Table of Contents Table of Contents
Previous Page  118 / 570 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 118 / 570 Next Page
Page Background

108

LIVllE QUAllANTE-DEUXllÍME.

du parlisan Villa-Campa, el enfin, au del11 méme

desagauchc,

U\'CC

intcntion denous tourncrpar

les 111011tag11cs, les troupes de Mahy. 11 dcvail

avoi1·, commc nous \

1

cnons

de le dirc,

cnviron

trcnlcmillesoldats, aussibonsque l'Espagoc pou–

l'ait alors lcs fournil'. Le surplus étail resté i1 la

gardc de Valenee.

Le général Suehcl n'cn eomptail que dix-scpl

ou dix-huil millc, obligé qu'il étail de laisscr

quclquc monde dcvunt

SagonL~;

mais ces c!Lt–

sepl ou dix-huit millc l1ommcs rachctaicnt

amplcmcnt par leur l'aleur l'infériorité de lcur

nombre. Vers su gauehe et ve1·s la mcr, il plaºa

ladivision Hahe1'L en foee de la division Zayas;

vers le centre, il opposa la division llarispc, la

division italienne Palombini, le '" de hussards,

le ·l

5•

de euirassicrs, le

2'•'

dedragons

a

la divi–

sion Lardizobal ;1•crssadroilc enfin,au débouehé

des montagnes, il ehargea les brigndes llobcrl

et Chlopiski, les drago1'S italiens de Napoléon

de tcnir tete aux ll'Oupcs de )liranda, de Villa–

Campa et de Mahy, qui menaºaicntde nous eou–

pcr de la roulc de Tortosc, notre sculc ligne de

rclrnilc. Nos compngnics du génic, avcc l'infan–

teric napolitainc, dcvnient contiuuer de battrc

les tours de Sagonte pendant la balaillc.

Ocs la pointc du jour, en rffct, les troupes

cmployécs au siégc commenci:rcnL lcur canon–

uadc, peudant que l'arméc du général Blake,

s'ébranlnnL sur toutc la lignc, marchait au–

devant de lanótrc. Le nrni·échalSuchctparcourait

en ce moment le champde batailleavcc un csea–

drou du 4° hussards, lorsqu'il

aper~uL

au centre

les Es111gnols de Lardizabal s'avanºanL avcc

urdrc et assurancc sur un nrnmclon

CJUi

pouvait

servir d'appui

iJ

toute notre ligne. A cclle rue il

prcscrivit

a

la

division Jlarispc de s'y porter en

toute hU!c, et eom1ne les Espagnols avaicnt de

!'avance sur nous,

il

langa contrc cux ses hus–

sards pour ralcntir lcur mouvcmcnt. Les hus–

sards, quoiquc cliargeanLavcc ardcur, furcnL

rnmcnés par les Espagnols, qui montCrcnt bra–

vcmcut sur le mamclon et s'y établirent. Le

général Jlarispe, arrivant quand le mamelon

était déja occupé, n'cn ful aucuncmcnt embar–

rassé. 11

y

marcha 11 la tetedu 7' de ligne formé

en colonnes par bataillon, et laissa en réscl'l'e

le HG

0

de ligne avec le 3° de la Vistule. Les

Espagnols fircnt un rcu cxtrc111crnent rif, et sou–

li11rent le choc a1·ec plus de fermclé que de

couLurnc. Mais le 7° de lignc les aborda

a

la

ba'ionnctle et les eulbuta. La division llarispc se

déploya cnsuitc loul enlicrc dcvant la division

Lardizabul, qui s'élait ar1·étéc landis que les deux

ailcs de rarméc csp:ignolc continuaicut

¡l

gagucr

<lu tcrrain. Le maréchal Suchct résolut sur-le–

clrnmp de profitcr de ccllc situation pour couper

l'arrnée cspagnolc par le centre; il fil doneavan–

ccr la division Jlarispc, et modéra nu contrairc

le mouvemcnt de ladivisiou llabcrL

n

sa gouehe,

des brigadcs llobc1·l et Chlopiski i1 sa droitc.

Pendan! 1uc ces ordrcs s'exécntaicnl, le chef

d'cscndron d'ni'lille1·ic Duchand ayanL portéavcc

beaucoup d'audace l'arlillrl'Íc de la division lla–

rispe en arant, afin de tircr

n

mitraill.e sur l'iu–

foulcric Lardizabal, ful chargé par loute la cava–

lcricdu génfrol Coro. Leshussords qui voulurenL

le soulcnir furcnl cux-mCmcs rnmcnés, et plu–

sicurs de nos picccs lombcrcnt au pouvoir des

Espagnols, qui, pcu hahitués

ñ

nous en prcndrc,

se mirent

ú

pousscr drs cris de joic. Au mCmc

iustant loule l'infonlcrie Lardizabal marcha su1·

llOus avec ulle extreme confianee. Mais le ·l 1

G•

cnl'oyé

n

sa rcneontre arréla par son aplomb la

eavalcrie du génfral Caro ; puis le brare1

~'

de

cuirnssicrs, lancé

n

loulc bride par le générnl

Boussard sur l'infanlcrie espagnole, la rompil et

In sal.ira. DCs ce momcnt le cenll'c de l'cnncmi,

pcrcé par le milieu, l'ut obligé de battre Cll re–

traitc. Non-seulcment on rep1·it l'arlillcrie fran–

~nise,

n1ais on

cnlcva une parlic de l'artillcric

csp:ignole, et on ranrnssa bcnucoup <le prison–

nicrs,

notammcnt le général Caro lui·mCmc.

Jlienlót les dcux ailes de l'armée, rctcnucs

d'abord, pu is reportécs en avnnt par le maréclrnl

Suchet, <1ui vcnait d'ctre blessé i1l'épaule sans

quitLer le clinmp de bataillc, se trouvcrc11t en

ligue avcc le centre. Le génfrol llabcrt opposé

ii

la division Zayas la poussa du premict' choc sur

le \'illagc de Pouzol, la rojeta cnsuite sur les

hautcurs dePuig, qu'il emporio

n

la ba'ionnelte,

lalldisque le eoloncl Delort, lialll la gauche avec

le centre, ehargeail i1la tele du 21,

0

de dragons

les restes de l'iufonlerie de Lardizabal. A dl'Oite

les généraux llobert et Chlopiski repousscrent les

troupes de Mohy, que les dragons ilaliens deNn–

poléon achcvcrent de mcllrc en déroule par une

chargc vigourcuse.

Culbutés ainsi sur lous les points, les Espa–

gnols se rcli1·crenLen désordrc, lnissant dnns

nos mains douze bouchcs 1 fcu, 4.,700 prison–

niers, un milliet• de morls et qualre drapcaux.

Cetlc lutle, plus ,·ive que ne l'étaient ordinairc–

mcnl les coml.iats en rnse cnmpngne contrc les

Espngnols, nousavnitcolltécnvimn 700 hommcs,

morls ou blcssés. Le plus imporlant résullnt,