Table of Contents Table of Contents
Previous Page  256 / 464 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 256 / 464 Next Page
Page Background

- 72

Kayp1 kaspa, kay has1yta

Pun'haw-pun'haw ñakakum.

Kay payakunaj uyanta

955 An'ha aputa bawaskam,

Payllatataj riknskam

ltay ku'hn tiyashaymanta.

Mana kus1 kayp1 kan'hn ;

Wehm uyankup1 kayha,

960 Munayñiypi kanman 'hayha

Manan pipas tiyanman'hn.

bawam purijlmnata

As1kuspan ku'h1kunkn :

Malunkupi apakunkn

965 ILipipas sammkunata.

Nohalla'hn Wisqakusaj

Mana mamay kashanraykn?

bapaj talla kanayraykn

Kunanmanta qesakusaj?

Renfermée ici, l'oisiveté m'op–

presse, et, chaque jour, je maudis

ma destinée. La vue de ces vieilles

au visage sévere m'est odieuse;

Et cependant du coin oú. l'on me

fait asseoir, je ne vois qu'elles.

Aucun plaisir en ce lieu;

On ne voit que des yeux lar-

moyants,

Et s'il ne dépendait que de moi,

Personne ne resterait ici.

Je regarde tous les passants qui

rient de si bon cceur :

On dirait qu'ils portent le bon-

heur dans leurs mains.

Est-ce que l'on me renferme,moi,

Paree queje n'ai pas de mere?

Et en me fiattant de l'idée d'étre

une riche novice, veut-on m'obliger

a

établir ici mon nid?

966. Voici un exemple de la signification que nous avons donnée au mot

WISqay,

dans la note au vers 563.

968-969.

Talla

est le radical du verbe

tallay,

qui veut dire

repose;·,p;·end;·e haleíne

pour etre pret a fait·e un voyage,

a

entreprendre un travail, a entrer daus une profes–

sion, etc. Dans le

Vocabulaii·e

d'Holguin, nous trouvons ce mot sous la forme de la

l" pers. siug. du prés. de l'iud.

(tallam)

selon l'habitude erronée des vocabulistes

anciens, qui confondaient toujours cette forme avec celle de l'infinitif. Cet auteur donne

UJle définition trap restreinte du mot; la voici:

TALLAN!,

Echm·se boca abajo (Se cou–

che;·

a

platvent¡·e).

Dans notre drame, sous la forme radicale,

talla

est un substautif

qui désignait, dans le palais des Yierges d'Élite, la jeune filie qui, n'étant pas encare

disposée a faire professiou, se tenait dans une sorte d'attente oisive. C'est pour cela

que nous l'avons tra<luit par

novice.

La traduction de Tschudi est ici inexacte, et sa

variante

wah'halla,

tí'és-pauv;·e,

au lieu de

bapaj talla,

novice trés-;·iche,

est un

contre-sens. Voici, en effet, le mot-a-mot de ce passage:

bapaj

1:alla

Riche

novice

Kunanmanta

Des

á

présent meme

kanayrayku

a etre en aspirant,

qesakusaj?

me nicherai-je

1

Notre interprétation du suffixe

rayku

est tout-a-fait exaete; ainsi :

Munanay–

rayku

veut dire

á

aimer en aspirant.

Le verbe

qesakny,

se nicha,

vient <le

qesa,

nid,

et ce sont deux mots trés-usités.