Table of Contents Table of Contents
Previous Page  311 / 570 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 311 / 570 Next Page
Page Background

MOSCOU. -

Sf:PTE,,CRE

4812.

297

pire.

11

était

a

Sehwarclino, ou passaient encore

bien eles projectiles, et d'ou il découvrait mieux

l'ensemble de

In

bataille. Mural et Ney luí firent

demander par le général Belliarcl ele leur envoyer

tous les renforts elont il lui scrait possiblc ele

disposer, la garele elle-mcme, s'il n'avait ¡rns

d'autre rcssourcc, car en moins d'unc hcurc,

s'il les laissait libres el'agir, ils lui auraient

ramassé plus de lrophécs qu'il n'en avait jamais

conquis sur aucun champ de bataille.

Bcllinrel s'étant transporté

a

Schwardino ,

lrouva Napoléon, qu'un gros rhume fntiguail,

moins animé que ses eleux lieutcnants, moins

convaincu qu'on ¡nit sitót gagner la bataille.

raire donner ses réscrves

¡,

dix heures elu ma–

tin, lui scmblait cxlraor<linaircmcnt prématuré.

De Schwardino il ne pouvait pas apercevoir ce

que Ney et Mural eliscernaient trés-elaircmcnt

la ou ils étaient, et il inclinait 11 croi1·e qu'cn

cetle journée, comme 1 Eyiou, il y aurait peu

a

manrouvrcr, mais bcaucoup 1 canonncr, et que

c'était avee l'artillcric qu'on parvienelrait 1 elé–

molir l'armée russe. De tout ce qu'on luí ele–

mandait, il n'accor<la que la elivision Friant, la

scule réserve qui luírest:\t en dehors <lelagarde.

Si au lieu de confier deux des divisions de Da–

voust au prinee Eugcne, c¡ui était peu eapablc'ele

s'en se1·vir, et qui,

SU!'

lrOÍSqu'il avail Ula elroite

de la Kolocza, en laissait clcux oisivcs dans un

ravin, il luí en e1it clonné une ele moins, et qu'il

cut cmoyé ks clivisions Gudin et Friant 1 Sé–

méno!Tskoié, pcut·élrcqu'avee cellcs-ci Mural et

Ncy eussent tout déeielé. Quoi qu'il en soit, Bcl–

liard rctourna auprcs de Mural, rencontra la

division Friant en marche vers SéménolTskoié,

et, par son récit, provoqua plusd'un mouvemcnt

el'impatience, plus el'un propos fort vif ele la part

des deux héros de cclte sanglante et immortellc

journéc.

Au milieu de ces péripéties, Kulusof, qui était

:'1table un peu en arricrc du champ ele bataillc,

tanelis que Barclay et Bagralion s'exposaicnt au

fcu le plus "if, Kutusof était, lui aussi, assiégé

eles plus pressontcs instanccs pour c¡u'il ferm:\t

avcc ses réscrves les trouées formécs dans sa

ligne. Sur les demantlcs réitérées de Barclay de

Tollyet deJlagration, et sur leconscil du eoloncl

'l'oll, il ª"ait détaché de la garde, qui était 1

Psarewo, les régiments de Lithuanie el d'Ismii–

low, les cuirassicrs cl'Aslrakan, ceux de l'impé–

ratrice et elc.l'cmpereur, plus une forle rrservc

d'artillerie, et les avait elll'oyés vers SéménolTs–

koié. 11 s'était également déeidé

a

retire!' de

!'extreme clroite le corps ele Bagowouth, et avait

acheminé les <lcux divisions dont ce corps se

composait, !'une, cellc du pr'incc Eugcnc de

Wurtembcrg, vers Séméno!Tskoié, l'autre, cellc

cl'Olsoufief, vers Outitza, afin d'aidcr Touczko!T

a résister au prince Poniatowski. Enfin pressé

par Platow el OuvarolT qui, postés i1rextrcmc

droite clc.l'a1·méc russe, sur les hauteurs prolé–

gées par la Koloczn, voyaient nolrc gauche dé–

garnie, el étaicnt impatienls el'en profiter, il leur

a1•ait permis depasscr la Koloczaavec lcur cava–

lcrie, et ele faire une diversion clonl relTet pou–

vait étrcgrand, parce qu'il serait irnprévu, Ces

mesures , arrachées 11 la sagacité paresseusc du

généralissime russc, étaicnt malhcureuscmcnt ce

qui convenait 11 la eirconstancc, sinon pour vain–

cre, au moins pour nouse111pcchcr ele vaincre.

Pendant ce lemps, les (l'énéraux chargés ele

commancler sur le lcrrain faisaient eles deux

ccltés eles prodigcs <le bravourc et cl'intelligenee.

Barclay et Bagralionavaicnt résolu ele rcconqué–

rir 1 tout prix la grande redoulc et les lrois

fleches. llarclay avait mandé au p1·inec Eugene

de Wurlembc1·g, elont la division élait destinéc

au centre, <le se porter sur-le-ehamp

Sémé–

no,!Tskoié pourfcrmcr la

trouée.Au

méme instant

son chef el'état-major YermololT, le jeunc Kutai–

solT,commandant son artilleric, étaicnl aceourus

en toutc IH\te pour rallier le corps de Raé!Tskoi

mis en dér.outc, et, crnpruntant i1 Doctoroff qui

était poslédans levoisinagc laelivision Likatcheff,

ils avaient 111arché sur la grande reeloute con–

c¡uisc par la division Mor:mcl. Pa1· 111alheur, la

division Morand yenait ele perclre son général,

atteint cl'unc blessurc grave , et se trouvait

prcsr¡ue sans direction. Le 50' ele ligne, établi

dans la redoulc, y était privé ele l'appui des deux

aulres régimenls de la division, laissés 1 ga1icl1c

et

a

droite, et beaucoup trop en arriere. En

méme tcmps la elivision Guelin était clans un ra–

vin i1clroite, la division Broussicr 1 gauchc au

bord ele la Koloeza, toutes deux inaetives par la

fautc du princc EugCnc, vnlcurcux nutnntqu'on

pouvait l'ctrc, mais n'ayant ni l'expériencc ni

l'ardcntc activité c¡u'il fautdansces 111omcntselé–

cisifs. Aeet aspecl, Ycrmolo!T et KulaisolT mar–

chant 1 la léle du régirncnt cl'Ouja, et ele l'infan–

terie ele Raélfskoi ralliéc. se porten! sur le 50',

qui, pincé sur le revers ele la grande redoute par

lui conquisc, n'nvait ricn pour se couvrir. Ce

bral'e régiment, sous Inconduilc clu général llo–

namy, ticnt fcrmecl'aborcl. Aprcs l'al'oir accablé

ele mitraillc, ;, lnc¡uellc il ne peut répondre, e111·