970 h.ayna tutan mus[!a-inus12a
Mnyanflisman
yayknrh.amHinapm uyar
¡rh.amHika hinp1 riknknspa,
Wah.akuyta, p1s ñakarm
975 Hika llak1 f¡uyapaknspa,
-73
975
bis
Sapanp1 rimapaknspa;
"Wañnllayman !,ñm, h.aparm.
Hinantmtan
bawa~im
Ituhflaypas haskall1knspa.
WaJYam manflar1knspa,
980 "Pipas kay, rif¡ur¡y,, ñm1.
Yapatajml h.aparimnn:
"Intillay horh.nway! , ñ1spa.
Anfla f¡uyayta anflispa
Yapa- yapa pay hikimnn.
985 Hah.ayta kaytan masf¡am
Manan pita tarmifln ;
Wayrallapm hiwm ihn
Ñoh.ar1 paywan
wah.am.Sonh.nllaym1 llik¡knspa
990 baskuyta sah.1yta munan.
La nuit derniere, je marchais
reveuse au fond dujardin :
Tout-a-coup, au milíeu du pro–
fond silence de la nuit, j'entends
une malheureuse pleurer et . se
plaindre amerement ;
. Se parlant
a
elle- meme, elle
s'écriait: "Que ne puis-je mourir!,
J e regarde partout et je sens mes
cheveux se dresser d'effroi.
J'appelle en tremblant: " Qui
que tu sois, réponds-moi,, ai-je dlt.
La voix désolée murmure ces
paroles: "Soleil, arrache-moid'ici !,
Et cela, toujours au milieu de
soupirs et de .sanglots affreux.
Je cherche de coté et d'autre
sans découvrir personne ;
f
Le vent seul gémissant dans les
herbes suit mes pas et je pleure
commelui.
Mon ·creur gonflé de douleur
veut briser ma poitrine.
973.
Hin,
silence,
mot communément employé au Cuzco, précédé du mot
hika,
dont nous avons parlé dans la note au vers 914, veut done dire,
trop de silence, pro–
(ond silence.
La variante
Kenllallapi,
que Tschudi a substituée dans ce vers, aussi
bien que dans le vers 453, a des legons parfaitement claires, est inadmissible, d'au–
tant plus que ce mot, tout-a-fait inconnu dans l'idiome du Cuzco, selon mon opinion,
n'est pas quechua.
975
bis,
Ce vers n'existe ni dans mon texte ni dans aucun autre. Si l'on examine avec
attention le discours de Bella, on reconnatt qu'il est composé de quatorte quatrains
d'une correction et d'une beauté remarquables. Mais
a
premiare vue, on apergoit dans
tous les textes, qu'en cet endroit,
il
manque un vers. En effet, dans le quatrain 974-
976, le 3•• vers fa.isait défaut, non-seulement quant
a
la forme, mais aussi quant an
sens qui restait incomplet. Pour remplir cette lacune, j'ai intercalé ce vers qui est de
ma fagon, et je suis sO.r que tous les
quechuistes
comprendront la nécessité absolue
de cette addition. L'absence de ce vers dans tous les manuscrita, me porte a creire
qu'elle provient du temps ou le drame d'OllantaY recueilli des quipos ou de la mémoire
des amateurs quechuas, fnt pour la premiare fois transcrit sur le vélin. C'est encgre,
a ce qu'il me semble, une nouvelle preuve de l'antiquité du drame.