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-28,-

[Dialogue

troisil~me.J

·

LES MEMES. CHCEUR DE GARQONS ET DE FILLES.

Huh warma.

Warmaykikunan hamuskan

hanta kusl'hinankupaj

Iaka.

Yaykuykamu'hunku ñ1y

(Warmakunaj baswan.)

Ama p1sim

mi~uy'hu

Tuyallay,

350 Ñustallaypa 'hahranta;

Tuyallay,

Ama hina tukuy'hu

Tuyallay,

Illurina sarata;

Tuyallay,

UN SERVITEUR. ·

Seigneur, tes humbles serviteurs

viennent pour te distraire.

LE

Rol.

Faites entrer tout le monde.

(Les garr;ons et les filles entrent

en dansant et chantent ce qui suit.)

Il ne faut pas manger,

Tourterelle,

Dans le guéret de la princesse;

Tourterelle,

Il ne faut pas consommer,

Tourterelle,

Tout le ma!s de la récolte;

Tourterelle,

349-365. Au Cuzco, dans toutes les fermes, existe encore la coutume de danser des .

rondes qu'on appelle

casuas,

en espagnolisant le mot quechua

baswa.

Ces rondes

consistent en un cercle d'hommes et defemmes se tenant alternativement par la main,

et au milieu duquel se trouve le musicien t¡ui chante la chanson, aprés chaque vers

de laquelle le chceur des danseurs répéte le refrain. La

casua

du texte s'adresse

a

un petit oiseau appelé

tuya,

qui est trés-nuisible au temps de la récolte.

Cocoborus

Chrysogaster Cab.

(V. Tschudi;

Fauna Peruana, II Aves,

p. 222-.) Je l'ai rem–

placé par tourterelle, pour mettre ce passage plus

a

la portée du lecteur

fran~ais.

Le

·musiCJen, le

charango

a

la main, chante les conseils et les menaces adressées

a

l'oi–

seau, dont le chceur entier répete chaque fois le nom en faisant ce qu'on appelle un

balancé, sans interrompre le mouvement général qui porte le cercle de droite

a

gau–

che. Cette chanson, composée de cinq quatrains de vers de sept syllabes

a

rimes croi–

sées,, et qui se chante encore au Cuzco, est tres-altérée dans moa texte, sans doute

pour avoir été c.opiée et recopiée par des copistas peu scrupuleux. Considérant la

le~on

du premier texte de Tschudi comme beaucoup plus ancienne, j'ai

arrran~ré

celle du

mien de maniere

a

me rapptocher autant que possible du texte primitif. Toutefois,je

donne dans

l'Appendice

final, le mien, qui, malgré les variantes, est aussi trés-cor–

rect. Cette observation faite, je m'abstiens de discuter chacune de ces variantes, ce

qui serait un travail sans fin.

352.

Illurina sarata,

le

ma~s

de

la

récolte,

a été traduit par Tschudi

Schmack–

ha(ten ma'is, le ma'is savoureux.

llluy,

veut dire l'action de fouiller le sol pour