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98

LA SOCIABILITÉ ET LES

F~TES.

rabIe, quoique rustique

».

Dans la Lombardie aussi, les

Robles vivent du revenu des terres qu'ils ont héritées de

leurs ancétres; ici I'origine et Que oisiveté éJégante

suffisent pour constituer la noblesse \. A Venise, les

nobili,

qui forment la caste régnante, se livrent tous au

commerce; de méme,

a

Génes, les nobles et les roturiers

sont tous négociants et navigateurs; i1s ne se distinguent

les uns des autres que par la naissance; quelques-uns

ans doute vivent daos leurs chAteaux et font métier de

dé trousser les voyageurs. A Florence, une partie de la

vieille noblesse est devenue commer¡;ante; une autre

partie (certainement la plus petite de beaucoup) se repait

de son orgueil et passe noblement sa vie

a

chasser et

a

voler roi eau

2.

Ce qui est surtout significatif, c'est que, dans presque

travaux cbampélres , et qu'iJ ajoute que c'était pour luí une distrac–

tion

j

que d'ailleurs les jeunes gens nobles avaient coutume d'en

faire autant?

(G.

VOIGr, 11, 339.)

\ Bandello, avec sa polémique contre les mésalliances, nous

donne l'idée de la maniere dont la noblesse était cotée dans la

baute Italie. Voir parte 1, nov. 4, 26; parte 111, 60 ; IV, 8. Le noble

milanais se faisant marchand est une exception. Voir parte 111,

nov. 37. Sur la maniere dont les nobles lombards s'associaientaux

lCux des paysans, comp. p. 86, no te 4.

, Le sévere jugement de I'fIACBIA

VEL,

Di,eorsi,

1, 55, s'applique

oniquement

A

la noblesse qui possMe encore de droits féodaux,

qui est complétement inactive et qui est subversive au point

de vue politique. - A(Jrippa de Netlesbeim, qlli doit ses idées les

plus remal'quables

a

son séjour en Italie, a pourtant écrit sur

la noblesse et les princes

(De incerl.

el

vanilale Icienl.,

r.ap.

LXXX.

Opp. ed. Lugd.

U,

212-2:30j

un cbapitre qui, sous le ra¡Jport

d~

la

'Virulence, surpasse tout ce qu'on a dit Ifl-dessus, eL qui rappelle la

fermentation des esprits qui existait dans Je Nord. C'est ainsi

qu'on lit, p. 213 :

Si..• nobilitatis primordia "equiramuI, comperiemm

hunc nefaraa perfidia et crudelilale parlam,

.i

ingressulll speclemtU, reperie–

tlllU

¡,alle mercenaria mili::'!!. el latroei"iis auelam. Nobililal revera nihil

Illiud

al

qllafJI

roblU/a improbita3 a/que dignittu non nisi ""l,re qUfE.ita

benediclio

~

luzredila3 peuimorum quorumcullque filiorUfll.

En faisant

I'bistoire de la noblesse,

iI

en vient aussi

a

dire un mot de la

Iloblesse italiaone (p. 227).