Yuyarim haypas kunan
Manharinm sipikuspa.
Hinan kayp1, pitu Salla,
ILakillan kikm qesakun
995
Welullan wiflay sisakun.
Yahay hinan, munay talla,
Amapunm kunanmanta
Rimankihu bepanayta;
I:-lejninm kay allllanayta.
Salla.
1000
Yaykupuyari uquman
Pajta paya Ilojsimunman.
Ima-Sumaj.
Kay kanhan nohapajml !
(lLojsm.)
74
Le seul souvenir de cette nuit
me fait tressaillir d'effroi.
Voila pourquoi, sreur Sallia, si la
dou!eur a établi son nid dans ce
lieu, c'estqu'il est arroséde !armes.
Sache cela, chere compagne, et
désormais ne me parle plus, ne
m'engage plus a demeurer ici ;
Ce choix me serait odieux.
SALLIA.
Rentre, car la vieille mere pour·
rait sortir.
BELLA.
La lumiere me fait tant de bien!
(Elle sort.)
996.
La variante Sallade la
2m•
Éd. de Tschudi, au lieu de talla,
le~on
correcte de
tous les autres textes, est encore une autrc atteinte portée a l'intégrité du drame.
Talla, la filie préparée a la prpfession de Vierge d'Élite, est ici au vocatif, et ren–
ferme tout-a-fait l'idée d'un titre équivalcnt
iJ.
celui de
novice,
et que les aspirantes se
donnaient sans doute entre elles, comme si elles se fussent appelées
sreu,.
ou
compa–
gne.
Dans le drame d'Ollantai, nous trouvons six fois le mot talla (dans les vers 945,
968, 996, 1197, 1254, 1259)
avec cette méme signification. Tschudi l'a remplacé dans
tous les cas par des variantes nuisihles, mutilant sans pitié
le
texte primitif. Voir la
note au vers
968.
997.
Ce vers cst le premier de la derniérc strophe de ce discours, a laquelle
il
man–
que un vers pour qu'elle forme un quatrain. !llais, comme le sens est complet, nous
l'avons laissé te! que! : car, dans nos corrections, excessivemeut rares rlu reste et ré–
sultant d'une longue étude, nous n'avons cédé qu'a une impérieuse nécessité.
1002.
Tschudi, dans sa
2m•
Éd., a confondu kanha avee kanha,
demeu,.e, end¡·oit
clos de mu,.s,
mot dans lequelle
k
initial se prononce comme en fran9ais, et n'a ja–
mais été écrit en quechua avec le double
ce.
Bella, au vers 951, emploie le mot kanha,
et dans les deux textes rle Tschudi, comme dans celui de !llarkham, il est écrit avec
un simple
c.
Quand l'initiale de ce mota le son guttural de la lettre k, et qu'elle a
été écrite généralement avec le douhle
ce,
le sens est
lumié¡·e.
Au vers 1213, on trouve
ce mot, dans le texte de Markham et dans celui de Tschudi, écrit erronément avec le
simple
c.
Cela vieut de ce que, quand la prononciation est conforme a la phonétique
latine, on n'est pas exposé a se tromper, comme on l'est lorsque la prononciation est
guttUl·ale. Dans la
Kechua Sp;·ache
de Tschudi, ces deux mots, quoique imparfaite–
ment expliqués, sont clairement distingués; l'un se trom·e ala page
120
avec le
e
sim–
ple pour initiale, l'autre a la page 147, avec le
e
accentué, qu'il emploie quelquefois
au lieu des deux
ce
de l'orthographe ancienne.