LIVílE QUAílANTE-DEUXIE!IE.
richcsscs allaicnt devenir Inprincipalercssource
de son armée. Ap1·cs quelqucs bombcs qui cnu–
scrent plus de peur que de mal, il sommn le
générnl lllake. Celui-ci flt une réponse négative,
rnais équivoq11e. On bombarda encore sans in–
te1·rompre les pourpn1·le1·s. Enfln , le
O
jan–
vicr 1812, J'arméc du general Blake se rcndit
lll'isonnicre de gucrrc, nu nomhrc de dix-huiL
mil le hommcs. t e maréchnl SuchcL ÍIL dnns Vn–
lcnec une cnLrée t1·iomphnle,justeprix de eom–
binnisonssagcmcn
L
con~ucs,
fortcmcntcxécutées,
cLheurcuscmenL sccondécs parlcscireonslnnccs.
La populntion aceueilliLnvee calme,presqucnvcc
satisíaclion, un chefdont l'Ar:igon v:rnl[liL le bon
gouvcrncmcnt, el ne fuLpas ftlché de voil' finir
uncgucrrc uffrcusc, qui,dans l,ignornncc oú l'on
étnit nlorsde !'avenir,nesemblait plus p1·éscnLcr
cl'avnntngc quepourlcsAnglais, nussiodicux nux
füpngnols que les
Frnn~nis
cux-mCmcs.
Le nrnréchnlSuchct se h:ila d'introduire dans
l'ndministration du roynumcde Valeuce le mcrne
ordre qu'il avaiL foit régnc1·dnns eclle ele l'Ma–
gon,nfin d'nssurcr
n
sonnrrnéc
ccltccontinuation
de IJicn-Ctrcquipcrmcllnitd'cn tfrcrdesigran<ls
serviecs. La pupulation étaiL clisposéc soit
ii
Va–
lcncc, soit dans les villes voisincs, :'1se prclcr
n
l'nction ele sonautorité,ct ilpouvaiLscpromcLl rc
11110 soumission aussi complete que cclle qu'il
nvnit obtcnuccn Arago11. Toulcfois il follail qu'il
conscrv:it nsscz de troupes pour tcni1•cn,1·cspcct
la partie tu1•utilcnlc de In populnlion, qni déjíl
s'élaitjelée dans les monlagnes, ctsc préparaiL
~
p1·ofllcr de l'épnrpillernc11t de nos fo1·ccs, néccs–
sniremcnt nmcné pnr l'exlcnsiunde l'occupalio11,
pour cssnycr de Ll'Oublrr )lurcie, Cucnr.1, l'Ara–
gon, Ja unsse Catnlogne. lci les événcmcnts ne
dépcndaicntplusde lui,mnis d'unc nutorité
1Jic11
supCricurc
;1
J:i
sienne, et qui sculcétait en posi–
lionde tircr du dcrnicr succCs les uti!cs
co11sé–
c¡11cnc:cs qu'on pouvnit en
n1.tcnd1·c.
J.n lll'Ísc de Valcncc, succédant i1 cclic rle
Tnrrnt;onc, étniL snns contl'cdit un
foit
licm·cux
et C:clntnnt, cnpnlJlc cl'cxcrccr sur
1<1
Péninsulc
11nc iníl11cncc mornlc co11sidéi'nulc, mnis
n
cer·
taincs conditions, c'est que loin de diminucr les
l'u1·ccs, on les proporlionncrait 1\ l'cxtcnsio11 de
notrc occupnlion; c'cst que lil ¡wécipilntion Hvcc
laquellc onen nvniLporté unesigrn11dcquantilé
:1l
1
cst,
cLquil:iissaitlcchnrnplih1·cn11x Anglaisvcrs
1'011cs1., sc1·riit p1·omplcrncnl rép:ll'(fo; c'cst qu'on
ncdorrnc1·alt pas
:'1
ecux-ci !e
lcrnps
d'cn
profüt·r,
et qu'on snisirait nu conti·ni1·c ce morncnt po111·
ngir contl'CCllX nvcc unc cxtrémc vigucur.
Si,
en
cffcl, on nugmcnlait nsscz l'al'méc clu Nord pour
qu'cllcp1it non·seulcmcnt contcnir les bnndes,
muis couvrir CiudacJ.nodrigo, si onnugmcntniL
nsscz l'arméc de Pol'tugnlpourqu'cllcptiL cnvahir
soil le Ilc"irn, soit l'Alcntcjo, ou nu moinsnrrétcr
lord Wellington; si, cnfln, on
rcnfor~niL
nsscz
l'arméc d'Andnlousie pour qu'cllc púL prcndre
Cadix, ctnjouler l'édaLdccclleconquctci1cclui
de la conqucle de Valcncc, alors une moiLié de
l'nrméc d'Andnlousic, joinle
n
l'arméc tout cn–
ticrc du Portugal, cL
¡,
un détnchcmcnt de l'nr–
méc du Nord, pouvait ramcncr les Anglais sur
J.isbonnc, et les bloqucr dans lcursligncsjusqu'au
111omc11L oú l'on tcntcrniLun cffol'Lsuprémcpour
lcsy forccr.Malhcurcuscmcntil étuiL difficilcquc
ces conditions fusscnL rcrnplies dans la situntion
préscnlc, nvcc lc mourcment qui porlnit loulcs
choscssur la Yistulc, au licu deles porlcr sur le
Tage. Napoléon vcnnit toul i1 coup de prescrirc
qu'aussitóL Valcnce prisc, le générnl Hcille rcn–
tr;it en Arngon :nicc ses clcux divisions, pour
}'
rcndrc nu générnl CnlTarclli la libc!'lé de rcnlrcr
en Cnslille, et i1In gardc impél'inlc In libc1·té de
!'cntrcr c11 Francc. Aussi i1 peine é1nit-on dans
Ynlcncc, que le généi'alHcillc rcbroussn chcmin,
et que le mnréclwl Suchetsc trouvn réduit a ses
sculcs forces, ce qui suffisniLpour gouvc1·11c1·
p:iisiblemcnLVnlcncc, mnis ne suflisait ccrtninc–
mrnt pns pour ngir :rn
loin, pour
ngir surtout
jusqu'i\
~lurcic
cL jusqu'a Grcnadc.
11
profita
loulcfois des troupes qui réLrogradnicnt pou!' se
débnrrnsscr de ses prisonniers, et les dirigcr sur
la F1·nnce.
Napoléon, qui nvnit d'auord voulu, aprcs In
prisc de Vnlencc, fnire rcíluer rc1·s les Anglnis
une nrnssc décisi\'Cde
forces, cL lnisscr
Jlfll'
ce
molil' sngai·dc en Cnslillc tout l'hivcr au moins,
J\'apoleon n'y songcnit plus, prcssé qu'il étnil,
pnr
cc1'lnincs cil'constnnccs que nous aurons
ii
raconl.crbicnlóL, de porlCI' ses n!'mécs sur In
Vislulc, eL il s'élait décidé i1 1·nppclc1· sur-le- ·
d1amp sn
gm·dc,
les
l)olonnís, les
cntl!'CS d'1111
re1'lain no111brc de qualricmcs ualaillons,cLune
pnrtic des dragons.
11 vcnait cffccli1•crncnL, dansles dcrnicrsjours
dcdécembrc, de redcmnnde!' sn jcunc garde au
général Dorscnnc, ce qui cntrainait une dimi–
nution de douzc milte hommcs
nu moins, de
rcdc111n11de1·au maréchal Suchet et nu maréchnl
Soult les 1·égi111cnlsde la Vistule, ce qui compor–
tait. une nouvcllcdiminut.ion descpt
fi
huil mil/e
Polonnis, soltlats cxccllcnls, dimi11ulio11 J':\chcnse
surlo11t pour le nrnréchalSnchct,quircstnit nvcc