TARRAGONE. -
JHVIER
t8t2.
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quinze mille hommes dans le royaume de Va·
lence.
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venait en outrc de rappelcr les qua–
tricmesbntaillonsqui avaicnt composélc9•corps,
et qui presque lous appartenaicnt aux régi–
ments de l'armée d'Andalousic.
11
avait prescril
que l'cfTcctif de ces quatricmcs bataillons füt
versé dans les trois prcmicrs, el que les cadrcs
rcntrasscnl
it
Bayonnc, ou l'on· dcvait formcr
une réservc en les rcmplissant de conscrits.
~lais
ce départ a!lait produirc cncorc une réduc–
tion immédiatc de dcux :\ trois millc hommcs
rcgrcttables par leur qualité. Enfin, Napoléon
vcnnit de rappclcr douzc régimcnls de dra–
gons, sur Jcs vingt-quatre cmployés en Espagnc.
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cst vrni que c'élait avcc des précautions infi–
nics, car il n'y avait d'immédiatemcnt rappclés
que quatrc régimcnts cnticrs de dragons, et pour
les huit nutres, on ne dcvait rctircr les csca–
drons que successivemcnt, et
a
mesure qu'ils
pcrdraicnt lcur cfTcctif. Ainsi on allait commcn–
ccr par fairc revenir le troisicmc cscadron, en
vcrsant ce qui lui rcstait d'hommes dans les dcux
premicrs, et en ne rctirant que le cadrc lui-
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meme; puis agir de méme pour le sccond, et
ainsi de suite, en laissant toujours les soldats, et
ne ramenant c¡ue les officiers et sous-officicrs.
De la sorle on devait peu diminuer en Espagne
l'efTcclií réel de la cavalerie,
e.arl'expéricncc
avait prouvé Ja presquc impossibilité d'y entre·
lenir en bon état vingt-quatre régimcnls de
cavalerie, surlout
a
cause de la consommation
de chcvaux, et
il
valait micux dans l'intérct du
scrvicc douze régimcnts tcnus au complet, que
vingt-quatrc presquc toujours incomplcts, ne
complant souvcnt c¡ue trcnlca quarantc hommcs
montés par cscadron.
Malgré ces ndroitcs combinaisons, les nou–
vcllcs mesures allaicnt néanmoins cnlevcr a l'Es–
pagnc plus de vingl-cinq mille hommcs, et des
mcilleurs. Ce n'cst pas cncorc tout : Napoléon,
ne songcant plus
i1
la marche combinéc de dcux
nrmécs sur Lisbonae, s'nvarn;ant
l'unc par
le
Bc'fra, l'auLre par l'Alcntejo, mnis songcant sur–
tout
a
se gardcr contrc un mouvcmcnt ofTcnsif
des Anglais en Castillc, qui ei1t mis en péril notrc
ligue
de
communicalion , Napoléon venait, au
momcnL mCmc
olt
l'on prennit Valcncc,
de
changer la dcstinntion du maréchal Marmont, et
de le ramcner des hords· du Tagc aux bords du
Douro, et pour cela de luí f¡¡irc repasscr le Gua–
dnrrnmn.
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lui nvail ordonné dequiltcr Almaroz,
et d'nller s'clnbli1•
i1
Snlamanquc avce les six
divisions de l'nrmce de Portugal, auxqucllcs
il
COi'
tSUl.AT.
4.
en avait ajouté une scpticme, ccllc du général
Souham, qui était !'une iles quatrc de la réscrvc.
La division Bonnct devait formcr la huilii:mc,
mais en rcstant jusqu'a nouvcl ordre dans les
Aslurics. Le maréchal Marmont en avait done
scpt pour la Castille. Le général CafTarclli,
rcvcnu de la Navarre qu'il avait momcnlanémcnt
occupcc pendan! le mouvcmcnt du général Rcillc
sur Valcnce, nvait succédé au génél-nl Dor–
sennc dans le commandcment de l'arméc du
Nord.
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dcvait rccevoir pour remplacer lagarde
une des quatre divisions de la réscrve, el avait
ordrc de fournir au moins douze millc hommcs
au maréchal Marmont, en cas d'une opération
ofTcnsivc de la part des Anglais. Joseph dcvait
lui en pretcr quatre mitlc de l'arméc du centre.
Napoléon supposantce maréchalfort dccinquanle
a
soixanle millc hommes par suite de ces com–
binaisons, le chargcait de tcnir tete aux Anglais,
de protégcr conlre cux notre lignc de commu–
nication, et en mcmc tcmps de couvrir Madrid
s'ils cssaynicntdcs'y portcr, ainsi quiils l'avnicnt
fait a l'époque de la bataillc de Talavera. Enfin,
commc c'était le départ de la garde qui détcrmi–
nait le nouvcl cmplacemcnt assigné
i1
l'arméc de
Portug:il, il était prcscrit au maréchal Mam1ont
de se conformcr sur-lc-champ aux inslructions
qu'il venait rlc rcccvoir.
Mais, au momcnt oú luí parvcnaicnt ces
ordrcs (prcmiers jours de janvier
1812),
le
maréchal Marmont se trouvait dans le plus
grand embarras pour y obéir, car, dnnsl'cxlréme
précipitation qui avait présidé
1t
la eoncc11tralio11
des forces vers Valcnce, on luí avait cnjoint de
détacher du cóté de cclte vitle le général Mont–
brun ayee dcux clivisions, l'unc d'infantcric,
!'nutre de cavalcric. Or le général Monlbrun,
au lieu de s'arrctcr
a
Cuenca, commc la dil'ÍSÍOll
Darmagnac envoyéc par Joscph, el d'attcndrc
qu'on cut bcsoin de luí pour a\\er nu dela, avail
agi tout autrcment. Profilant de sa liberté el de
la saisonqui rcndait lescourscsfacilcscn Espagnc,
il s'étnit avancé jusqu'aux portes mcmcs d'Ali–
cantc, qui, prCLcs
h
s'ouvrir devant le mnréchal
Suchct, s'étaicnt fcrmécs dcvant lui.
Le général Montbrun pouvait avoir commis
une fautc, fautc bien excusable a1•cc S<•n carne·
1Crc,
et
bien
IégCrc encomparaison
de
s1~s
grnnds
serviccs, mnis qn'il cllt tort ou non, il n'cn élnil
pas moins
ñ
qualrc-vingts ou cent lic1ws d'Al111n
1·az, et
tandis
qu'avcc un t.icrs de l'nrméc de Pm·–
tugal il était si loin, c'était chosc diffidlc pou1· le
mnréchal Marmont de c¡nittrr le Tnge a1•ec lrs
s