WASHINGTON ET SALAMANQUE. -
DECtMBRt
1812.
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par les cent voix de ses journaux, elle ne les tation, et se préparaient
a
un soulcvement géné–
eroyait pas encore si grands qu'on les disait, et ral. Mais elle flottait encore e1itre l'espoir et la
qu'elle les proelamait elle-mcme. L'Allcmague, crainlc, n'osail point se liv1·cr
a
toul J'élan de
slupéfaile du spcclaclcqu'cllcavail sous les yeux, ses passions, et attendait les événcmenls avce
commcn~ait
a
nous croire vnincus, n'osait pas une ardente curiosilé. C'esl au milicu de cette
cncore nous croire déll'llÍts, se Jaissait aller
a
dispositiondes cspritsqueNopoléon s'acheminail
¡'espé1·cr en rcgardant défilcr l'un apres l'autre clandestincmcnt versParis, ou allaient l'accueillir
uos soldats égarés, gclés, affamés, s'allendailtou· la joie couíiable de cerlains adversaires de son
jours hvoirenfin parailreJesqueletlede lagrande gouverncment, l'abaltemenl de ses flalleurs, la
arméc, et, ne levoyant pas venir,
commcn~ait
it
douleur étonnée des horumcs honnCLcs, la dou–
pcnscrquece quepubliaitl'orgucildes Russcsétait lcur sans surprisc des horumcs écloirés! Et cc–
vrai,el que cesquelelle lui-mcmen'cxistait plus! pcndant .nos vainqucurs dans l'exaltation de leur
A chaque jour de ce triste mois de déccmbre, orgucil , nos enncmis dans l'emporlement de
l'Allemagnc sentait renailre en elle respérance, lcur haine, les bons eitoyens dans la profondeur
avce l'espérance le courage, avcc le courage une de leu1·affiiclion, ne pouvaicnt aller jusqu'it ima–
sorle de rage furieuse. Toules les sociétés se- giner loutc l'élcndue du mal. llienlót, hélas
!
ils
crcles formées dans son sein étaient en formen- devaicnt laconnaitre loul enlicre
!
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