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PJ~ROU
ET BOLIVIE.
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quedurantlegouvernementdeYahuar- et
188,237
métis, tous professant la
Huacac. Des lors, le nom d'
Aymara
foi chrétienne . Par ces restes, on peut
fut étendu
a
toutes les populatioos qui juger ce que devait etre autrefois ce
parlaient la langue de cette province. . peuple, qui cependant n'était pas la
Cette langue ne s'est point melée
a
celle nation dominante.
des Quicbuas, encare moins a-t-elle été
Sous le rapport physique, les Ayma–
absorbée par elle, bien que les Incas ras et les Quichuas semblent ne faire
eussent pour regle d'établir l'un ité de qu'une seule et meme nation.
JI
y a
langage dans tout leur empire. Ce fait entre eux similitude parfoite de phy–
prouve que la nation aymara fut puis- sionornie, de taille et de couleur; on
san te et r¡ombreuse. Elle couvrit tout remarque meme chez les Aymaras
le plateau des Andes, du
15•
an 20• de· cette arnpleur de Ja poitrine observée
gré de latitude australe. Elle s'étend chez leurs voisins, et qui s'explique
encore aujourd'bui, dans la direction par une résidenée continuelle dans des
nonl et sud, entt·e les memes ·parallé- régions ou la raréfaction de l'air exige
les, c'est-a-dire, depuis les prnvinces un développement extraordinai re de
de Tinta et d'Aréquipa, en suivant le l'apparei l respiratoire.
plateau, jusques et
y
compris le bassin
JI
paraít certain que les Aymaras
de Paria et d'Oruro. De l'est
a
l'ouest, avaient nutrefois l'habitude de s'aplatit·
elle occupe l'espace compris entre les la tete. On a trouvé dans les tombeaux
69° et 75° degrés de longitude occiden- que renferment les íles du lac de Titi–
tale (méridien de París), ou, en d'au- car.a un grand nombre de cranes dont
tres termes, une surfaoe irréguliere la forme étrange ne laisse aucu n doute
formant, d'apres la division actuelle, sur cette question. Comme il existait
le département d'Aréquipa presque dans ces sépultures d'autres tetes non
tout entier, les provinces d'Aymaras, déprimées, on en a conclu que cette
de Paucartambo, de Cuzco, tout le dé- forme n'était pas normale, mais arti–
partement de la Paz et celui d'Oruro.
fici~lle;
on a, de píus,
co~staté
que
Elle a pour voisins au nord-oue t, les les craneS d'hommes offraient seuls
Quichuas;
a
l'est, les nations des An· des traces d'aplatissement. D'apres
des proprement di tes telles qae e l'i nspection de ces dé.l,Jris humains,
il
Tacanas, les Apolista et le
loe
'té- est évident que la pression avait lieu
nes; au sud-estetau sud, les Quichuas d'avant en anierc et aussi circulaire–
de Cochabamba, de Chayanta et de Po- ment. Cette opération avait pour effet
tosí; enfln au sud, vers Je littoral, les de refouler le cerveau en arriere, et
Atacamas et les Changos. On voit que de donn er un
~rand
développement
les Aymaras forment, a proprement aux parties posterienres de la tete, au
parler, un noyau autour duquel rayonne détriment des parties antérieures.
la population quichua.
Nous avons vu nous-meme une momie
La grandeur des monuments de Tia· d'enfant aymara qui ne permet pas la
l1uanaco, les nombreux vesti15es d'ha- moindre incertitude sur la réalité de
bitations qu'on retrouve sur les bords cette singuliere coutume, plus répan–
du lac de Titicaca, la quantité de torn- due, du reste, qu'on ne le croit, che.z
beaux aui existe dans des loca lités les peuples sauvages ou encore dans
aujourd;hui désertes, prouvent, aussi l'enfance de la civilisation .
bien que la conservation de la langue
On ne sait
p~s
au juste
a
quene
aymara , l'importance nurnérique et rpoque remonte cet usage parmi les
sociale de cette nation. A défaut de Avmaras. La decouverte d'une statue
docurnents propres a nous fixer sur la colossale antérieure
a
l'époqne des
population des anciens indigenes, on Incas , prouverait qu'il n'exis1ait pas
peut apprécier avec assez d'exactitude avant l'établissement de cette dynastie
la population actuelle. La Bolivie et le de souverains. L'a llongement des oreil·
Pérou proprement dit présentent un les, autre coutume commune aux Qui–
total de
372,397
1\-ymaras de sang pur chuas et aux Aymaras, n'a du se pra-
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