'époque qui counais–
saient parfaitement le.s lieux et toutes les circonstances. ,
1349.
Dans le sena
restr~int,
tustny
veut dire fouler aux pieds; mais, daos un sens