PÉROU
ET
BOLIVIE.
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aux
exigences de son ílge, de terminer
sacarrierede souvrrai n par un voyage
a
travers e va tes doniaines. JI avait
déja
commencé sa tournée, quand il
apprit qu'une révolte avait éclaté
daos
la provmce de Caranqué.
II
fallut li–
vr.erplusieurs foi s bataille aux in ur–
¡{iis
po11r les réduire ; enUn, ils furent
battui., el deux mille d'en tre eux
fu–
rent sacrifiés
a
la vengeance de
1
em–
pereur.
La paix une fo is rétablie da ns toute
l'étendue de on royaume, l'lnca re–
vetit Atahualpa , son
fil
nalnrel, de la
• souveraineté de Qui to. Ce démembre–
ment de l'empire parut de mouvais
augure aux plus sages rl'entre
les
Péruvit'ns, du moin
si l'on en croit
les hi toriens e pagnols, intérc sés
a
faire croi rc
<¡uc
la dcstru ction de Ja
domination ees Incas
é~ai t
prévue et
redoutée par les indigenes
eux-m~me
.
Ce qu'il
y
a de singulier, c'e
t
de vo ir
Huayna Capac, comme poussé par une
étrange fatalité, quitter sa ville de
Cuzco, la capitale de ses ancetre et
Ja sienne ju qu'a ce moment, pour
aller établir sa cour a Quito. Ce rhan–
gement de rés idence tui devint fu ne
te;
un jour, tourmentr par l'extr 111
cha–
leur, il cut l' 1mprud ne de
e
ai–
gner, en temp
inopportun, drut. un
Jac du ''Oisinage ;
il
'e11sui1·i t un re–
froidissement qui le conrlui it au tom–
beau . Sa mort t'Ul lieu huit ans avant
la premiere expédition de Pi zorre.
Hua car Inca, hériti er lé¡:;itime du
trline, régna ci11q nnnées en ti re
an
í11quiéter son frere AtaJmalpa dans la
po
es ion du royaume de Quito. Au
bout de ce temps, il réclama le
rlo-
1naines d'Atahualpa comme fai ant
partie de l'empire des Inca , dont il
etait le seul titulaire. De la de trou–
hles civil qui favori erent pui sam–
ment le projet des Espagnol . ai n i
qu'on le verra plu
loin . Quelques
hi toriens accu ent Atahualpa. d'avoir
étP. le promoteur de ce querelle
in–
te. ti ne . Quoi qu'il en
01t, il parait
certain que Bua car promit de rntifi er
In
c
ion faite par on pere,
ñ
la con–
dition qu e on frere jouirait de ses
possess1ons a titre de fief de l'empire,
qu'il rendrait hommage au roi de Cuz–
co, et qu'il n'essayerait pas d'agrandir
son territoire. Atahualpa promit et
s'enga~ea
m@me
a
accompagner son
frere a Cuzco,
a
la tete de tou
les
curacas et personnages éminents de
son royaume.
l\Iais rette promes e
cachait un piége infAme. Au lieu de
se rendre en ami aupres du confrant
Huas ar,
il
marcha contre luí
a
la tete
de forces con idérables, le vainquit
et le
fit
pri onnirr. Les
E
pagnols se
chargerent de venger le malh eu reux
Inca, car
A
tahualpa lomba lui -meme
entre leurs main et
fut
sacrifié
a
leur
impitoyable amhition . l\Jais n'antici–
pons pa sur les événements que nous
au rons
a
raconter plus au long en
fai. ij nt le récit de Ja
conqu~te
du
Pérou.
ous n'en aurions meme pas
fait mt'ntion, si nous n'avions tenu
a conduire
la dyna tie des Incas
jusqu 'au moment de sa destruction.
lfABLEA
0
U
DES NATJONS Il'IDIGENES.
Apres avoir donné un aper u de la
eivilisation de l' nncien empire péru–
vl en
1
nous oroyons
a
propo
de
faire
connattre, ous le ra pport physiolo–
giq ue et
tati tiquP.
le peu ple
inrli–
genes qui habi tent o
t~e
contrée de–
pui
le premi ers temps historiques.
11
va sa ns dire
qu e
nous supprimnons
tout ce qui pourrait faire tloubJe em–
ploi avec ce qu e nou s avons déja dit
au ujet des mreurs et coutumes des
Péruviens sous
la domination des
Inca .
ous devons préven ir le
lecteur
r¡u e nous suivrons , dans
cet
ex–
posé, l'ouvrage de
1\1.
d'Orbigny , in–
titul
L'Homme
américa·ln,
ouvra~e
ha é lui-m me sur les source
le µlu s
respectable , aus i bien que sur le
oh ervation per onnelles de J'auteur.
Le
territoire du Pérou était et cst
encore occuµé par quatre nations dis–
tincte .
T,a
principale et la plus nom–
br use est la nation
Quichua
ou
/nen;
la
econde, par rang d'importance,
e
t
la nation
.rlyma1·a;
lrs deux au tres
sont les
A /a camas
et les
Cliangos.
Les Quichuas étoient autrefois Je peu-