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LE CONCILE. -

MARS

!811.

11

nible, je le sais. Mais que voulez-vous que j'y rnon épée sur la poitrine de quieonque voudrait

fasse? Quels moyens voulcz-vous que je prenne? allcr au sccou1·s des Anglais.

JI

faudra bien qu'ils

Apparcmmcnt, puisquc vous vous plnigncz lnnt succombcnt,

CflHrnd

mCmc l''Cnfcr conspircrnit

de ce que la mcr est fcrmée, vous tcnez

it

ce nvcc cux. Celacst long, j'cn convicns; mais vous

qu'cllc soit ouvcrte, i1 ce qu'unc scule puissancc y gagncz en aucn<lant de développe1· volre in-

n'y domine pas aux dépens de toules les nutres, dustrie, dedercnir manufacluricrs, de rcmplaccr

et n'cnlcvc pas les colonics de toutcs les 1rnlions, su1· le continent les tissus de l'Anglcterrc, ses

oune s'arrogc pas une sorle de tyrannic sur lous quincaillcrics, ses draps. C'cst, nprCs tput, un

les pavillons? Pour moi , je suis irrévocablcment asscz licau loL que d'avoir le contincnt i1 pour-

fixé

a

ccl égard; je n'abandonncrai jamais les

voir. Le mondechangc sansccssc;

il

n'y apas un

droils des ncutres, je ne laisscrai jama is préva- sicele qui resscmblc

a

un auti·c. Jadis il fallail

loir le príncipe que le pa,•illon ne couvre pas la pour etrc richc aroir des colonics, possédcr

marchandise, que le ncutre cst obligé d'nllcr l'lndc,J:Aruél'iquc, Saint-Domingue. Ceslcmps-li1

re!achcr en Anglctcrrc pour y paycr lribut. Si

commencent i1 passcr. 11 faut clre manufacturicr,

j'avais la Jachcté de supporler de tcllcs théories, se pour1·oir soi·mcmc de ce qu'on allait chcrcher

vous ne pourricz bicnlót plus sortir de Houenou ehcz les aut1·es, faire ses indiennes, son sucrc ,

du Havrequ'avcc un passc-port des Anglais. Mes son indigo. Si j'cn ai le tcmps, vous fabrir¡ucrcz

décrcts de Berlin, de Milan seront lois de !'cm- tout cela vous-mcmcs, non r¡uc je dédaigne les

pire jusqu'it ce que l'Anglclcrrc ait rcnoncé

i1

ses colonics et les spéeulations maritimcs,

il

s'cn

folles prélcnlions. Les Américains me dernan- fo ut , mais !'industrie manufaeturicre a une irn-

dent

a

reparai!rc dans nos porls,

a

vous appo1·tcr porlancc au moins égale, et landis que je t<iche

du colon et

a

cmporler vos soics, ce r¡ui sera de gagncr la cause des mcrs, l'induslrie de la

pour vous un grand soulagcmcnt. Je suis prét

a

France se développe et se crée. On peut done

y

consentir, mais

a

condilion qu'ils auronl fait nllcmlrc dans une position pareillc. Pendaut ce

respeelcr en eux les p1·incipcs que je souliens, et lcmps, Bordcaux, llarnbourg soulfrent; mais

qui sont aussi les lcurs, cornme ils sont ceux de s'ils soulfrent aujourd'hui, c'cst pour prospérer

toulcs les nalions rnaritimcs, et que s'ils n'ont pu

dans !'avenir par le rétablissement de la liberté

obtcnir de l'Angleterrc qu'clle les rcspcclat en . des mcrs. Tout a son bien el son mal. 11 faut

cux-mCmcs, ils Iui déclareront Jagucrrc; sinon, snvoir soufft·ir pour un

gr;rnd

but, eten tout cas,

1¡uclquc bcsoin que vous ayez d'eux , je les trai- cetle année ce n'cst pas pour ce grand but que

lerai eomrne Anglais, je leur fermcrai mes porls, vous nvcz soulfert, c'cst par suite devos propres

et j'ordonncrai de leur eourir sus! Commcnt foulcs.

Je

sais vos aITaircs micux que vous ne

voulcz-vous que je fassc? Sans doule, sij'avais pu savcz les mienncs. Conduiscz-vous avec

[ll'U-

forrner des arniraux, aussi bien que j'ai formé dcncc, avcc suilc, et ne vous htitcz ¡rns de me

des généraux, nous aurions battu les Anglais, juger, car souvent qunnd vous me bl3mcz, 111oi,

et une bonne paix , non pas une paix p!atrée c'cst vous seuls que vous dcvricz bltin1er. Au

comrne ccllc d'Amicns, cachant millc resscnti- surplus, jeveillesur

VOS

intéréts, et

IOUS

les sou–

ments implacables, rnillc intércls non réeonci- lagcmenls qu'il sera possible de vous proeure1"

liés, mais une solide paix scrait rétablic. Malheu- vous les obtiendrez

1

• "

rcuscrncnt je nepu is pas etrc

parloul.Ne

pouvant

Tcls élaicnt les discours par lcsqucls Napoléon

pas battre les Anglais sur mer , je les Lats sur cmbarrassait, subjuguail ses intcrloculcurs du

terre, je les poursuis le long des cótcs du vicux eommcrec, et les éblouissait sn11s les eonvainerc,

contincnt. Tontefois, je ne rcnoncc pns

i1

les quoiqu'il eUL raison cont1·e eux sur p1·csquc l.ous

altcindre sur mer , car nos malelots sont pour le les poinls. Mais c'csl un sujct d'étcrnclle surprisc

moinsnussi bravcs que les lcurs, cL nos olTiciers de voir eombicn

011

est sngc quand on consci!Ic

de mcr vnudront ccux de la marine britnnniquc Jcs nutres, en l'éln11t si pcu quand il s'agit de se

dCs qu'ils se scronl cxcrcés. Je vnis avoir cent cunscillcr soi-mCmc.Nnpoléon avait rnison c¡uand

vaisscauX du 'l'excl

a

Vcnisc; je vcux en avoir

it

disaiL

a

ces négoci<111ts qu'ils souffraicnt pnr

dcux eenls. Je les fcrai sortir malgré eux; ils suite de lcurs faules, pour avoir les uns lrop pro–

pcrdront une , deux bataillcs, ils gagncront la

troisiCme, ou au moins laquntriCmc, car il finira

bien par surgir un hornmede mer qui fcra triom–

phcr nolre pavillon, et en allcndant je liemlrai