l
·KinÍsa punbaw, kimsa tuta
Ray wayqup1 pakakuyku
Hinapm tukuy mubuylm
Yarh.aypa tiir1 fmhbuta;
"' 1390
,Ruim-Ñawm. hamunbayman,
Hin11-pm llapata kunan
Hamunkifus kayh.a tutan,
Ñispakutm sayananman,
Hatun raym1 'hay Tampup1
1395
lLapa-llapan maf1akurih.a,
Hinaman llapa hamunh.a
hush.o-suyu, tuta
u~up1.
·Rayta ñHÍpanlmtlkapun.
Ñoh.aykun suyarh.ayku
'1400
Iiay tutata llapallaylm,
Hi~an
pun'haw tarikapun:
112-
Pendant troisjours
~t
trois nuits
cette caverne no?-s a
cach~s,
et
la
·nous avqns enduré les angoisses
de la famine;
Lorsque survint CEil-de-Pierre,
qui nous donna l'ordre d'avancer
pendant la.nuit,
·
Et nous quiita en nous disant.
qu'au grand jour du Soleil tout le
monde s'enivrerait
a
la forteresse
de Tambo,etquenous,guerriers du
Cuzco,.nous devions les surprendre
dans l'ombre de la nuit.
det avis donné,
il
s'en retourna.
.
~our
nous,' nous avons attendu
cett.e nuit, tous pleins d'impatience,
pendant de longs jours.
Suyuntm
Yanawarap1.
Avecceuxdelaprovince de Yanauara.
Raypm wayqu
anballatan
La
une caverne tres-appropriée
Pakanapaj ha12ran h.atan
Pour cacher, le feuillage ahrite
Hinantinta hay
wasip1
Partout
comme retraite.
Ce passage a été dénaturé par Tschudi. Il a cru voil• deux. verhes a la 3•• pers. du
prés. de l'ind. dans la locution
ha12ran h.atan,
et a mis en conséquence une variante
(chaprascactam)
aussi ohscure qu'inutile.
ftaQra,
qui, dansle sens ordinaire signifle
(euillage,yrend
la désinence
n
indispensable pour en faire le sujet de la derniere pro–
position.
hatan
est la 3•• pers. siug. du prés. de l'ind.
el
u verbe
h.atay,
abriter,
couvrir.
L'autem· suisse ne sait pas apprécier les diverses valeurs de cette
n
flnale,
dont l'omission dans beaucoup de passages de son texte remanié produit autant de
fautes grammaticales. Ici
n
a la méme valeur que dans la phrase
runan munan,
l'homme aime, oil
le suffixe
n,
qui fait de
runa
le sujet, ne peut s'omettre dans aucun
cas, a moins d'étre remplacé par une désinence.
Runa munan
se1•ait·sans ex.emple,
comme
ha12ra h.atan
au lieu de
ha12ran h.atan.
Le mot
was1
veut dire aussi
'l'etraite.
La construction logique ele la jerniere proposition de ce passage serait done:
«
La, le feuillage abrite partout comme une retraite (c'est-a-dire en en fai sant U!J.e
retraite) une caverne tres-appropriée pour cacher », ce qui s'accorde avec notre tra–
duction :
ftaQra,
(euillage,
ne signifie pas
branches cottpées,
comme i'a traduit
Tschudi, ce qui !'a fait tomber encore dans l'erreur de douner a
was1,
maison, re–
traite, demeure,
le sens
d'abatis
(verhau), ce qui, en quechua, se dírait
'haramuska
ou
rutush.a haQra.