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t 18

LIVl\E QUAl\ANTE-DEUXIEME.

<¡ui n'nvnil pns su défcndrc le posle qu'on lui

nvnil confié;

le générril

Dm·srnllc

s'c11

tirn de

mCmc, et, cornmc il nrrivc trop souvcnt, les plus

coupnblcss'cn prircnl

¡,

cclui r¡ui l'étaiL le moins,

qui ne l'élaiLmcme pas du toul en ccllc ei1·con–

stnncc, cnr résislcr

u

In

mcnncc de l'assauL, le

rcccvoir, el ne se rendre qu'a l'assaillanl victo–

l'icux, csLle dcrnicr lcrmc des olJligntions impo–

sécs aux eonrnrnndanlsdes pinces.

Du reste, on

con~oiL

ledéscspoirdcs générnux

1lcs nrmécs du nord el de PorLugal, cnr In

Vicillc-Caslillesc lrouvniL désormaisdécouvcrtc,

el not1·c ligne rlc communicnlion dcrneurnil ex–

posée nux lcnlntivcs d'unc arméc solide, que

nous n'nvions pas cncorc vérilablcrncnL balluc,

el qui

comrncn~ail

li

sorlil· de sn cil·conspcction

accouluméc. Que scrvirait

~

l'nvcnir, si les An–

¡;lais pouvnicnL pcrcc1· jusqu'il Vallndolid, d'oa–

cupc1· Valcncc, Sé1•illc, llndnjoz?

Le mnrécl1nl Mnrmont, rcrnpli de vigilnncc

pot11•ce qui le conccrnnil dircclcmcnl, scnliL le

dJngcr de ccllc posilion, el, voyanL Ciudnd-llo–

drigo pcrdu, s'crnp1·cssn d'y supplécr pnr des

lrnvnux de défcnsc

a

Salnmanquc, qui élnil dc–

vcnuc la capilnlc de son cornmandcmcnl, el r1ui

dcvait clrc plus tm l lc lhéfü·c d'une snnglnntc

balnill~.

11 déploya bcnucoup d'nclivilé el d'in–

lclligcncc dnns lcchoix1lcs ouvrngcs i1conslrui1·c,

se servil de t1·ois gros couvcnls silués nutour de

Snlnrnnnquc, pour supplécr nux fo1'lificnlions

1·égulicrcs dont ccttc villc étnil dcpom·vuc, el

y élnblil une'. sortc de cnrnp relrnnché qu'une

lro11pc résoluc pouvnitdcfcndrcnsscz longtcrnps.

11 s'occupn cnsuilc de se crécr des mngnsins cL

des hópilnux,d'instnllcr son nrmée le mieux pos–

siblc, gcnre de soin donl

il

nynil conLrnclé le

goúl, cLen portie le lalcnl, i1l'écolc de Nnpo–

léon.

J,cs troupes du génfrnl Montbrun élaicnl cnfin

1·cvc11ucs; rnnis le mnrécl1nl Alnrmont, 1¡uoiqu'il

c1H

11

sn disposilion scpl bcllcs divisions d'in–

fontcrie el deux de cnvnlcric, n'élait 1ias l1•n11-

1¡11illc en considérnnl l'élcnduc desn l:\chc.

11

ne

complaiL guc1·c que su1·

'•~·

n1ille hommcs d'in–

fanle1·ic, el il ne lui en fnllniL pas moins de

10 n1illc pour gnrdcr le ponl cl'Almnrnz sur le

'J'nge, lescols deJlaiiolset de Pérnlcs s111· le Gun–

dm·1·nmn, Zamora sur le Douro, Léonel Aslorgn

vc1·s les Astul'ics. 11 ne lui 1·cstnil do11e qnc

51,.

millc fnntnssins réunis, et

"ll

njoutant s:i cn–

vnlcricel son n1'1.illc1'ic,

1,0

millc comballnnlsau

plus. 01· l'nrrnéc nnglo·porLugaisc pouvnit nu–

jou1·d'hui mcLlrcGO millohomrncs cnlignc, donL

moitié Anglais, et moitié Porlugnis bons soldnls.

11 n'était pns sngc de lullcr mémc avee 50 rnillc

hommcs conl1·e une parcille arméc,

11

moins

qu'on ne les ctil tous sous In main, bien vctus,

hicn nrmés, bien nourris, el non détachés pour

quanlité de se!'l•iccs aeccssoircs , commc il le

faut dnns un pays ou l'on n In populnLion cn–

licre contrc soi. Quanl au sccours de 4 millc

hommcs tiré des L1·oupcs du ccnlrc, le maréchal

Mnrmont Je rcgordnit nvcc rnison commc une

chimerc dans lasitunlion de Mndricl.

11

ne eomp–

tail pns dnvanlage sm· les 12 mil:c hommcs du

général CnlTarelli, qui avail rcmplncé le générnl

Dorscnnc, el qui dcvait trouver clnns l'étal eles

provinccs du nord bien des raisons plausibles

tJOUI'

fai1·e ntlcndrc,

)lOUI'

refuser

lllClllC

son

contingent.

11

ne dormail done pas lrnnquillc

en songennt

11

tous les dangcrs qui pouvnicnl

fondrc sur !ni.

11

y avnil une nulrc portie de sn

t:ichc qui ne l'clTrayail pns moins, c'étnil la dé–

fcnsc deBadajoz. Un sccrcLprcsscntimenl,qui foi–

snil honncur it son esprit, lui disnil que lord

Wellington élnil bien cnpnblc, aprcs nvoir sur–

pris Ciudad-Jlodrigo, cl'allc1· suqH·cndre Bntla–

joz, el il se dcmandail commenl il fcraiL pour

quillc1· laCnstille, In lnisscr prcsque découvcrl.c,

et 1·olcr i1 la défcnsc de llndnjoz, i1quinzc mar–

ches nu moins de Salnmanquc. Au milicu de ces

pcrplcxilés, il cnvoya un nicle de camp de con–

fiancc i1Paris pou1· cxposcr lous ces dangcrs

i1

Nnpoléon, el pour dirc 11uc la scule mnnicrc tl'y

pn1·c1· élniL i1ses ycux de réunir en un seulcorn–

mflltdcmcnt les armécs du nord, du cenlrc el

de Porlugnl. Assuré alors cl'ct1·c obéi, el,cu clis–

lribunnl bien ses forces, d'avoir loujours cin–

quanlc 011 soixnnle millc hommcs sous la rnnin,

il croynil clrc en élal de résislc1· aux Angluis.

Q11oiquc ce f"1L un commandemcnl bien consi<lé·

rnblc po111· tui, et qu'il n'ctil ni la réputntion ni

les scrviccs r¡ui aurnient pu j11stifier une lclle

prélcnlio11, pourlanl ce qu'il proposail valnil ·

mieux q11cladivision ael11cllcdes forces, el peul·

C11·c nu1·niL prévcnu bien des rnnlhcurs. AdéfauL

de cclle eonce1111·a1ion d11 cornrnandc!llcnL, le

mnréchal Marlllo11t clcmnndail

ii

servir aillcu1·s.

C'étnit un grand tlésn1•nnlagc nuprcs de Napo–

léon, disposé 1\ Indéfiance par cnrncli:rc el par

un lou¡; manicmcntdeshommcs, de lnisscrnpcr–

ccvoir tics prétcntions pcrsonncllcs, mc!llc en

donnant un conseil utilc. Nnpoléou airnnit le

mnréchal M11·mont, qu'il nvniL cu pour nicle de

cnlllp, el donl il appréciail IC'S <1unlilcs ainrnblcs

el

brillnnl.cs

; mnis, pnr s11itc cl'unc longuc !'ami-