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PEROU ET BOLIVIE.

491

pirer au peuple l'amour de l'inrlépen–

dance par quelque actesolennel qui

li!lt

définitiveinent les habitants de la capi–

tale

a

la cause révolutioonaire. Le

28

juillet, l'indépendance du Pérou

fut

pompeusement déclarée et les citoyens

prc'!terent serment. Les troupes furent

rangées en bataille dans la grande

place, au centre de laquelle était éle–

vée une estrade occupée par San Mar–

tín, le gouverneur et quelques prr–

sonnes notablrs. Le général se lev¡¡,

déploya pour la premiere fois le dra–

peau de l'indépendance péruvienne (')

et

pronon~a

ces mots d'une voix écla–

tante : " Des ce moment, le Pérou est

libre et indi'pendant par la volonté du

peuple, et grllce

a

la justice de sa cause,

que Dieu

lui-m~me

defend. ,, Pui agi–

tant le drapeau,

il

s'écria: Vive la pa–

trie

1

vive la liberté! vive l'indépen–

dance

!

Ces cris

fu

rent répétés par la

multitude qui remplis ait les rues et

les places environnantes ; les dorhes

melereut leurs tintements au bruit du

canon, et

il

se fit dans cetti: va te ca–

pitale une immense rumeur d'enthou–

siasme qui apprit

á

l'heur .11

Ban

Mar–

tín que ses prévi ions étaient enfin

r éali ées. Du hant de l'e trade ou le

général était placé et de balrons du

palais, on jeta des médailles d'ar"ent

portant des rmbleme de circon lance;

l'e me!mes cérémonie eurent heu dan:;

les principaux ndroits de la ville. Le

lendemain

(29

juillet), pour complét!lf

ce

solennité de tinées

a

frapper

r¡.

ma ination des mas " , un

Te

De1mi

fut chante dans la cathédrale, et la

grand'mes e

y

fut céli>brée par l'a•che–

véque en per onne. Par µne curiel\: e

biznrrerie, un frere franciscain prl!cha

trn

ma~ni0q11e

rmQn de circon tance.

u

itot apre le service divin , le chefs

des différente branche d'admini tra–

tion e réunirent au palai. et firent er–

ment

a

Die1.1

~t

a

la patrie de défendre

(") L

nouv •an drapcau peru,•ien repré–

sent

le .

otoil

'

]e\'ant ur

1 •

mi

, <lonL

1

pi d

st haigné par tu ri,·iere de Rimac.

~t

mbleme, cntourú de laurier • ocrupe

\u 1•n1re clu d1 . pcau, qui

t?

l di,•i

é

dia–

gonal ment n t¡11a1re trinngl

, dollt deux

rouges et deux bla.ncs.

et de soutenir, de leur personne et de

leurs biens, la complete indépendance

du Pérou. Ce serment fut prononcé et

signé par tous le habitants tant soit

peu influents de la capitale; de telle

sorte qu'áu bout .de t res-peu de jours,

le nprnbre des signatUr\!s s'éleva

a

qt1a–

tre mille. Ce fait fut annoncé au reste

du royaume par la publication d'une

gazette extraordinaire; me ure émi- ·

nemment poJitique, car non seulement

elle appreo¡iit aux proviuces ce qui s'é–

·tait passé daos la cap1tale, mais encore

elle avait pour effet de compromettre

gravement heaucoup d'individus qui

n'auri\ieut pas été fllchés de taire leur

acquiescement

a

la déclaration d'indé–

pendance.

Le

3

aotlt, San 1'fartin, dr.sormais

libre de toute crainte immédiate,

s~

déclara protPcteur

du

Pérou et prit la

· dictature civile et militaire, déclarant

toutefois, daos le décret rendo

a

cette

occa ion, que

<j~s

que le territoire pé–

ruvien serait entiérement purgé d'en–

nemis,

il

résjanerait le pot1voir, afin

de laissel' le ph¡imp libre au gouverne

ment qu'il plairait a1.1 peuple de se don•

ner. Parmi le premi

rs

actes législa–

tif , nous ne devons pa oublier de

mentiono r uq déoret en date du

12

aotlt

18~1,

déc1arant libres les enfants

nés au

Péro~

de

p~re

et mere esclaves,

clepui

le

28

j1_.1illet

pr~cédent.

Un ail–

tre, qaté du

27

aotlt, supílrima le tri –

but, cette

tach~ qrigi r1~lle

des vaincus,

et

~éplara

qu'a !'avenir les iodigene ne

porteraient

pi\~

le nom humiliant

d'In–

diens ,

tnais qu'il n'y aurait plu que

des

P~1·uviens;

1mOn,

le

28,

un

troj- '

sieme dfcret abolit le

111ita

ain. i que

tous le

travaux oblig · auxq11els les

ind}"ene ayaient

ét ·

qµmis ju

qu'a

ce JOUr. Le PrQtecteur Íut mo¡ns bien

in. piré

lor~que,

le

29

octobre de ll\

m@meanqée, p0tir ati 'fi\i e

a

la vanité

bu11,ai11e qui se paye de di tinctions

puériles et

de

flltile hochrts, il

cr~

l'ordr du Solcil ur le modele de la

Légion. d'honneur.

Ceprndant la guerre n'était point

termmi'e. Le vice-roi avait rejoint le

corp d'armee commandé par Cantet"ac.

Le

24

aotlt, ce génér

1

qmtta

la ville de