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SC:ENE IX.
Une rue du Cuzco.
L'ASTROLOGUE, PIED-LÉGER.
Willaj-Uma.
1030
Ima hinan, Pik1-ltakl,
Kayman kanka hayamunk1
~
Wañuytahu masl'[akunk1
Ollantaywan kuska wak1
~
Pik1-ltak1.
tmsñ.o runa kaspan, wihu
1035
Kay Ilajtayman hampukum.
ltay wayqup1 manapum
Yahakuyta atmihu
WillarUma.
Niway:
Ollantayñ.a imatan ruran?
L'ASTROLOGUE.
Comment se fait-il, Pied-Léger,
que tu sois venujusqu'ici
~
Cherches-tu la mort
Qui
doit frapper Ollantai
~
Pmn-LÉGER.
Cuzco m'a. vu naitre, et
il
est tres–
natural queje me
M
te d'yrevenir.
Je n'ai pu m'habituer
a
vivre au
fond des cavernas.
L'ASTROLOGUE.
Dis-moi:
Et Ollantal, que fait-il
Y
1030. La .;ariante
maymantataj,
d'ou done?
du texte de Jl!arkham, substituée par
Tschudi a notre
le~on,
qui était aussi celle de son premier texte, est erronée.
L'Astrologue ne pouvait demander aPied-Léger d'ou il venait, puisqu'ille connaissait
pour étre au service d'OllautaY. La preuve en est que, bien que Pied-Léger n'ait pas
répondu a la question sur ce point, i'Astrologue au vers 1038, lui demande ce que fait
OllantaL Notre
le~on
ima
(quoi)
hinan
(ainsi)
équivaut a
comment se {ait-il 1
Pm·
quel hasa1•d
1
etc., exclamation bien plus naturelle dans la bouche de l'Astro–
logue, qui devait s'étonner de voir Pied-Léger dans la ville du Cuzco au risque de
sa vie.
1032.
Masl'[arkankl,
dans les deux textes de Tschudi et dans celui de Markham,
est incorrect, car avec ce verbe, qui est au passé, la
l~on
de ces auteurs veut dire
littéra!P.ment:
Cherchais-tu
la
mort
1
ce qui n'est pasa propos ici. Le verbe, dans mon
texte, est au préseut, et
masl'[akunkl
est d'autant plus correct qu'il rime avec le vera
précédent.