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CHAPITRE VIII. - LES FETES.

161

,

fantaisie, ou bien ils o'oot qu'uoe sigoification vague

que ¡'esprit a peine a déméler. Dans une statue de femme

nue, qui se tient pres du buffet et qui est gardée par un

!ion, on doit voir Constantinople et son futur .auveur,

le duc de Bourgogne. Le reste, a l'exception d'une pan–

tomime (Jason en Colchide), parait ou tres-profond ou

tout a fail insigoifianl; celui qui a décrit la fete, Olivier

lui-meme, arrive costumé en " Église " ;

il

cst enfermé

dans une tour qu'un éléphant conduit par un géant

porte sur son dos, et il chante une complainte intermi–

nable sur le lriomphe des infideles

l.

Quoique, sous le rapport du gout et de I'enchainement,

les allégories qui figurent dans la poésie, dans les reuvres

d'art el dans les fétes, soient plus remarquables en Italie

qu'ailleurs, ce n'est pas la ce qui constitue la vraie supé–

riorité des

ltali~ns.

Voici plutót ce qui leur donnait

l'avantage

1 :

outre les allégories .générales, ils connais–

saient

UD

grand nombre de figures historiques qui joi–

goaieot l'indivillualité

a

la géoéralilé; ils étaient habi–

tués

a

voir une fouJe d'individus célebres énumérés par

les poetes ou immortalisés par les artistes. La DiviDe

Comédie , les Tl'iomphcs de Pétrarque, la Vision amou–

reuse de Pétrarque, Illuvres daos lesquelles ne figurent

1

Pour d'autres féles franl¡aises. voir par ex.

Ju"énal del

Urn".

(paris,

1614)

ad

a. 1389 (Entrée de la reine lsabeau); - Jean de

Tro yes (r éimprimé tres-souvent)

atl

a.

1461

(Enlrée de Louis

XI).

lei les machines A voler, les sLatues vivan les, ele., ne manquent

pas non plus lout Afait, mais toul est pl us confus et plus décousu,

et les allégories sont généralement indécbiffrables. - Une grande

animation et une extréme. variété régner ent dans les fétes pro–

longées qui furent célébrées en 1452, A Lisbonne, lors du départ

de I'infante Éléonore, qui allait épouser l'empereur Frédéric II1.

Voir

FREHER- ST RUVB,

Ror.

Germ.

Scriptorel,

n,

fol. 61, la relation

de Nicolas Lauckmann.

I

C'est-A-dire un avantage pour de tres-urands poetes et artistes

qui savaient en tirer partí.

11.

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