,J
Ollantay.
Sapaykip1uyariway.
Inka.
Hanan-suyn apn waminh.a,
Was1kip1 samarimny.
450 baya-pun'haw muynrimny
Ñoh.a wajyanay kajtinka.
Rum1-Ñaw1.
hanpa sim1ykm noh.apaj
Huntaña hnh himlhy'llap1.
(lLojsm.)
...
ÜLLANTAi.
Je voudrais t'entretenir en secret.
LE
Ror.
Noble chef du Haut-Pays, va
dans ta demeure prendre un peu
de repos. Je te ferai appeler un de
ces jour.s, si j'ai besoin de
~oi.
<ErL-DE-PIERRE.
Je m'incline avec respect devant
tes
ordr~s.
(Il sort.)
r
Dialogue second.]
LE ROI PACHACOUTIC, ÜLLANTAY.
Ollantay.
Ya'hankiñan bapaj inka
455 Warmamantan yanarh.ayk1
1
ÜLLANTAi.
Illustre roi, tu sais que des mon
jeune Age je me suis attaché
a
toi,
451. La locution
baya pun'haw,
traduite
dema~n
par Barranca, qu'a suivi Tschudi,
veut dire
a
l'avenir, un de ces jours.
Pour
demain,
on aurait dit
pah.arm.
45+509. Ayant donné cette grande tirade d'Ollantai avec sa traduction interlinéaire,
dans notre
Etude préliminaire,
nous ajouterons seulement
ici.qu'elle se composede 14
quatrains de vera octosyllabes, dont le premier rime avec le quatriéme et le deuxiéme
avec le troisieme. Ce sont ces fameuses
redondillas
dont les anciens historiens, et
spécialement Garcilaso, font l'éloge en disant que les Indiens étaient trés-forts dans
ce genre de composition poétique; et nous pensons vraiment qu'il faudrait aller jus–
qu'il. Calderon pour trouver dans la poésie espagnole quelque chose de
compzyable.Lerhythme trocha'lque qui prédomine dans la versitlcation, lui donnc une harmqnie
qu'on trouverait difil.cilement dans l'octosyllabe espagnol, dont les mauvais poétes
abusent en accentuant seulement la septieme syllabe. On est étonné de la correction
de ce passagedans le premier texte de Tschudi, o
u,
sauf quelques petites erreurs typo–
graphiques ou de copie, tout est conforme aux regles de la mesure et
A
la clarté du
sena. Notre texte nous a servi pour le corriger complétement Les variantes de Tschudi,
aussi contraires au rhythme qu'il. la rime, ou, c:e qui est encore pire,
11.
la correction
de la langue, sont inadmissibles. Celles méme qui,
il.larigueur, seraíent grammatica·
lement correctes, doivent étre rejetées comme inutiles.