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LA SOCIABILITÉ ET LES
r~TES.
duc : un tiatteur le remercie d'élever les jeunes gens, qui
maintenant méprisent le commerce et l'indUStl'ie, en vue.
d'en faire des chevalícrs de l'·ordre de Saint-Étienne
qu'il a créé •. e'est juste I'extréme opposé du principe
qui régnait autrefois chez les Florentins " savoir que le
fils ne pouvait succéder au pere qu'a la condition d'avoir
une occupation réguliere. (T.
J,
p. 101 et 102.)
La rage des distinclions, chez les Florentins notam–
ment, marche de pair avec l'aml)ur de la culture et la
passion des arts, et conduit souvent a des aberrations
comiques : c'est ainsi que tout le monde veut avoir la
dignité de chevalier; c'est une mode, une manie qui se
répandit surtout quand le titre ambilionné eut perdu
jusqu'a l'ombre d'une valeur.
Il
11 Y a quelques années
n,
écrit Franco Sacchetti'
vers la fin du quatorzieme sieclc,
«
tout le monde a pu
voir des ouvrier¡;, ju qu'a des boulangers, jusqu'a des
cardeurs de laine, des changeurs et des drÓles de toute
espece, se fail'e nommer chevaliers. Quel besoin un fonc.
tionnaire a-t:il de la dignité de chevalier pour pouvoir
aIler comme
rettore
dans une ville de province? Elle est
encore moins compatible avec
UD
gagne-pain ordinaire.
Oh! comme tu es avilie, malheureuse dignité ! Tous ces
chevaliers de contrebande font juste le contraire de ce
que prescrit le c·ode de la chevalel'Íe. J'ai voulu parler
I
Jac. Pitti
a
Come,
Arch. lIor.,
IV,
11, p. 99. -
Le
méme fait se
produlUt dans la baute Italie, mais seulement
a
partiJ' de la
domínation espagnole.
BA.NDELLO,
parte 11, nov. 40, date de ceLte
époque.
• Si
au quinzieme siecle Vespasiano FiorenLino (p.
638, 652)
dit
que les dches ne devraient pas au¡;menter leur patrimoine, mais
dépenser chaque année tous leurs revenus, cela ne peut s'appli–
quer, dans la bouche d'un Florentin, qu'aux grands propriétaires
de biens-fonds.
s Fra-nco
S.-I.CCBIlTTI,
nov.
153.
Comp. nov.
82 et 150.