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Ña wah'ha kashanta horkuspa,
Ña warmanmanta harhuspa,
Jtay yuyayta, hina ñm1;
1015
u
Mana ahlla kank1 'hayha
Millay llakm hat1sunlu
Pasñan winaypaj tukunlu,
1017
bis Ñohaykupajtajhuhlayha!,
Mama-haha.
Imapaj'ha pay yuyakun,
Usun mana yayayuj,
1020
Huh herq1 mana mamayuj?
Hahay puka taparakun !
Sutinta ñmk1, sutinta:
Kanm1 kay p1rhakunap1
Tukuy pakajha qarap1,
1025
Tnlmy millpuj sutmtinta.
(LOjSill.)
ments, et la faisant rougir de sa
pauvreté, lui rappelant qu'elle a été
délaisséedés sonjeuneage,je luidis:
"Si tu refuses d'etre Vierge d'É-–
lite, l'adversité te poursuivra; tu
deviendras
a
jamais une malheu–
reuse, et pour nous une tille mau–
dite."
LA MERE ROCHE.
Que pense-t-elle devenir,
Misérableenfant au péreinconnu,
Orpheline, qui n'a plus de mere?
Quel étrange papillon rouge!
Parle-luí clairement, tt·és-claire-
ment: dis-lui que ces murs sombres
offrent un asile
a
la nudité, et que
la
lumiP.rene la trahit jamais.
(Elle sort.)
vantes du Soleil, étaíent d'une grande magnificence, et cette círconstance étant géné–
ralement connue de tous les spectateurs, Sallia (dans le texte quechua) n'avaít pas
besoin de la leur t•appeler. Inutile de discutet• les différences qui existent chez
les autres traducteut·s dans l'interprétation de ce passage. Ils n'ont mame pas remar–
qué que les verbPs horhuy et·harhuy sont au gérondif,
spa
étant la seule désinence
<lu participe présent, pour tous les verbes sans exception. Ils n'ont pas compris non
plus la valevr du mot ña répété. et c'est pour cela peut-étre r¡ue Markham, et Tschudi
dans sa
2••
Ed ., l'ont omis au vers
1012.
10li
bis.
Ce vers n'existe que dans notre texte. Dans celui de Markham.
il
y a une
variante que nous ne comprenons pas, et r¡ui en occnpe la place. Nous conservons
intacte notre le¡;on, qui complete le second de ces deux quatrains <lits par Sallia, ct
·c¡ui, quant au sens, est tout-a-fait col't'ectc.
1019. La variante de Tschudi, USUSI au lieu d'llSUl'l, n'est pas motivée, ce dernier
motétant trés-commun au Cuzco et plus conforme
~ucontexte.
Usun est un adjectifqui
n'a pas d'équivalent en ft•an¡;ais, et qui exprime un sentiment de pitié melé de mépris.
On pourrai t le rendre ici jusqu'á un certain point par
miséi'able paum·ette, malheu·
reuse en(ant.
11 est curieux de remarquer que Marltham ayant dans son texte la le¡;on
correcte, la traduit par
filie.
Tschudi !'a traduit de meme, mais il a été plus logique.
cat· il a mo<lifié le texte quechua. Dans sa
Kechua Sp1·ache
meme, cet auteur n'a pas
omis le mot usur1, qu'il a inexacteruent rendu par
malade
:
car, quoique ce qualifi–
catif puisse s'appliquer a uu malade,
il
n'est pas synomyme de
malade.
1022-1025. Comme nous l'avons dit a la note sur les vers 603-606, suti,
nom,
a été
confondu par Tschudi aver sut1,
clm·té, éclat,
quoique dans son premier texte, comme