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f56

LA SOCIABIL!TÉ ET LES FETES.

visible. Les fétes italiennes sous leul' forme la plus par–

faite marquent le passage de la vie ordinaire dans le

domaine de l'art.

A

I'origine, les deux formes principales des fétes

publiques sont, en Italie comme dans tout I'Occidenl, le

myslere, c'est-a-dire l'histoire sainte ou la légende dra- "

malisée et la procession, c'est-a-dire le cortége pompeux

auquel donne )jeu une solennité reUgieuse.

En Ttalie, les représentalions des mysteres élaient plus

brillantes, plus nombreuses el, grAee au développement

parallele de I'art plastique et de la poésie, plus élégantes

qu'ailleurs. Peu a peu s'en dégagent, non-seulement la

faree, comme dans le resle de I'Oecident, et ensuite le

.drame profane, mais encore la pantomime, qui fut de

bonne heure. aceompagnée de tout ce qui pouvait la

rendre intéressante et variée, et a laquelle s'ajouterent

le chant et les ballets.

Dans les villes ilaliennes au sol uni, aux rues larges •

et bien pavées, la proeession donne naissanee au lriomphe,

c'est-a-dire au corlége de persoDnages eostumé , en voi–

ture et

a

pied, dont la signification, surtout religieuse

d'abord, devient ensuite de plus en plus profane. La

procession de la Fele-Dieu

I

et les masearades de carna–

val se ressem blenl pour la pompe eXlérieure, qui se

r etrouve plus lard dans les cortéges des princes entrant

dans les vílles. Il est vrai que les autres peuples déployaient

parfois la plus grande magnificence daos les fétes de ce

genre, mais ce n'est qu'en Italie que se forme une sorte

de science des fetes, qui faisait de ces cortéges de

savantes allégories.

1

Comparativement au:x villes du Nord.

t

A Venise, la procession de la }'éte-Dieu n'est inslituée qu'en

1407 : CIiCCBllTTI,

Venezia e la corte di

ROTllfl,

J,

108.