::UAPITRE PRRlIflER. - NIVElLElIfENT OES eL SSES. 91
défen e de la noblesse : mais - fait caractéri tique -
il
oe
s'appuie pas sur un senliment inné,
iI
invoque l'au torit é
d'Aristote, qui, dans le livre V de
I~
Polilique
J
reconnalt
la n oblesse comme une chose réellement exi tante et la
définit une prérogative qui repose sur la distinction per–
sonnelle ap puyée d'un grand patrimoine. Niccoli r '¡dique
qu'Ari tote parle ainsi, non pour exprimel' sa conviclion
per onnelle, mais pour reprodu ire l'opinion géll l'ale;
que , dans on
Étltiquc,
oil
iI
dit ce qu'iI pen e,
il
al pelle
noble celui qui aspire au vrai bien. En vain Laurellt de
Médicis lui oppo e le tcrme grec qui dé-Íg'ne la noble e,
c'est-a-dire le mot qui veut dire nai sa-nce ¡lIu lre
(~ÚyE
vfiex);
Niccoli trouye que le mot latin
nooi[¡s,
c'est-a-dire
remarquable, est plus ju te en ce qu'il fait dépendre la
n obles e de aclions
l.
De plu ' , l'auteur e quis'e de la maniere suivante la
siluation de la nobles e dan les différentes parties de
I'ltalie. A Naples, la noble e est paresseu e et De s'occupe
ni de e bien, ni du commerce, qui est réputé
inf~me,
ou bien elle perd tout on temps
a
la
maison' ou
monte
a
cheval. La noblesse l'omaine mrpri e aussi
le commerce, mai du moins eHe admini tre elle- méme
e biens;
iI
Y a plus' celui qui cultive la terre arrive
nalurellement a étre noble '; " ete
t
une noble se hono-
1
Le méme mépris de la noblesse de la naissance se rencontre
fréquemment chel les humanistes. Comp. les pas arres viru l n ls
qU'on troul'e dans
SYLVIUS
)B "
Opera,
p.
84.
(Hill. bohem
,
cap.
11
et 640.
(Rill. de
Lllcrece
el
áEuryale.)
!
1I1éme dans la capilale. Comp.
BA.
DliLLO,
parle
11,
nov.
1. -
JovilJlli Portlalli llnloni,,',
ou I'on ne fait r emonter qu'aux Ara¡;onais
la décadence de la noblesse.
, Ce qul est cerlain du moins, c'est que, dans toute rItalie , on
ne
fa isait au rune distil)/'tion entre celui qui avait des rentes con–
~idérab les
en lerres et le gentilbomme. - Est-ce une simple
tlaLLerie qU ilnd
J .
A. Campanus, remaniant le récit de Pie 11
(Com–
IlUlllall¡,
p. 1), dit qu'étant enfclnt
iI
aidait ses parents daus les
11