MOSCOU. -
.IUILLET
181.
lagauche deIagmndcarmée (voir lacarlc n'
M);
qu'il avait ordonné au maréchalMacdonald d'ap–
puyer le mouvcmcnt du maréchal 011dinot, de
se porter sur la basse Dwina, afin de foirc tom–
bcr Dunabourg et de préparcr le siégc de Uiga,
ce qui dcvait assurer non-sculcment l'occupalion
paisiblc de la Courlonde, mais probablcmcnt
aussi la posscssion des dcux forts points d'appui
de Dunabourg et deRiga. On avu enfin que vers
le Dniéper il avait ordonné au général Reynier
avcc les Saxons, au princc eleSchwarzcnbcrgavec
les Autrichiens, de se croiser, et <le se rendre, le
prinee de Schwarzenberg a niinsk, le général
Reynicr
¡,
Ilrezese ou Kobrin, ce dcrnier ayant
mission de couvrir le grand-duché et d'insurger
la Volhynic. Ces ordres étaicnt actuellcment ou
cxécutés ouen cours d'cxécution, dans Jamesure
des circonstances et du talent de ccux qui étaicnt
chargés de les cxécutcr.
Le maréchnl Oudinot, clont le corps élait ré–
duit de 58 millc hommcs
a
28 mil/e au plus ',
avait succcssivement défilé devant Dunabo111•g,
Drissa, Polotsk, et enfin passé'la Dwina
il
Polotsk
memc.
11
avait d'abord, par ordrc ele Napoléon,
laissé sa troisicmc division, composée de Suisscs,
d'lllyricns, de Hollanclais, sous legénéral Mcrle,
aueamp de Drissa, pour détruire les Oul'!'agcs de
ce carnp aussi célebre qu'inulile. Mais des bras
épuisés et privés d'outils (le matériel du génic
étaitresté ennrriCrc) n'nvaicnt pu avance!' bcau–
coup cctlc importantedérnolition; el le rnarécl1al
se trouvanl infinimcnl lrop faiblc<lcvanl le corps
de Wittgenstein, qniavait élé porté par les ren·
forlsdu princc Rcpnin
a
50 millchommcs, avait
rappclé
¡,
lui la di1•ision Mcrle. Afio de se cou–
formcr
a
I'ordrc de s'élever jusqu'u Scbej
SU!'
la
routc de Saint-Pélcrsbourg, il a1'ail poussé
le 28 juillct une moitié de sa cavalcrie Jégcrc
sur lapctitcrivicrcde la Drissa (l'undcsafllucnts
de la Dwina), et avait succcssivcmenl éehclonné
ses prcrniereel secondedivisions avec les cuiras–
siers entre la Drissa et Pololsk. Pour se gardcr
contrc les Russesdc Wittgenstein, établis au dela
de la Drissa, dans une direclion presque perpcn–
diculaire i1
son ílane gauehe,.il avait posté
h
Lazowka le restede sa division légerc, el ladivi–
sion élrangerc du géoéral Mcrle. (Voir la cartc
n• 5!í.) Le 29, il avait fait un pasen avant, passé
la Drissa au gué de SivQtschina, porté son avanl–
garde pres de Kliastitsoui, rangé ses deux prin-
1
Jl faut1·cmarr1ucrqucsiplus haut (p<1gc24.2)nous l'avous
prCscntécommc réduil ;' cnviron23mi lle hommcs, c'c.slaprCs
cipales divisions un peu en arricrc, et Iaissé la
division Merlc
¡,
la gardc du gué de Sivotschina.
Quclqucs détachcmcnts de cavalcric el d'infan–
lcrie légerc le liaient avce Pololsk.
'J'clle était sa situation le 29 juillet, sceond
jom· de l'cntrée de la grande a1·mée
a
Witcbsk.
Ccjour-IO de Cortes attaqucs ele cavalcrie, vcrs la
tele et la qucue de sa colonnc, ne lui laissi:rcnt
aucun doule sur les projcts offensil's des Russcs.
L'arrcslalion dedeux offieicrs enncmis lui apprit
en outrc que le comle de Wittgenstein, mar–
chan! diagonalerncnl vers lui, vicndrail hcurlcr
sa tele
o
Kliastilsoui. JI crut dcvoir le prévcnir,
et
s'avan~a
jusqu'au villagc et chalcau de Jakou–
bowo,
a
I'entrécd'unc pctilc plaine entouréc de
bois. Le comte de Wittgenstein déboucha en
cffcl dans celleplaine le 29 au malin, et attaqua
vivcrncnt lc village el le ehatcau de Jakoubowo.
Le marcchal Oudinot, confiant la défcnse de ce
poste
á
la ¡ll'cmii:rc brigadc de la division L'c–
grand,
pla~a
Ie26°légcr dansJakoubowo memc,
et établit le 56° de lignc un peu
a
gauchc, en
liaison al'ec les bois.
11
garda en réserve la sc–
eondc brigadc, eornmandée par le général Mai–
son. Lecombatf11t tres-acharnéde partct d'aulrc.
Le 26° disputa bravcrnent
a
l'cnncmi le villagc
de Jakoubowo, et le 5G' lacha de lui cnlevcr la
lisierc des bois. Un momcnt, les llusscs pénétri:–
rcnt daos levillagc <le Jakoubowo, et rncmc dans
la eour du chaleau. Aussilót dcux compagnies
du 26', fondanl sur cux
a
la ba'ionnclle, les rc–
poussc1·cnl, leur tui:rent deux ou trois ccnts
hornmcs, el lcur en prircnt
a
pcu pres aulant.
De tons cótés on les rcfoula de la plainc daos les
bois. Mais
¡,
la lisiere de ces bois ils avaicnl une
artillcrie nombrcuse et bien scrvic, qui ne nous
pcr1netlail pas de rcstcr déployés,
a
rnoins de
prcnclre l'offcnsivc et de nous engagcr dans les
bois cux-memcs pour les cnlcvcr, nltaque difli–
cile que le rnaréehal ne voulail pas risqucr, étant
inccrtain de ce qui se passait sur ses derricrcs.
llcraignait encffet, el avcc raison, tandis c¡u'il se
défendait en tete, d'etrc pris
ü
rcvcrs, et coupé
de Polotsk, 0[1il avail ses pares et son rnatériel.
JI erut done plus sagc de rélrog1·ader
Slll'
la
Drissa, de la rcpasscr au gué de Sivotschina, el
d'allendrc l'cnncmi dans ccllc posilion. Happro–
ché de Polotsk, que Ja clivision Merle et laeava–
lcrie légcrc suffisaicnt
a
COUl'l'ir, il pouvailréunir
clcrrii:re la Drissa les cleux divisions
fran~aises
dontil