PEROU ET BOLIVIE.
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s'insurger en masse et massacrer le
blanc. .
e
la •t;iit de lout point invr
¡.
Bl'mblabl
, car 1
esclave n'avaient
jama is eu le loi. ir de combiner un
parc•il plan; ils u'étaient habitué ui
a
s'a
~ocier
daos un but commun, ni
a
tentPr ríen d'audacieux, car
il
cr–
vaient tous en q11alité de dome tique ,
t
' taif'nt di serni né sur la
urfar.e
d'uM \•lile immen e, n'a1·ant aucune
orca ion de se réun ir ni de se conlier
Jeurs
projr,t~
et lf'urs e pérances.
u
Le vice--roi, en quitrnnt Lima, a\•ai t
nommé le marquis de
i\lont111 1 r~
gou–
verneur de Ja vi lle, rhoix aus i judi–
cieux que conforme au entiment des
hahitnnts. Le marquis
'empre e de
r éunir
les plu · notables citoyen ,
parmi
ceu~
qui a·avoient pas l\mi rrréa u
Callao, alin de délibP.rer ur les me–
sure
ii
preudre dans un e conjonc–
ture
i éminemment critique. L'as–
semhlée offrit le plu étrange pectacle
qu'on puisse
imaginer. Des
gens
ahuri ' effrayé , parlant
i:t
coté de la
que tion, s'agitant dans le vide, s'é–
tourdissant par Je bruit de leurs pa–
ro!
inutiles, cau ant
ur un
ton
nnim
et en fumnnt leurs
ei~a:res,
lais ant tire sur Jeurs
vj
á:rrp des
i–
¡:tnes non équivoqu s de letreu.r, et
11
definitivc ne deci dant rien, tC'llc fut
ccllc réunion nppelé
a pronnncer
sur 11'
destinées de Jo capitale du
Pérou.
Le lendemain
m~me
résultat que
Ja
veille. Enlin
1
un jeune républica111,
indigné de cette puérile inaction et de
ces ridicules délais' proposa d'écrire
a
San
lartin pour l'engager
il
entrcr
. dan
Ja vi lle, et pour le conjurer rle Ja
proté"er contre tout péril imminent.
Cette propo ition fut adoptée, et le
me
ª"ª
immédiatemcnt adrcssé
a
ban
~.artin.
Au fait, ce n'était pas
seulcmcmt des e claYfls et de Ja po–
pulace c¡ue
le
habitants nvaient
peur; il etaient au si épou11anté , et
011ec plus de rai son, de
111 mul litud e
d'Indiens armé qui occupairnt
le
hauteur · rn11ironnante . On connni -
sait ce
homme indi ·cipliné et s11 u–
VO"C
,
t
l'on ne dout:iit pas qu'eo
dt'pit des ordres du génernl, des que
les E paunols auraiant quitté la ville,
il
n'y li sent une désastreuse irrup–
tion.
La réponse de San ·i.artin fut
a
la
fois adroite et di ane: le grnéral lixait
le cond itions auxquelles
il consen–
tait
il
entrer dan
la place avec son
armée, sí toutefois le désir des habi–
tants était de se déclarer indépen–
dants.
11
affirmait n'avoir pas l'inten–
tion d'entrcr
a
Lima en conquérant,
et ne vouloir mt!me
'y rendre que sur
l'invitation ex1jres e de la population
entiere. En uttendm1t, toutefoi , alin
de prévcnir tout dé ordre dans la 1•ill e,
et d'assurcr aux lrnb itan t Ja srcurité
néce s.iire pour réíléchir mll rement
sur ses propo ition , il envoyoit, di–
sait-il, nux troupes qui entouraient
Lima l'ordre d'obéir arnuglément nu
gouverneur qui,
de
ce moment, pou–
vait disposer d'elle · , sui vant son bon
plai ir, sans avoir
a
en référer au gé–
néra1en chef.
Le habitants de Ja ca¡¡itale furent
sinrruJierement . urpri
de cette ré–
pon e;
j)
leur fot rneme di1fJcile de
croire
il
une conduite aus i chevnle–
re t¡ue tle la part d' un homme q11'ils
' avarent toujour
considéré cornme
lcur epne,ní.
Üll
e reunit,
t q11elq11es
mcrnbres de l'nssemblre émirent eles
dout es sur Ja
sincél'ité elu gé11éra l;
)'un cf'eux alla mlime jusqu'á rlirc que
c'était une jonglerie et que dans quel–
que
in ta11ts San Martín entrerait
a
Lima
a
Ja tete de
es troupes pour
pill rr et dévaster Ja 1·ille. Le petit vieil–
lard qui, el'une voix oigre , accu ait
ninsi
Je chef des pntriotes , njouta
qu e pour mettre la
lo ra11té ele San
Mnrtin
il
l'éprt'Ul'e' il erait
a
propos
que le
~ouverneur
envoytl t un ordrc
quclconque aux
troupes ranrrées nu–
tour de faubourgs; on Yerrait, par le
résultat de ccl e sa i, si le général avait
cu cff
L
délégué se pouvoirs au i;ou–
Yerneur. fci, Hain1 ent, nou ne pou–
von. nous rmplirhr.r ele
i~naler
le ca –
ractere de fri\'olité qui a 111arq11é plu-
i,.urs évémmen t de Ja rPvolution du
Pérou : ce génPral s'ob tinant
a
re. ter
darrs une inaction complete, bi en que
son arrnée se
ftlt
coosidérablement