TAJHL\GONE. -
H~\JIH.H l~ l ':! .
!ID
li:irité, il al'ait pl'is l'haLitudc de le L1·ailcr légc–
rcmcnt, et il n'allacha pas asse' d'i111porlancc
il
ses avis, disant que l'nmUition lui montait
;'¡
la
téte, qu'il n'était pas capaLle d'un tcl comman–
demcnL, que pom· le salisfaire il faudrait dépos–
sédcr Joscph de l'arméc du centre, ce qui élail
impossiUlc; que le maréchal, d'aillcurs, se mé–
lait Je ce 11ui ne
le
rcgardail pus; r¡uc lladajoz
n'était plus confié
;1
ses soins;
q11'il
n'arnit
qu'it
bien gardcr le nord de la Péninsulc contre les
Anglnis; qu'on ne lui en dcmandail pas dal'nn–
Lagc; <JUCc'élnit
¡,
l'arméc <l'Andalousic it défcn–
drc Badajoz, et r1u'cllc
y
suíl11·ait parfailcmcnt
si les Anglais n'altaqunicnt cctlc place qu'avcc
dcux divisions, c'csl-ú-dire nvcc le corps de
llill rcnforcé, mnis que s'ils l'allnqunicnt avcc
cim1, c'csl-il-rlire avcc la p1·esr1ue Lotalité de lcur
arn1ée et lord Wcllinglon en Létc, alors il
y
<1v:1it pour l'arméc de Portugul un moyenassuré
de leu1· foirc hichcr prisc, c'éLail de passcr sur le
corps des rlélachcmcnls laissés le long de l'A–
gucda, de s'enfoncer sur CoimLre, de ma1·cl1cr
111crnc sur Thomar, el que dans cecas lord Wcl–
linglon serail bien obligé de rcLrousscr chemin
el de rcnoncrr
a
lladajoz; qu'il fallait désorrnais
s'c11
ten
ir ;, cctte
maniCrc de
ruana::urrcr,
ne
plus abandon11e1· la gai·de de la Cnstille, et s'il
dcrc1rnit
urgenL
de sceourir l'arméc d'Andalou–
sic, le foil'c en
s'avan~anL
par
le
llc'ira et Ingau–
cl1e du Tage jusqu'i1Coin1bre ou jusr¡u'i1Thomal',
cu
:1ynnt toujours soin
tic
couvrÍI'
11ot1·c
ligne de
communieat.ion nvcc les Pyrénécs.
Ces l'ues étaient justes, comme toulcs ccllcs
de N;1poléon en fait de gucn c,
rnais juslcs
d·unc
111a11iCrc trCs-générnlc,
et
a
l'applicntio11 il
11'é–
Lail ¡ias impossihlc <1u'cllcs ¡ier<lisscnl le111· jus–
lesse, r1u'elles devinsscut rncme funeslcs, si les
circonslances, que Napoléon de loin ne pouvail
pas apprécie1· nvcc le dcg1·é de précision néecs–
sairc,
ne
concol'daicnt
JHlS
avce les suppositions
d'aprcs lesr¡uellc> il raisonnait. Si JJadajoz, par
exc111¡ile, au lieu d'ct1·c mis daus un état de
dc–
fcnsc
li
lc11i1·
dcux
mois, étaiL ;,
peine
en mesure
de lcnir un, la divcrsio11 ordonnéc sur le Tngc,
fJUefi1ue Spécieuse r¡u'elfc fút, ne cfevait pas Cll'C
une raison décisirc pot11· lot·d Wellinglou de
lcvcr u11 siége prCs de réussir. D'aillcu1·s, il fal–
lait que la marche sur le Tage fltt Lcntée avec
des forces sumsantcs, et pour cela il follaitab–
sol11me11t que les armécs du nonl et de Portugal
au
moins
fusscntsous
un mCmc ro111nunulc111ent,
si l'on ne pouvail
pas
y
rnellrc uussi cclle du
centre. Or le maréclwl Marmont valait micux
seul que eonlnu·ié p;u· le géuél':d Caffarclli, tuut
honnétc
et dé\'Ollé
qu'élaiL
ce den1icr. C'cst 111al–
l1curcuscmC'11t ce
que
Napoléon ne rnulnt
p:is
admcttre.
J,e
secret prcsscntimcnt
du
111aréclrnl Mnrmo11t
i1l'égnrd des projels de lord Wcllingto11
n'élait
que trop fo11dé. Celui-ci , encouragé par la ra–
pi<le conqucl.c de Ciudad-llodrigo, cl1:1que juu1·
plus pcrsuadé
t¡uc
les nrrnécs franraises dans
lcurs mouveme11ls décousus lui
lais~erait:11L
le
lcrnps d'exéeulcr
des siéges
courls
et imprérus,
avait tout préparé le lcndcm:1in de la prise de
Ciudad~l\odrigo
pout· foirc surBmlajoz une tcnta–
tivc \
1
iolcnte, ª''ee d'immenscs rnoyens, clc11 lll'O–
digua11t le sang des hom111es.
11
avait déji1, dans
ccllc
vue,
dil'Ígé
d'AlmwtCs sur Elvns un vastc
matéricl, et ncheminé successivcment toutcs ses
divisions
sur
l'Alcntejo, en ayant soin de
rcstcl'
de sa pcrsonne sur la Coa, afin qu'on ne soup–
~011u:it
pas son desscin.
11
y
avait parfailc111e11t
l'éussi, en
ce
scns
11u'on
se <loulait bien
:1
Bndnjoz.
des
p1·épal'atirs
d'un siégc, mais
non
Je la
réu–
nio11
de
toulel'armée <l11gl:1isc devnnt ecttc
Jllacc,
et qu'on l'igno1·ait entic1·c1ue11l c11 Castillc et en
Andalousic.
La ¡;ar11iso11 de Badajoz n'avait cessé de pous–
ser
!C
cri
d
1
alar111c nuprl:s <lu ma.réchal Soult, cL
de lui delllandcr de prolllpts secout·s. Le maré–
clial, raiso1111nnt commc le fo11t
1<1
11lu¡rn1·t
des
liommcs, pcnsant
1¡uc
les circonstanecs qui
s'é–
Laicnt. produitcs une premiCrc
fo
is
se produiraic11t
une
sceo11dG,
ne se
p1·éoccu¡rnit nulkmc11L
tics
changemcnts survenus, e1·uL
1uc
Badajoz ,
11ui
avniL
déj~1
résisté prCs de
dcux
111ois, nrrCte1·ait
l'cn11cmi
un
inoisau
111oins, ses défcnscs su1·tout
aya11t élé pel'fcctionnfrs, <1u'il
:111r:iit
p:u·co11sé-
11ue11t le Lernps d'aceourir, que le 11rn1·éclial Mar–
rnout crailJCUl'S:ICCOUl'l':lit
de
son
c0té, etqu'iJ
llC
fallait pas s'inquiéler sérieuscmcnt de celle 111c-
11ace
<l
1
u11
nouvenusiégc.
Cepen<ln11L il aumit dü se dire que les sccotn·s
allcndus de loi11 étaicnt une el.ose sur la1¡ucllc il
n'élait pas sage de compl.C1', que les Auglais
avaicnt
été
l'ort
111alhahilcs dans lcur
prcmic1·
sién:c de
Bad:1joz, 111ais tp1'¡1 un sccond ils s'y
prendrnicnt
peul-Clre
mieux
et :wcc de
plus
g1·antls
moyens,
qu"i\ fallait
done mcttrc :rn
111oi11s cctte place dans un parfait étal dedéfcnsc.
Ül',
une
ga1·nison
de 5 mille liommcs, réduitc
U
/i.,.wo
un
pcu
avant Je siége, et i1
1.,000
au mo–
mcnt
de
ri11vcstisscmcnl,
ét:1it
eomplétement
i11-
suílis;n1tc.
11
aurnit
íal111
rn
111illc liornrncs, arce
Jcs
vivrcs el des rnuniLio11s en propo1·tiou, pou1·