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LA SOCIABILITÉ ET LES }<'ETES.
et des lois somptuaires pour les femmes. Dans les villes
on régnait la liberté du costume, comme
a
Naples, par
cxemple, 'Ies moraliites coustataient non sans douleur
qu'on ne voyait plus aueune différence entre la noblesse
·et la bourgeoisie
l.
En outre, ils déplorent l'extl'eme fré
quenre des changements de modes et (si nous inlerpré–
tons exaetement leurs' paroles), le fol engouement pour
tout ce qni vient de la France, bien que les modes
franl;aises soient souvent d'origine italienne et ne fassent
que reve ni r
a
l'ltalie qui les a inventées. En tant que les
nombreux changements dans la coupe des habíts et
l'adoption des modes franl;aises el espagnoles ' n'inté–
ressenl que l'histoíre du coslume en particulier, nous
n'avons pas
a
nous occuper davantage de cette question;
nous rappellcrons seulerncnt que ces faits ont leur
importance dans l'histoire de la cullure, et qu' ils servent.
en par lie
a
expliquer la vie mouvemenlée de l'ltalie vers
l'année 1500. Par suite de I'occupation de certaines par–
tíes de la Péninsule par les étrangers, les babitants des
régions dont il s'agit se virent amenés non-seulement
a
enrichi de
gemnus unioniblU,
de telle sort e que
frugalissimru ornatur
collte 4,000 tIorins d·or. 1II. Ant.
ABRLLIC.
Episl.,
lib. 111
(~
M. An lo BaJ'bavarus). La toilette de la fian cée lol's des fian/(ailles
- blanche, avec les cheveux dénoués et Bottant sur les épaules
- est celle de la Flore de Titien.
1
Jovian.
PONTAN.
De principe
:
Util1am autem 110n ea impu lenti(1J
perventum elset,
lit
inter mercatO/'em et patricium nllllum sil in vestitu cele–
roque ornatll disc/·imCll. Sed hQ!c la//ta licelltia repre/¡el1di potest, coercen
nOIl potest, quamquam mutari vestes sic quolidie videallltls. ul quas qua/'to
ante meme ill deliciis habebamus, nUllc repudiemus et tallqua'lI vete/'al7U!lIta
abjiciamus. Quodque tolerari vix potest lIullwn f e/'e vestimel1ti genus pro–
batllr, quoc!
e
Gallii! non fuerit adductul1l,
il1
quiblU levia pleraque
in
pretio
IUtlt tumetsi /lOslri pers(l!pe homines modlltn illis et quasl form.ulam quan–
dam
prQ1scriballt.
~
Voir sur ce sujet, p. ex.,
Diario Ferrarese,
dans
MUlI.-lT.,
XXI V,
col. 297, 320, 376, 299. Dans le dernier passaBe
iI
est questioD de
la rnode allernande; le chroniqueur dit quelque part :
Clle parenll
buffoni tali portatori.