LES COHORTES. -
DÉCEMBllK
1812.
laRussic, alinJ'amenerlapaix,eltlc profitc1·tlescircon.slanccspourrélablirl'indé1)c11da11ccriel'Allemagne.-Sagesconscils
de l'empercm·
Fran~ois
et de
M.deMellcl'nich
!t
NapolCon, et offre
tic
la médiation autdchicnnc. - Commcnt Napoléon
rcroit
cesnou\'ellesarrh'ant coup sur coupUParis. - 11donnc u1111ou,·caudéveloppcmcnt:\scsplans pourlarccons1itutiou
1
1es
ío1·ces
de la Francc. - Emploi des
coho1·tcs. - Lcvéc deci11q cent millc l1omm1:s. - NapolCon com•of¡ueun couscil
d'affoircs
étrangéres¡iour lni soumctt1·cccs mc;;m·cs,ct lcconsultcr s11rl'attilmlctipre111ll'c1il'éga1·d de l'Eu1·011c. -Sansrepousse1·
la paix,Napoléon vcut en parlcr,enlaisser pa1·ler, mais ne laconclurc qu';iprCsdcs \'icloires qui lui 1·cndc11l Jasituatiou
qu'ilaperdue.-Dirersitédcsopinions,¡uisep!'oduisentautourdelui. - Lamajoritése prononcc pour lle grands arme–
mcnls, el
en
ruéme temps pour de promptes négocia1ions p:ir l'cnti·cmisc de l'Aut1·icl1c. -
~apoléon,
il
qui
il
coll\'icnl
de
négocierpcndantqu'il se¡wéparei1comhattre
1
acccptelamédiationde l'Autl'Íehc, mais enindi1¡uantdcshascsdcpacificalio11
qui ue sonl pns de nature
U
lui eoncilicr eette Jluissauce. - l\éponse pcu cucouragcaule adrcsséc
U
la Prusse. - lmmcnse
activitéadmiuistrativcdéployéependant ees négocialions. - Etat de l'opinionpuhliqueen France.-Ondéplure lcsfaulcs
de Napoléon, maisoncstd'avisdcfaire un srandetdernierrffo1·1pourrepousserl'en11emi,etdeconclureensui1elapoix.–
Aux le\'éesordonnées se joigncnt des dons volontaires. - Emploique foil Napoléon des
500
mille hommes
mis
íl
sa
dispo–
silion. - Réorganisation des corps de l'aneienne :mnée sous les maréclrnux Da,•ousl et Vietor. - Création,
au
moyen des
;,~::~:lse;u:~e~~1a~!~::~~:t~
!;·::
¡~~!~:~1::~ t~t~•a;
:;e
1
t~~~:,ss:1~: ~·:~~~;é1~::; 11~;\1'.~~1
1
:.e~
5
~~:,~;n:~~~:·¡:
1
n
L~1:r\~:~
1
1
1
i11~;~'e~~l
1
~
:
cavalel'ie. - nloyens financie1·s imaginCs 11our sulfüci1ees \'as1esannements.-Napoléou,ta11disqu'il s'oecupe de ees pl'é–
paratifs, vcut foire quelque ehosc pou1· rame11e1· les esprits, el songe
il
lerminer sesdémfüs avcc le pape. - Translation
du pape deSa\•oneU Fontainehleau.-Napoléonyenvoie lescardinaux 1le Bayane etMau1·y, l'arcllC\°Cquede'foursell'évCque
de Nantes, pour préparer PieVII
íl
une lransaetio11.- Le pape,déjlt d'accord avce Napoléon sur l'institution eanoni<¡ue, esl
disposé lt acceptcrun étahlisscment
it
A\'ignon, pourvuqu'on ne lcfot·ce pas lt résider lt Paris.- Lorsqu'on esl prCs de
s'cntendrc, Napoléon se transpo1·te
it
Foutainchleau, et pa1·l'ascendant.1lc sa présenceeldeses cntreticns décide le paJle
¡'¡
signerlcconcor<latdcFoulaincblcau,11uiconsacrcl'ubandon de la puiss:mce ternporelle du saint-siége. - FCtcslt Fou–
luincbleau. - Gr:'teespro1liguCesuuclergé.- Rappeldcsea1"dinnuxexilés.- Lcs cnrdinaux, l'evenus
aupr~s dupape,
lui
inspirentleregretdece c¡u'il afait,ctleclisposent itnepas exécutcrlceoneorda1JeF011taincbleau.- Napoléonreinl de ne
pas s'en apereC\'oir. - Conteut de ce r¡u'i\ a ohlenu, il eonvo1¡ue le Corps législatií, ctlui annonee ses résolutions.–
Ma1·che des érénements en Ailemagnc. - Enthousinsmecroissant des Allcmands. - 1.c roi dePrusse, dominépar ses sujets,
se montre fortilTité dcsrcfus de1"apoléon,els
1
éloignede plusc11 plus clenotrcallianee. - Les llusses,11uoiquepa1·tagés
sur la com•e1rn.nce militaire d'une nouvelle marche en avant,s'y décidcntpar lc désirtl'eutrainerlc roidePrussc. - lls
s'avancent sur l'Oder, el oliligent le ¡irince EusCnc
a
é\•acuer :.ucecssi\•ement Posen et Bcdin. -· NoU\'Cau mOu\•emenl
rétrogradedcsarmées frant;aises, t:LJeur élahlissemenl dCíinitií sur
1:1
lignedel"Elhc. - Le 1·oi de \'russe, séparé des
Frarn;ais,el entouré des Russes, se livre
i1
eeux-ci, et rompl sou alliauce a\·ee la Pranee. - Traite de l\alisch. - A1·rivée
d'Alexandre!i llreslau, elso11 entt·cvueavec Frécléi-ic-Guillaume.- EffetP1·0duitenAllemagneparla1léíectionllc laPrusse.
- lnsut'l'Cctionde llambou1·g. - Demi·défeelion de la cour de Saxc, et retrai!c de cettc cour
a
fü1tisho1111c. - lnflueuee tic
ces nou\'elles lt Viennc. - Le peuplcau!richien, ío1·t ému, commcnec lui-mCme
il
demarn.lcr ta gue1·1·c cont1·c la Fl'ance. - 1.u
cou1•tl'Autriche, ícrmcdunssa résolulio11de rétahli1•sasitua1io11 elcelle de l'Allemagncsrnss'exposcr b.. la gucrre, s'cffo1·ce
de résisler lt l'enlralnement des es¡1l'its, el J'amcner la FraneeUune t1·ansae1ion. - Couseils de M.delletternich.- Napoléon,
pcu troublé par ees c,•enemcnts,JH'Ofilc1le l'oeeasiou pour dcmauder tle nouvel!es Je,·écs. - Sa maniCrcde rCpoadreoux
''ues de l'Autriehe. - Ne tcu:rnt aueun eompteJes dési1·,; dc celle puissnnee, il lui JlJ'Opose de délruircla Prusse, el dºcu
prendre les dépouilles. - Choixde M. de Narbonnc pour 1·cmplace1· lt Vicnne M. Ollo, el
y
fait·e golHcr la poli tique tlt:
Napoléou. - Napoléouavanl dcquitte1·Pal'is sedéci1lcit eonfiet• la 1·égc11ec ;\
~J;iric·Louise,
eta lui déléguc1· le gouverncmcnL
intéricurde laF1·ance. - Scse1111·etiens a\'Cc l'archichancclie1· CamlJacé1·Cs sur ce sujet, el ses 1cnséessur safamilleet
l'ovenirdeson fils.- Cérémoniesolenneltetlans la(1uelle il iuvcslil Marie-Louisedu litrcdcn!gente. - A\•autdeparlir, il a
Je temps de voir le priuce de Schwnrzcnheq¡:,donl il écoule
a
peine les eommuniealions. - Confinuec llout il esl plein. -
ChagrinderJmpCratriee. - Départ¡lourl'nrméc.
Tandis que l'Europe, agilée
¡,
la íois par l'es–
pét-ance, la crainte et la haine, se demandait ce
que Napoléun élait devenu, s'il avait péri, s'il
s'était sauvé, il travcl'sait dans un traíneau
1
en
compagoie du due de Vicence, du grand maré–
ehal Duroc, du comto Lobau, du général Le–
fevre-Desnouettes et du mameluk Rustan, les
vasles plaines de la Lithuanic, de la Pologne,
de la Saxe , se tcnant profondérncnt caché
sous d'épaisses fourrurcs, car son nom im–
pt·udcmmcnt prononcé, son visagc reconnu,
cussent amené sur-le-cliamp une tragique cata–
strophe.
L'homme qui avait tant excité !'admira-
tion des peuples, qui était nagucre l'objet de leur
sotunission superstilicusc, n'cút pas cu ce mo–
mcnt échappé
o
lcur fureur. En dcux endroils
seulcment
il
se
íit
counait.rc,
a
Varsovic et
b
Drcsele. A Varsovie, il fallait adresser encore un
mot aux Polonais, pour lcur aJ'l'achcr un su–
prcmc et dcrnier clTort. Le duc de Viccnce se
transporla dans son costume de voyoge auprcs
de l'archcl'cque de Malines, qui était tout ému
des nouvelles de Krasnoé et ele la llérézina, et
peu capable de rcndrc aux Polonais un
cou~agc
qu'il 11'avait pas lui·mcmc.
11
for~a
presquc la
porte ele l'archcvcq11c, ne voulanL pus se fairc
connailre des scrvitcurs de l'ambassadc, lui ap-