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CHAPITRE VIII. -

LES FETES.

t51

Ce qui reste aujourd'hui de ces brillantes manife ta–

tions est bien peu de chose. Les solennités religieuses

el mondaines se soot dépouillées presque entierement

de l'élément dramatique, c'est-A-dire du costnme, parce

qu'on a peur de la moquerie el que les classes culti–

vées, qui autrefois s'intéressaient si vivement A ces

choses, ne peuvent

plu~,

pour différentes raisons.

y

trouver aucun plaisir. Méme le carnaval a perdu l'usage

des grandes masearades d'autrefois. Ce qui survit

encore, eomme par exemple les personnages religieux

qui figuren t aux processions de certaines confréries,

méme la pompeuse fete de sainte Rosalie A Palerme.

fait bien voir jusqu'A quel point la partie élégante

de la société est devenue indifférente

a

ces soleñ–

nités.

L'Age d'or des fetes ne commence qu'avec le triomphe

de l'esprit moderne, e'est-a-dire au quinzieme siecle

1,

a

moins que Florence n'ait devaneé le reste de

l'

ltalie,

en cela comme en bien d'autres choses. Du moins

00

sait que les Florentins s'étaient de bonne heure orga–

nisés par quartiers pour les fetes publiques, qui supposent

chez eux le déploiement d'un luxe et d'uo art considé–

rabIes. Telle est eeUe représeotatioo de l'enfer sur uo

échafaudage et sur des barques disposées sur

l'

Arno

(1·' maj 1304), ou

1'00

Vil le poot alla Carraja s'écrouler

sous le poids des spectateurs

2,

Plus tard on vit des Flo–

'rentins parcourir le reste de l'ltalie comme organisateurs

1

Les fétes célébrées

a

l'occasion de I'élévation de Visconti au

trÓne ducal de Milao

(1395) (CORIO.

fol.

274)

oot,

a

coté de la plus

grande maGnificence, quelque chose qui rappelle la urossiel'eté

du moyen

a.Ge,

el I'élément dl'amatique y fait encore entierement

4éfaut, Co mp. aussi la mesquinerie relative des cortéges et des

fe les de Pavie pendant le quatorzieme siecle

(IlnonymlU de laudiblU

Papirz,

dans

lIfURA.T.,

XI,

col.

34

ss.).

• Giov.

VILUNI,

VUl. 70