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MOSCOU. -

AOUT

1812.

251

du quarlicr général, rétrogradcr pour venir 11

son sccours. Quant

a

M. de Bassano, il répondit

avee asscz d'irooic aux terrcurs ele M. de Pradt,

et ne pouvant rien statucr relntivcmcnt aux de–

mandes de sccours, les adressa toutcs au quarticr

générnl.

Nnpoléon accucillit mal ces nourcllcs, surtout

par rnpport :\ ceux qui s'étaicnt lnissé si fncilc–

ment i11limider. 11 npprouva complétcmcnl la

détcrminntionqu'nvait prisc le princc ele Scl1war–

zenhcrgdcrétrogradcrsurProujanypoursecourir

le général P.eynier,ct

pi·~·

mcmc ce dcrnicr sous

les ordrcsdu commandant aulrichien.11 cnjoignit

au princcde Schwarzenbcrg de nrnrchcr résolu–

mcnt, avcc les 1,0 millc hommcs qu'il :illaitavoir,

sur Tormazoff, qui n'cn pouvait comptcr plus de

50 millc, de le pousscr

¡,

outrance, jusqu'a ce

qu'on l'cüt rcjcté enVolhynic.

JI

Jui promit, ccltc

t:\chc remplic, de lernppcler au qunrLicr général,

conformément aux désirs de l'cmpcreur d'Autri–

che, et écrivit

il

celui·eipour lui <lcmnndcr d'en–

''oycr un rcnfort nu corps autl'ichicn. Bien qu

1

il

ignorat les secretes rclaLions subsislant entre Ja

cour d'Autrichc et la eour de Russic , Napoléon

voyaitclaircmcntqu'il n'obticndraitguCrc

:111

dcl!1

des 50mi llehommesdu princcdcSchwarzcnherg;

mais il aurait du moins voulu que ces 50 miltc

hommes fusscnt

to1~ours

tcnus au complel, et

sans de prompts rcnforls ils ne pouvnient pas

l'clrc, car ils n'étaicnt pas plus épargnés que

nous p•r les fatigues. 11aurait \'Oulu nussiqu'un

corps d'arméc autrirhicn, qui était aetucllcment

réuni en Gallicie, et dont on Jui avait fait cspérer

le concours, fút autorisé

a

prcndrc une ntlitudc

mcna~antc

du colé de la Yolhynic, ce qui ourail

obligé Je général Tormazoff

a

se montrcr moins

témérairc; nrnis il le demanda sans y comptcr

bcaucoup, et insista particulicrcmcnt sur l'cnvoi

d'un rcnfort de 7

n

8miliehommcs ou princc ele

Schwarzenberg.

Ces mesures suflisaicnt pour tcnir

n

distancc

le corps de 'formozoff et pour Je réduirc 1 une

complete impuissance,

a

moins que l'amiral

Tchitchakoff ne vint bicntot doublcr ses lorccs.

C'était asscz, en cffct, de

4.0

mille Aulrichicns et

Saxons pour ramcncr le généralrussc en Volhy–

nic; mais il fallaitsctcnircn communication al'CC

ces quaranlcmillehommcs, qui al!oicnl se trouver

a

cent licues au moins d'Orscha, point oú s'ap·

puyait la droilc de In grande arméc. Napoléon

conscnlit

a

se privcr de !'une des trois divisions

du princc Poniatowski, loquellc dut rester can–

lonnéc entreMinskcl Mohilcw pourno11sgaranlir

eontre les surpriscs des Cosaques, et se licr por

des postes de cavalerie avec Ja gauchc du corps

autrichicn.

Notre droitc était ainsiassuréc, du moins pour

le momcnt. Quant

a

notrc gauchc, Napoléon prit

des mesure moins efficaccs, quoir¡u'cllcs pusscnt

actucllemcnl pni·nilrc suíllsantcs. 11 bl:ima forL le

mouvemcnt rélrogradc du mnréchal Oudinot sur

Polotsk, ne tcnant pos asscz comptc rlc J'état des

troupes. et préoccupé cxclusivcmcnt de I'cffct

moral de ce mouvcmcnt, soit sur les Russcs, soit

sur l'Europc, qui 1·ccucillnit a1•i<lcmcnt les moin–

dres détnils de cellr: gucrrc. 11 s'attacha, d'aprcs

les ealculs fort ingénieux qu'il avniL fails sur les

doeuments cnlcvés aux Russcs,

¡,

prou1•c1· a11

nrnréchal Oudinot que le comlc de Willgcnstein

ne dcrait avoir que 50 mi lle soldnts, de trcs–

mnuvaiscqualité, c¡u'il ne pouvnil, dCs lors, Clre

i1

crnindrc pour 20 mille

Frnn~:iis

aguerrís, el Ju

i

ordonna de marcherhardimcnt sur l'cnnemi etde

le rcjctcr au loin sur la 1·oulc de Saint-Pétcrs–

bourg. A fin de Jaisscr le maréchal sans ohjeclion,

il résolut de l11i envoycr le corps bavarois, qui

étoit,commc tous nos :illiés, bon un jour d'oction,

nrnisqui fondait cnsuilci1 vuc cl'o:ilparla fatigue,

la nrnladie et la déscrlion. Napoléoneontinuait

ii

comptcr ce corps pour 15 ou

t

6 rnillc homrnes

(bien qu'il ne flit plusque de ·13 mi lle), et csti–

mnnt le corps du rnaréehol Oudinot

ii

21, millc,

il prétendH qu'al'ce 40 rnillc hommcs, on dcvait

accnblcr Wittgenstein. 11 trouvait un avantnge ele

plus i1 placer les Ilarnrois 11

Polotsk, c'était de

lcur rcndrc Insonlé et une partie ele Jcur effcctií

par lerepos et la bonnc nourriturc. De loulcs les

troupes barnroises, il ne garda c¡uc la cavalcric

légCrc, qui continun de

scrvi1·

nuprCs du princc

Eugcne, et qui était cxccllcntc. Avcece rcnfort,

il ne <loutait pas d'ctrc bicnlot débarrassé ele

Wittgenstein sur sa gaucl1c, comrnc il cspérnit

l'ctrc prochaincmcnt ele Torrnazoff sur sa droitc

par la réunion du princc de Schwnrzenherg avcc

le générnl llcynicr. Du reste, dans so pcnséc, les

opérationsq11'il nllaitcxécutcr avcc l'arméc prin-

. cipalc dcvoicnt bicntót ranger ou nomb1·c des

circonstnnccs insignifümtcs de ccttc gucrrc les

événemcntsqui se passcraicnt sur ses ailcs.Napo–

léon, se ílallant que le maréclwlOudinot rcjctlc–

roit lecorntcde Wittgenstein sur Scbej et Pskow,

en concluait que le maréchal Macdonald pourrait

imméelialcmcnl aprcs conccntrer son corps toul

cnticr sur Riga et commcnccr le siégc de ccttc

pince. Aussi rcfusa·t·il de lui accorrlcr !'une des

divisions rlu ducde Jlcllune dont il ne roulaiLpos