CHAPITRE VIII. - LES FETES.
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,
fantaisie, ou bien ils o'oot qu'uoe sigoification vague
que ¡'esprit a peine a déméler. Dans une statue de femme
nue, qui se tient pres du buffet et qui est gardée par un
!ion, on doit voir Constantinople et son futur .auveur,
le duc de Bourgogne. Le reste, a l'exception d'une pan–
tomime (Jason en Colchide), parait ou tres-profond ou
tout a fail insigoifianl; celui qui a décrit la fete, Olivier
lui-meme, arrive costumé en " Église " ;
il
cst enfermé
dans une tour qu'un éléphant conduit par un géant
porte sur son dos, et il chante une complainte intermi–
nable sur le lriomphe des infideles
l.
Quoique, sous le rapport du gout et de I'enchainement,
les allégories qui figurent dans la poésie, dans les reuvres
d'art el dans les fétes, soient plus remarquables en Italie
qu'ailleurs, ce n'est pas la ce qui constitue la vraie supé–
riorité des
ltali~ns.
Voici plutót ce qui leur donnait
l'avantage
1 :
outre les allégories .générales, ils connais–
saient
UD
grand nombre de figures historiques qui joi–
goaieot l'indivillualité
a
la géoéralilé; ils étaient habi–
tués
a
voir une fouJe d'individus célebres énumérés par
les poetes ou immortalisés par les artistes. La DiviDe
Comédie , les Tl'iomphcs de Pétrarque, la Vision amou–
reuse de Pétrarque, Illuvres daos lesquelles ne figurent
1
Pour d'autres féles franl¡aises. voir par ex.
Ju"énal del
Urn".
(paris,
1614)
ad
a. 1389 (Entrée de la reine lsabeau); - Jean de
Tro yes (r éimprimé tres-souvent)
atl
a.
1461
(Enlrée de Louis
XI).
lei les machines A voler, les sLatues vivan les, ele., ne manquent
pas non plus lout Afait, mais toul est pl us confus et plus décousu,
et les allégories sont généralement indécbiffrables. - Une grande
animation et une extréme. variété régner ent dans les fétes pro–
longées qui furent célébrées en 1452, A Lisbonne, lors du départ
de I'infante Éléonore, qui allait épouser l'empereur Frédéric II1.
Voir
FREHER- ST RUVB,
Ror.
Germ.
Scriptorel,
n,
fol. 61, la relation
de Nicolas Lauckmann.
I
C'est-A-dire un avantage pour de tres-urands poetes et artistes
qui savaient en tirer partí.
11.
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