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LA SOCIABILITÉ ET LES
F~TES.
rabIe, quoique rustique
».
Dans la Lombardie aussi, les
Robles vivent du revenu des terres qu'ils ont héritées de
leurs ancétres; ici I'origine et Que oisiveté éJégante
suffisent pour constituer la noblesse \. A Venise, les
nobili,
qui forment la caste régnante, se livrent tous au
commerce; de méme,
a
Génes, les nobles et les roturiers
sont tous négociants et navigateurs; i1s ne se distinguent
les uns des autres que par la naissance; quelques-uns
ans doute vivent daos leurs chAteaux et font métier de
dé trousser les voyageurs. A Florence, une partie de la
vieille noblesse est devenue commer¡;ante; une autre
partie (certainement la plus petite de beaucoup) se repait
de son orgueil et passe noblement sa vie
a
chasser et
a
voler roi eau
2.
Ce qui est surtout significatif, c'est que, dans presque
travaux cbampélres , et qu'iJ ajoute que c'était pour luí une distrac–
tion
j
que d'ailleurs les jeunes gens nobles avaient coutume d'en
faire autant?
(G.
VOIGr, 11, 339.)
\ Bandello, avec sa polémique contre les mésalliances, nous
donne l'idée de la maniere dont la noblesse était cotée dans la
baute Italie. Voir parte 1, nov. 4, 26; parte 111, 60 ; IV, 8. Le noble
milanais se faisant marchand est une exception. Voir parte 111,
nov. 37. Sur la maniere dont les nobles lombards s'associaientaux
lCux des paysans, comp. p. 86, no te 4.
, Le sévere jugement de I'fIACBIA
VEL,
Di,eorsi,
1, 55, s'applique
oniquement
A
la noblesse qui possMe encore de droits féodaux,
qui est complétement inactive et qui est subversive au point
de vue politique. - A(Jrippa de Netlesbeim, qlli doit ses idées les
plus remal'quables
a
son séjour en Italie, a pourtant écrit sur
la noblesse et les princes
(De incerl.
el
vanilale Icienl.,
r.ap.LXXX.
Opp. ed. Lugd.
U,
212-2:30j
un cbapitre qui, sous le ra¡Jport
d~
la
'Virulence, surpasse tout ce qu'on a dit Ifl-dessus, eL qui rappelle la
fermentation des esprits qui existait dans Je Nord. C'est ainsi
qu'on lit, p. 213 :
Si..• nobilitatis primordia "equiramuI, comperiemm
hunc nefaraa perfidia et crudelilale parlam,
.i
ingressulll speclemtU, reperie–
tlllU
¡,alle mercenaria mili::'!!. el latroei"iis auelam. Nobililal revera nihil
Illiud
al
qllafJI
roblU/a improbita3 a/que dignittu non nisi ""l,re qUfE.ita
benediclio
~
luzredila3 peuimorum quorumcullque filiorUfll.
En faisant
I'bistoire de la noblesse,
iI
en vient aussi
a
dire un mot de la
Iloblesse italiaone (p. 227).