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LEIPZJG ET HANAU. -

AOUT

1815.

!9t

laquelle on a l'espérance de toumer l'ennemi. - L'jmpossibilité de faire passer l'arlillerie par le Geyersberg empeche

d'achever Je mouvement projeté. - lgnorant qu'en ce moment les Aulricbiens sont séparés des Prussiens et des Russes, et

pressé de réparer les éehecs de ses lieutenants, Napoléon s'arréle et revient

a

Dresde. - Évidenee du plan des coalisés,

consistant

a

courir sur les armées frani;aiscs des que Napoléon s'cn éloigne, et

a

se retirer des qu'il arrive, a fatiguer ainsi

ses troupes, pour l'envelopper ensuite, et l'accable1· lorsqu'on le jugera suffisamment affaibli. - Déplorable réalisation de

ces vues. - Les forces de Napoléon réduites de 360 mille hommes de troupes actives sur l'Elbe a 250 mille. - En considé–

ration de cet élat de choses, Napoléon rcsscrre le cercle de ses opéralions, raméne lllacdonald avec les 8•, 5•,

f f •,

3• corps

pres de Dresde, élablit le comte de Lobau et le maréchal Saint-Cyr au camp de Pirna, derriere de bons ouvrages de cam–

pagne, afin que l'ennemi ne puisse plus se faire un jeu de ses apparilions sur la roule de Péterswalde, euvoie un fort

détachemenl de cavalerie sur ses derrieres pour

di~per

er les troupes de partisans, réo1·ganise Je corps de Ncy sur l'Elbe,

place le maréchal Marmont et i\lurat

a

Gt·ossenhayn pour protéger l'arrivée de ses approvisionnements, et se concentre

a

Dresde avec toule Ja ¡;arde, de maniere

a

ne plus étre mis en mouvement par de "aines démonstrations de l'ennemi. -

Troisieme apparition des Prussiens et des Russes sur Péterswalde.- Les ouvrages ordonnés entre Pirna, Gieshübel et Dohna,

n'étant pas achevés, Napoléon est obligé d'accourir encore une fois sur la routc de Pélerswalde pour rejeter l'ennemi en

Bohéme.- Prompte retraite des coalisés. - Relour de Napoléon

a

Pirna, et ses soins pour bien asseoir sa position, afia de

ne plus s'épuiser en courses inutiles.-Sa i·ésolution de s'établir sur l'Elbe, de Dresde

a

Hambourg, pour la durée de l'hiver.

- Projets de l'ennemi. - Napoléon étant partoul resserré sur l'Elbe, et la saison

avan~ant,

les souverains coalisés songent

a

mener la guerrea fin par une tentati\'e décisive sur les derriéres de no11·e position. - Blucher fait prévaloir l'idée d'em–

ployer en Bohéme la réserve du général Benningsen, et, aprés avoir ainsi renforcé la grande armée des alliés, de la faire

descend1·e sur Leipzig, tandis qu'il ira lui-méme joindre Bernadoue, passer l'Elbe avec lui aux environs de Wittenberg, et

remonter sur Leipzig avec les armées du Nord et de Silésie. - Pl'emiers mouvemcnts en exéculion de ce dessein. - Napoléon

découvre sur-Ie-champ l'inlention de ses advcrsaircs, et fait repasser toutes ses troupes sur la gauche de l'Elbe. - 11 ne

laisse sur la droite de ce ileuve que l\lacdonald avec le

t

t•

corps; il aehemiue l\larmont el Souham, l'un par Leipzig, l'autre

par i\leissen, sur Je has Elbe, afio d'appuyer Ney ; il envoic Lauri ton et Ponialowski sur la roule de Prague a Lcipzig pour

soulenir Viclor conlre l'arméc de Bohéme. - Attenle de quelques jours pour laisser dcssiner plus claircmcnt les projets de

l'ennemi. - Blucher s'étant dérobé pour se joindl'e

a

Bernadotte et passc1· l'Elbe

a

Wartenbourg, Napoléon quitte Dresde le

7 octobre avec la garde et l\lacdonald, et descend sur Wiltenbcrg dans le dessein de batlre Blucher el Bernadolle d'abord,

et puis de se reporler sur la grande armée de Bohemc. ·- Belte et p1·ofonde conceplion de Napoléon tendaut

a

refouler

Blucher et Bernadotte sur Berlín, et

a

surprendre cnsuile Schwarzenberg en remontant la rive droile de l'Elbe pour repasser

ce ileuve

a

Torgau ou

a

Dresde. - l\louvement prononcé de Blucher et de Bernadolle sur Leipzig, qui change tous les projels

de Napoléon. - Celui-ci, voyant les coalisés pres de se réunir tous sur Leipzig, se hale d'y arriver le premier pour s'inler–

poser entre eux, et cmpécher leur jonetion. - Relour de la grande armée

fran~aisc

sur Leipzig. -- Tenible bataille, Ja plus

grande du siecle et probablement des siecles, livrée pcndant trois jours sous les mu rs de Leipzig. - Retraite de Napoléon

sur Lutzen. - Explosion du pont de Leipzig, qui amene la deslruction ou la captivilé d'une parlie de l'armée franeaise. -

l\lorl de Poniatowski. - l\larche sur Erfurt. - Défeclion de la Baviere et arrivée de l'armée anslro-bavaroise dans les

environs de Hanau . - Mouvement accéléré de l'armée

fran~aise

el bataille de Hanau. - Humilialion de l'armée auslro–

bavaroise. - Rentrée des

Fran~ais

sur le Rhin . - Leur élat déplorable en arrivant

a

lllayence. - Opérations du marécbal

Saint-Cyr sur l'Elbe. - Triste capitulation de Dresde. - Silualion, forces, conduite héro"ique, et malheurs des garnisons

frani;aises, inutilemenl laissées sur la Vistule, l'Oder et l"Elbe. - Caraclére de la campagnc de 1815. - Effrayants présagcs

qu'on en peut tirer.

Les événements graves et peu prévus qui, atti–

rant tout

a

coup l'attention de Napoléon, l'avaient

détournée de Kulm, s'étaient passés sur la Katz–

bach en Silésie, et

a

Gross-Beeren dans le Bran–

debourg. Le marécbal Macdonald, que Napoléon

avait laissé

a

la poursuite de Blucber, venait

d'éprouver subitement une surte de désastre, et

le maréchal Oudinot, que Napoléon considérait

comme pres d'entrer

a

Berlin, avnit été,

a

la

suite d'un combat malheureux , ramené sous le

canon de Wittenberg. Il faut savoir comment

s'étaient produits ces événements, pour se faire

une idée exacte de la situation, et comprendre

les combinaisons qui avaient absorbé Napoléon

pendant les journées des

28, 29,,

50 aout, et

l'avaient empeché d'accourir avec toutes ses

réserves aupres de l'infortuné Vandamme.

Napoléon apres avoir rejeté l'armée de Silésie

du Bober sur la Katzbach, avait Jaissé au maré–

chal Macdonald pour continuer

a

la poursuivre

le 5° corps, fort de 2?:>

rnille hommes et com–

mandé par le général Souham depuis le départ

du maréchal Ney, le 5° corps , fort de 20 mille

horumes et toujours placé sous les ordres du

général Lauristoo, enfin Je 11°, fort de 18 rnille

et confié au général Gérard depuis que le maré–

chal Macdonald avait pris le commandement

supérieur des trois corps réunis. A cette masse

d'infanterie il fallait ajouter la cavalerie du géné–

ral Sébastiani, qui pouvait présenler une réserve

de

!)

a

6 mille chevaux, et qui était indépendante

des détachements de cavaler ie légere attachés

a

chaque corps d'armée. Le total s'éJcvait ainsi

a

enviroo 70 rnille hommes , sans compter 1

O

ou

11 mille Polonais du prince Poniatowski , postés

sur la frontiere de Bobeme en arriere et

a

droite