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MOSCOU. -

SEPTEMRRF.

1812.

30·1

mann, ainsi que dans In garde russe déployéc en

arricre, et recevant les coups qui avaicnt épar–

gné Ja prcmiere lignc. Mural et.Ney, qu'unc

sortede miraele avait jusque-Ja protégés, picios

de joie en voyanl l'effet ele leurs canons, en rc–

eloublaicnt le ícu. Croyant la Jignc cnnemie asscz

ébranléc, Mural se décicle cnfin

a

rccommcnecr

l'allaquc de cavalcric qui avait si bien réussi le

matin au général Latour-Maubourg.

11

lance

cl'abord le2° corps de cavalcric, a Ja léle duque!

legénéral Cuulaincourt, frcrc du ducele Viccnce,

avait remplacé Montbrun.

JI

orelonne au corps

de Latour-Maubou1·9 de soulenir le 2°, et 1 celui

de Grouchy ele se préparcr

a

soutcuir !'un et

J'autre. Quant 11 Jacavalcricdu générul Nansouly,

nous avons déji1 dit qu'elle était ¡,

la

clroitc de

Ney.

Au

signa! convenu, Caulaincourt traversc

le ravin, débouchc au clclü, et fond sur tout ce

qu'il rcncoutre avec les tí', 8° et 'i0°de cuiras–

sicrs. Le général Dcfrancc le suit nvcc clcux ré–

gimculs ele carabinicrs. En un clin d'reil, l'cspace

cst francbi ; quclques restes du corps de Raéffs–

koi dcbout encore sur cetle purtie du lerrain

sont enfoncés, Ja eavalcric de Korff et du baron

de Krculz est culliutée, et la massc de noscava–

licrs, lancée 11 toule briele, dépasse Ja grande rc–

doulc. A ce speclaclc:, le général Caulaincourt,

découvrant dcrricrc lui l'infonteric de Likatchcff

qui gardait la redoule, se rabal sur elle par un

hrusquc mouvemcnt

i1

gauchc, et Ja sabre

lt

In

tete du 5° de cuirassicrs. Malhcurcuscmcnt il

l.ombc frappé ¡,mor!. L'infantcric de Morand et

de Guclin, qui était placéc

a

ladroitcdc h grand

rcdoutc, et voyait les casques de nos cuirassiers

brillcr au dela, pousse des cris dejoic el d'admi–

ration. De son cólé le prinee Eugcnc, qui était

¡, Ja gauche, se mcl

¡,

la tele du

9'

de lignc, cc–

lui qui avait fourni les bravcs tiraillcurs d'Os–

trowno, lui adressc quclqucs parolcs vchémen–

les, Jui fait gravir le monliculc

a

perle d'halciuc,

pu is, profilant du tumullc dn comba!, de l'é1rnis·

scur de la íurnéc, cscaladc les parapcls de Ja re·

doulc, et les franchit au momcnt mémc oi1 le

5•de cuirnssicrs sabrait les fontassins de la divi–

sion Likatcheff•.Les lrois bataillons du

íon–

dcnt

n

la ba"ionncttc sur les soldats de ccttc divi–

sion, enprcnncnL

quelqucs·uns,

en tucntun plus

grand nombre, et vcngCnt le 50° de lignc <le ses

malhcurs du nrnlin. lis nllnient mCmc

vcngc1·

le

général Ilonamy sur le commandaut de la divi.

sion, Jegénéral Likatcheff; nrnis,

i1

raspcct dece

vicillard rcspcc1able tombé en lcurs mains, ils

lui laisscnt la vic, et l'cnvoicut i1 l'cmpereur. lis

C:M!UtAT.'-,

se rangcnt en bataillcsur le 1•c1·crs de la rcdoulc,

et viennent assistcr au terrible _combat de cara.

!cric engngé entre Ingnrde

:'1

chcvnl russc et nos

cuirnssicrs.

En cffet, lagorcle

l'USSC

a

chcval, déployéc tout

cntiCrc, se précipilc sur nos cuirassiers, et les

chargc

a

íond en passant sous la fusilladc dn

9',

Elle les oblige 1 céder. Les carabinicrs sons Ir.

général Dcíranccla rami:ncnt,Choque íoisqn'cllc

¡rnssc et repassc, elle

rr~oit

les coups de fusil

du

9'.

lncommodéc du ícu de ce régimen!. clic

vcut Je chnrgc1·pour s'cn clébarrnsscr, nrnis clic

cst arretóc par ses bailes. Nos cuirassiers vicn–

ncnt au sccours du

9',

et en défilant dcvont lui

cricnt: Vive le

9•!

a quoi cclui-ci répond : Vi–

vcrit les cuirassicrs' - La cavalcrie de Grouchy

chnrge

:'t

son tour, voit son bravc général rcn–

vcrsé d'un bisc:úen, coatinuc

ñ

s'avancer, et ar–

rivc jusqu'aux ligncs de l'infnntcric russc, rnngéc

en massc tcllcmcnt profondc qu'on ne pcul cspé·

rcr d'y pénétrcr, Mais toul ce qui se trouve entre

deux cst balayé, et la cavaleric enncmic cst íor–

cée de chcrehcr asile dcrricrcson infnntcric.

Pendant ce tcmps le

9',

placéscul en avantdc

Ja grande rcdoutc, souffre crucllemcnt. Les divi–

sions Morand et Gudin rcstécs sur

!;1

droitc lui

prelcnt cnfin leur appui; ellesse portent audcli1

de la rceloulc, tanrlis que Mural et Ncy, forman!

un nngle 3vcc clics, gagncnl pcu

:1

pcu du tcr–

rain, dépasscnt le ravin de Séménolfskoié , el

s'nvnnccnt

lcur droitc

enavant. Notrc

arméc

cn–

LiCrc fo1·mc

aimi une

lignc

briséc, qui

cnvcloppc

dans un angle de ícu l'"rméc russc horriblcmcnl

déciméc.

Ccllc.ci

rétrogradc

Jcntcmcnt sous une

affrcuse mitraillc, et l'icnt s'adosscr

ii

la lisic1·c

du oois de Psarcwo. On ne la chargc plus, ctrl;rns

!'attcntc d'nn inouvcmcnt décisií, on mct <

'n.li

gnc l'artilleric de tous les corps, et on íait con–

verger

su1· clic troisccnls piCccs de canon. Sous

la massc de projcctilcs dont on l'accablc, elle de·

mcurc

immobilc et fortcmcnt

scrréc.

En ce momcnt la balaillcétait gagnéc ass111·é–

rncnt, ca1· parlout le champ de Üalaillc nons ap–

pnrlcnait. A l'cxtrCmc droitc, nn dclh des liois,

le princc

Poniat0wski aprCs un

comhal sangl11nt

avait fini par

prcrnlrc

position

en nvnnt

d'011-

til1.a, sur la vicillcroulc tic

~loscon ;

1 l'cxlrCme

ganchc Delzons occupait to11jo11rs llol'odino, et

nn point csscnlicl, c'cst-;'1-dil'ccntrc Ja grande rc–

doulc

et

ks flCclics c¡u'on avnit

cn!C\'t!cs,

on tc–

rrniL

legros

de

\"arn1éc

russe nrculé

:'1

la

lisi1ir1•

du

l;ois de Psarcwo

1

et expirnnt sous le fcnde Lrois

ccnls picccs decanon. Toutefois il restnit cncorc

20