ilOSCOU. - """""' ·1812.
ccssé d'cn écrirc, memc au moment de
la
<lécla–
ralion de gucrrc. Napoléon le fil nccompngner
par un officicr, pour assurer sa marche
h
trnrcrs
lrs rlélaehcmenls francais.
L'inconvénicnt de
~es
ouvcrlures élail sans
1lo111c de laisscr cnlrcroir les cmlmrros que nous
commcncions
a
t~prouvcr,
et dCs lors <l"cngngcr
l'cmpercur Alexondre i1 f:ii1·e nulanl de pns en
nrriCrc, que nousen fcrions en
nranL
pom· nous
rapprocher de lui. D'un aulre colé, 011 pourail
é11·c ccrtain que si l'on ne prennil pas l'inilialire
:1\'CC
ce prince, son orgucil, profondCmcnt Llcssé,
l'empcchcrail de
la
prcndrc, et qu'uu exces de
1·éscrrc nurait aulnnt
d'inconvénicnls
pour
Ja
paix qu'unc démarchc indiscrctcmcnl pacifique.
Nnpoléon n'hésila done pasa lentcr ces
OllVCJ'–
turcs, sansnégligcr du reste les soinsqu'il devail
i1ccllc guerre, devenuejuslemcnl plus difficilea
mesure qu'ellc scmblail plus hcureusr, puisque
chaque progrcs en nvnnl élnil une difficulté
njoutéc nu rclour.
JI fallail effeclircmenl songer nux projcts ulté–
ricurs que comnrnndail la situnlion ex!rnorC!i–
nnir¡ dnns laquelle on s'étnit mis, en se trans–
portan! i1 six ou scpt ccnts licues de la fronlicre
de Frnnce, nu milicu de celle capitalc incéndiée
de la vieillc Hussic. i!nis ces projets dépendaicnl
en pnrlie de ecux de l'enncmi,el clepuis quclques
jours on
commeu~ail
a ue plus savoir ce qu'il
étnil devenu.
!,e
général Sébastiani, qui 01•ail
remplacé i1 la letc de l'avanl-gardc Mural, vcnu
accidcnlellcmcnl i1Moseou, ful obligé d'arouer
qu'il nvnit élé lrornpé par les Husses aussi com–
plétement qu'i1 Houdnia. En elfet, loul en sui–
vant l'arméc de Kutusofd'abord sur In routc de
Wladimir, puissur cclle de Riazan (voir la enrie
n•51•), il s'élait nvancé jusqu'ou hord de In Mos–
kowa, que ccllc roule rcnconlre
h
huit ou ucuf
licues ele Moscou, ovnit frnnchi la Moskowa a In
suite des Russes, et 1·oyanl loujours derant lui
des Cosaqucs avcc quelquc cnvalcric régulicrc,
snns songer a s'éclnirer sur sa droilc, il nl'nit
couru dans le sens du sud-est jusqu'a Bronilcy,
h
vingt licues au moins, prcnant constammcnt
l'npparencc pour la réalilé. Arril'é lo il avait fini
par rcconuailrc qu'on l'avait induit en crrcur,
que rcnncmi n'élait plus elevan! lui, et il l'avait
mandé
u
Moscou, clisant avec frnnchisc qu'il ne
savail oú le cl1rrchcr. Sur res enlrcl'aitcs, onap–
prenait que dcux cscndronsele nrnrchccscorlant
des caissons de munitions, et s'achcminanl 1·crs
Moscou par In roulc deSmolcnsk,ccllcmcmc que
nous 01·ions suivic, nvaient été surpris par une
11uée de Cosnqucs nux cnl'irons de
~lojaisl<,
cn–
vcloppés, et forcés dese rcnelrcnvec lcur conroi.
L'alal'Jl1c nvait éié nussitót donnéc su1· loulc lo
roulc ele Moscou
ii
Smolensk, el on criail di:jn,
avec un l.roublc qu'il n'estque lrop fnrilc de pro–
cluirc sur les dcrriCrcs d'unc nrméc, quePcnncmi
s'étnil
placé
sur nos comrnunications, el qu'il
élait des ce momcnl. en mcs111·c de noiis ro11pc1·
lnrelrnile.
Ce ful elans les journées des 2·1el 22 scplcm–
brc que Napoléon apprit ces désagréablcs nou–
Ycllcs, qui fnisnicntsuifc,d'uncmaniCrc fdchcusc,
i1
l'in~cndic
de
~fosco
u. 11 s'cmporla fo1·1conlre
le général Sébasti:mi, malgl'é l'cstimc qu'il lui
nccorelail; mais les cris, les emporlcn1cnls ne rc–
médiaicnt
i1
ricn.
Napoléonprcscrivit
u
Mural el'nllcr immédiale.
ment se mellrc
a
In tele de l'nrant-gardc, et fui
' con ria le corps de Poniatowski, loul fatigué
et
épuisé qu'était ce corpsd'nrmée, pour qu'il pul,
nvcc des soldats parlnnt la lnngue slavc, se ren–
seigncr plus fncilcrncnt su1· la marche ele l'en–
nemi. Les courscs eles Cosac¡ucs elonnanl licu de
pcnscr que le général Kutusof arait opéi'é un
mom•cmcnl de flanc Ycrs nolre droilc,
po~1·
se
diriger sur nosdcl'l'icrcs par la roulcde li:alouga,
Napoléon enjoignil i1 Mural ele se rcporlcr du
sud-cst au sud, c'cst-11-dire de la route deJ\iazan
sur ccllc eleToula, et demarchc1· jusqu'i1 ce qu'il
eúl elcs·nouvclles de J(ulusof. Ne voulunl pas
laisscr Murat nrcnturé scul i1 la recl1crchc de
la
grande armée russc, il
rit
partir pa1· la porte de
Kalougn, en lui orelonnant de marchcr s111· J\a–
lougn mcme, le mnréchal Bcssicres nvec lc,s lan–
cicrs de la gnrde, la cavalcric de Groucl1y, In
cavalcrie légcrc et Inquatricmc dil'ision d'infan–
tcric du maréchal Dnvoust; cnfin il fit·rélro–
grndcr par la route ele Smolcnsk les drngousde
la gardc, une division de cuirnssicrs, et In divi–
sion Broussicr du prince Eugcnc. Ces lrois corps
de troupes, se déploynnL en évcntail sur nos dcr–
riercs, de la rouledeToula a ccllc de Smolensk,
dcwticnt s'avanccr en tfüonnanljusqu'U ce qu'ils
cusscnt rrjoinl l'cnncmi. Nnpoléon se doulait
bien du point ou l'on rcncontrcrait Kulusof,
car il le supposait sur la roulc de l\alouga,
alliré dans ccttc direclion par la rloublc raisou
de mcnaccr nos dcrriercs, et de se mcLL1·e en
communicntion avcc les plus richcs prorinccs rle
l'cmpire. Quoiqu'il en ftit prcsque ccrlain, il
était néanmoins impalicnt ele le snroir d'une
manierepositil'e. 11ne parlagcail aucuncn1cnl les
lrl'l'curs de ceux c¡ui nou> croyaicnl coupés,