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Pik1-ltalu.

PitBJ kunanr1 sayanh.a

PaflakutiJ bepantar1

~

Tupaj-Yupankm sayanh.a,

beparinh.an

as~apunm

:

1070

Kay Inkar1 sullkanpunm

Kajtajmi huh kurajllanh.a.

· Willaj-Uma.

Tukuy

hush.un

ahllan payta,

Inkarillawtuntan sah.m,

ftampintan sah.m kamah.m.

1075

Atmkufm huhta ahllayta

~

Piki-ltak1.

(lLojsm r.awaspa.)

Apamusaj puñuñayta !

PIED-LÉGER.

Et qui done ¡>rendra la place que

Pachacoutic a laissée

~

.

Si

Toupac-Youpanqui lui succéde,

beaucoup d'autres seront évincés:

Cet Inca est mineur, et

il

y én a

d'autres inajeurs.

L'ASTROLOGUE.

Tout le Cuzco l'a élu, et le roi lui

a légué sa couronne et sa massue

de co:rnmandement.

Pourrait-on en élire un

autre~

PIED-LÉGER.

(Sortant rapidement.)

Je vais transporter mon lit ici!

1066-1071. Ces six vcrs, tout clail·s qu'ils sont, ont été dénaturés dans le texte de

Markham et dans la 2• Éd. de Tschudi par des' variantes inutilcs et par la mauvaise

division que ces auteurs, peut-étre d'aprés Barranca, ont faite du dialogue en attri–

huant

A

l'autre interlocuteur le vers 1068, tandis que les six vers appartien)lent tous

au raisonnement de Pied-Léger. En outre, la

lc~on

du vers 1068, dans le texte de

Tschudi, est un contre-sens: car littéralement ce vers veut dire,

Toupac-Youpanqui

acMtera.

Pour répondt•e

A

la version de Tschudi :

Toupac Youpanqui pren–

dra sa place,

le quechua devrait étre

Tupa,tYupankm rantinpi

yayk~;mh.a.

Rant1,

pris substantivement, signifie

une place vacante et préte

a

étre occupée,

mais comme verbe,

rant1y

n'a d'autre sens

qu'acheter.

La traduction de Barranca,ici

comme dans d'autres endroits, prouve que cet auteur ne se rendait pas bien compte

de la valeur des désinences. La question de Pied-Léger sur le succésseur du·roi n'est

qu'une figure de rhétorique: car les raisonnements qui suivent prouvent qu'il ne

savait que trop bien qui serait le successeur. Le vers 1068

bis

que Tschudi a pris de

Mnrkham, est une addition inutile.

1068. De

Los Anales del Cuzco,

déja

cité~s,

page 112, nous

trad~isop.s

le passage

suivant relatif a la nombreuse descendance du t•oi Pachacoutic: • Selon l'arbre généa–

logique des rois, les descendants légitimes qu'il (Pachacoutic) avait laissés, sont les

suivants: IncaUturuncu, Apu Achachig, Apu Llaquita, Inca Ttitu,

Toupac- Youpanqui,

Huayna Yanqqui-Yupanqui, etc. Suivent encore vingt-et-un noms. L'observation faite

ici par Pied-Léger ne pouvait étt·e plus exacte, puisque, commc on le voit dans lepas–

sage précédent, 'foupac Youpanqui était le cinquiéme. Cet accord du drame avec

l'histoire mérite d'etre remarqué.

·

1076. Cette locution proverbiale, originaire du quechua, a passé dans l'usage des

Espagnols au Cuzco, ou l'on dit:

Yo voi a t1·aer mi cama

pour exprimer lajoie que

1'on éprouve

A

l'annonce d'un heureux événement. Aussi, quand un Cuzcain entend

dire qu'il y a une fete dans un vil\age voisin,

il

dit :

J'y

appo1-terai mon lit,

ce qui

signifie seulement qu'il s'y promet beaucoup de .plaisir. C'est, dans le sens

contrair~,

.

.

6