Table of Contents Table of Contents
Previous Page  291 / 464 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 291 / 464 Next Page
Page Background

-107-

Willa,J-Uma.

1335

ftism llojsim banajta

Willkanuta sajsakama;

Jtaypm rikum asltama

"\Vatash.ata runakunata.

.

Ant1punm haykunah.a:

1340

Ñas atisha ·uapallankn.

Ñas qosñiskan awarankn:

Ñas ruQaskan tukny hah.a.

· Inka Yupank1.

Ollantaytar1 hapmkuhns

~

!'ha,h.1spm hay runaha

!

Willa.t-Uma.

1345

ltay rawraypm tlay Ollanta;

Ñan rawrasha llip1llanta.

Inka Yupanlu.

Intm yanapawasunhis,

Paypa yawarñinm1 kam;

Payltunatan tustnsunh1s,

1350

ltaypaJml kayp1 sayam!

)

-.

L'

ASTROLOGUE.

Itier soir je suis sorti sur les ·

Jiauteurs escarpées de Vilcanota;

La,j'ai aper{:U

a

distance pas .mal

de gens liés.

Sans doute c'étaient dés Antis :

car on dit qu'ils sont tous écr'asés.

Les chardons de la montagne fu–

ment; ·

Déja la forteresse est ,en flammes.

LE Ror YoUPANQUI.

Et Ollantai .sera-t-il pris

~

Lui, peut-etre s'est-il sauvé!

L'

ASTROLOGUE.

Ollantai était sans doute au

milieu des flammes, car on dit que

tous ont été consumés.

LE ROl YOUPANQUI.

Le Dieu-Soleil ne peut manquer

de nous protéger. Je suis de son .

sang; nous leur infligerons le

cMt~ment

qu'ils

mérite~t;

c'est

pour cela queje suis sur le tróne

!

lantai; car elle se trouve dans tous les textes. Au lieu de ma le9on, qui est l'unique

possible, Tschudi a mis la variante

sonh.nypah miyny

(incorrectement écrit

miuy)

poison pow· mon

ccmt~·,

qui dénature le sens si clair du texte et embarrasse la suite

du discours. Avec cette IC9on, le passage voudrait dire littéralement: <Ah 1 ma mere,

je sors morte avec un poison dans mon creur amoureux. ))

1341.

Dans la montagne qui protége la forteresse d'Ollantai

é.

Tambo, croissent de

grandes quantités de chat•dons, dont les piquants sont assez longs pour que les In–

diens en fasseut des aiguilles. Le nom de cette plante est

awarankn

ou

awarunkn.

Nous igli.orons que l'usage des Indiens fut, comme Tschudi l'affirme dans mie note

sut•le vers

To3,

de mettre le feu

é.

des amas de cette plante pour donner le signa! de

la guert·e. Le mot

awarankn

n'existe pas dans le vers 753 de notre texte, et quant

au passage qui nous occupe maintenant,

il

ne resulte pas du contexte que le chardon

ait été brQlé comme signa! de gnerre : c11r l'Astrologue constate senlement le fait

de l'iucendie de la forteresse, qu'il a pu t•econnattre de tt·es-loin

A

la fumée épaisse des

chard9ns en dammes. Ce vet·s qui, sans cette explication, parattt-ait obscur, était sana

nucun doute tres-clair et plein d'iutérét pour les spectateurs de l'époque qui counais–

saient parfaitement le.s lieux et toutes les circonstances. ,

1349.

Dans le sena

restr~int,

tustny

veut dire fouler aux pieds; mais, daos un sens